Timide Torride I

• Chapitre 23 : Explications et dénonciations •

Une fois qu'on eu fini notre petite affaire, je me sentais obligée de demander.

- Ethan?
- Oui?
- Est-ce que tu te souviens de ce que tu m'as dit hier?
- Oui.
- Est-ce que tu veux m'en parler?
- Est-ce que t'as vraiment envie de l'entendre?
- Oui.

Il se mit alors à me raconter l'histoire de sa vie. Son père était un homme dévoué, tout autant que ma mère. Il donnerait sa vie pour ceux qu'il aime, notamment sa femme et son fils, et d'ailleurs, pour n'importe qui car c'est ce qu'exige son métier, étant pompier. De ce fait, il était peu présent à la maison, laissant de nombreuses lourdes tâches à la mère d'Ethan qu'il préfère appeler « génitrice » car c'est tout ce qu'elle était pour lui après tout. Très vite, elle connu un profond dégoût pour le travail et une quelconque activité professionnelle chronophage, du fait de l'absence de son mari que le devoir professionnel provoquait. Déprimée et sans emploi, son seul réconfort fut malheureusement l'alcool et cela l'a changé à jamais. Elle devint si nerveuse et dangereuse qu'Ethan en avait peur. Cette même peur qui le suit à chaque fois qu'il fait face à des inconnus, manquant cruellement de confiance et de facilité à s'ouvrir aux autres. Sa mère hurlait tant que les voisins ont fini par s'en plaindre et la famille d'Ethan fut obligée de déménager, raison pour laquelle il a intégré notre lycée.

- Je suis tellement navrée pour toi Ethan... est-ce qu'il y a quelque chose que je pourrais faire?
- Je... je ne sais pas, je ne sais plus.
- On ira au commissariat demain.
- Léa...
- C'est nécessaire. Anaïs et ta mère ne peuvent pas continuer à vivre dans l'impunité. C'est très grave ce qu'il t'est arrivé et je souhaite te protéger comme tu me protèges.

Il y eu un temps de battement avant qu'il ne dise d'une voix tremblante :

- Léa?
- Oui?
- Je suis amoureux de toi.

D'immenses papillons ont envahis tout mon ventre, m'empêchant de ne prononcer ne serait-ce qu'une seule parole. J'étais complètement déstabilisée.

- Ce n'est pas réciproque c'est ça?
- C'est plus que réciproque Ethan. Je suis folle de toi et je ne pouvais plus supporter le fait de ne plus te parler et te voir avec une autre. Je tiens énormément à toi.

Je savais à présent à quel point il avait besoin d'être rassuré et d'entendre certaines choses qu'on ne lui avait peut-être jamais dites. Il me pris alors dans ses bras comme si c'était la dernière fois qu'il me voyait et qu'il voulait que ce moment dure une éternité. C'était si intense que les larmes coulaient toutes seules sur nos joues. Peut-être était-ce la fatigue, peut-être les émotions, peut-être le mélange des deux. On ne pouvait pas se détacher l'un de l'autre, on aurait voulu passer le reste de nos jours ainsi je pense. On a même fini pas s'endormir dans cette position, dans les bras l'un de l'autre.

Je me réveille. Il est 10 heures. Je réveille Ethan avec un doux petit baiser sur la joue.

- Viens, il faut bien que tu manges quelque chose.

On descend alors les escaliers main dans la main, étant à présent en couple si j'ai bien compris.

Pendant que j'ouvre les placards en cherchant de quoi manger, Ethan me câline par derrière. Ça fait beaucoup de bien de se sentir aimée.

On mange alors notre petit déj dans la bonne humeur mais malheureusement, je suis obligée de le faire revenir à la réalité.

- Ethan, habille toi et on va au commissariat.
- Tu es sure que...
- Je suis sure qu'on ne peut pas rester sans rien faire.

Il hocha alors la tête, allât s'habiller et nous nous sommes diriger ensemble vers le commissariat. Ma mère nous a rejoins là-bas pour appuyer notre témoignage sur la situation avec Anaïs. Je ne savais pas où cette histoire allait nous mener, mais je savais que je voulais toujours veiller sur Ethan et j'osais espérer qu'il allait enfin pouvoir apaiser son cœur.