• Chapitre 15 : Révélation destructrice •

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Les mois s'écoulaient ainsi. On se voyait de temps en temps en cachette pour baiser ensemble, parfois on menait quelques discussions très superficielles pour ne pas non plus que ça devienne trop sérieux entre nous. Je repensais à chaque fois à nos je t'aime de la dernière fois. Avons-nous dit ça sous l'influence de l'excitation ou le pensions nous vraiment? Honnêtement, je sais pas, je suis un peu perdue... Est-ce qu'il s'agit de réels sentiments ou simplement d'une volonté d'exclusivité? Je n'en sais rien. Je ne veux même pas y penser, je me laisse allée mais au fond de moi je meurs d'envie de savoir ce que ce coeur de pierre pense réellement de moi, et malheureusement, il n'a pas fallu longtemps avant que je le sache.

On était le vendredi 10 décembre. Allongée contre son torse, à moitié endormie après une baise passionnelle, je l'entends dire d'une voix assez fébrile :

- Léa, faut que je te dise un truc.

Cette phrase est le pire cauchemar de pas mal d'entre-nous, non? En tout cas, c'était le miens... Voyant que j'ai ouvert les yeux, il continua:

- J'ai baisé avec Anaïs.

Wow. Ce n'était même pas de la colère que je ressentais, mais vraiment du dégoût. Je compris à ce moment là que j'étais vraiment tombée dans le panneau comme une conne. Je l'avais cru comme une petite idiote naïve. Enfin, il ne m'avait jamais rien promis, mais j'ai vraiment cru en sa prétendue sensibilité. Je me suis alors immédiatement décollée de lui, levée de mon lit, et ai commencé à me rhabiller comme pour lui faire comprendre qu'il doit partir. Il se leva alors lentement, la tête baissée, je ne sais pas si c'était à cause de la honte, des regrets ou peut être du soulagement. J'en avais plus rien à foutre. Il poursuivi :

- Elle s'est jetée sur moi, elle a lourdement insisté, j'ai résisté autant que je pouvais mais...
- Pas la peine de mentir Ethan, c'est ok? Tu ne me dois rien de toute façon, on n'est pas en couple ni rien. On est juste plan cul, t'as le droit de te taper quelqu'un d'autre.
- Nan mais Léa, je te dis la vérité, je n'étais pas dans mon état normal je...

Je prononçais ces mots en essayant de camoufler au maximum ma peine. Sans réfléchir, sur le coup de l'énervement, je dis par vengeance :

- Ne t'inquiète pas, moi aussi je voyais quelqu'un d'autre hein.
- Je vois. Je m'excuse en tout cas Léa, vraiment. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Mais je vais rentrer, amuse toi bien avec ton autre en tout cas. Arthur, c'est ça?

Je rêve où il osait jouer au mec jaloux là? Il est culotté. En tout cas, qu'il parte, je n'ai plus envie de le voir, jamais. Mais je crois que je suis en train d'oublier que c'est mon voisin de table...

Timide Torride IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant