« In a hole in the ground, there lived a Hobbit... »
Bienvenue dans mon imaginaire :)
Voici des OS personnalisés où vous incarnerez (T/p) aux côtés de nos personnages favoris issus du monde fantastique de Tolkien. J'espère qu'ils vous plairont, et q...
La nuit qui enveloppait la Lórien semblait infinie et sans âge. Legolas posait son regard sur les arbres à la splendeur légendaire, éclairés par la lune et de douces lumières que les elfes avaient suspendues çà et là. Ce n'était pas la première fois qu'il se rendait dans le royaume des Galadhrims, mais il était toujours impressionné par sa féerie et sa puissance calme.
Représentant son père pour une mission diplomatique, Legolas avait endossé le rôle du prince de Vert Bois sans broncher. Accompagné d'une escorte et de présents destinés à Galadriel et Celeborn, il avait fait tout ce chemin pour présenter ses respects à la princesse de Lórien qui célébrait sa majorité. Il n'avait pas revu (T/p) depuis plusieurs dizaines d'années, lorsqu'ils n'étaient que des enfants chamailleurs... Legolas était assez curieux de voir quelle elfe elle était devenue avec l'âge.
L'arrivée en Lórien de sa délégation ne permit pas de répondre à cette question, car la princesse ne devait paraître qu'au banquet donné en son honneur. La nuit était tombée depuis plusieurs heures et Legolas patientait, se promenant au gré de ses pensées en rejoignant les festivités.
Pour rendre hommage à (T/p) et fêter son centième anniversaire, le royaume avait doublé de splendeur. Paré de mille lumières, il rayonnait d'une blancheur éclatante et des notes de musique s'envolaient entre les arbres, aussi légères que l'air. Vêtu d'une longue tunique vert foncé, Legolas se fondait parmi les ombres en appréciant les mélodies portées par le vent du soir.
Son ouïe détecta alors le bruissement d'un vêtement, et une voix vint le tirer de sa contemplation :
- La réception se trouve de l'autre côté.
Legolas se stoppa, troublé par cette intonation familière et pourtant nouvelle. Il se retourna lentement, et ses yeux fixèrent longuement l'elfe qui venait de s'adresser à lui.
Elle descendait une longue série de marches blanches, nullement gênée par la traine de sa robe parsemée d'éclats étoilés. Sa chevelure ondulait librement derrière ses épaules, mais le diadème qui y était apposé illuminait son visage. Ses mouvements étaient empreints de grâce sylvestre, son port de tête était celui d'une noble dame... Pourtant il put déceler une lueur amusée dans ses yeux à mesure qu'elle avançait vers lui.
- Mae govannen, Legolas, lui sourit-elle.
Legolas, sans dissimuler sa surprise, inclina sobrement la tête pour la saluer. Il ne pouvait s'empêcher de l'observer avec attention, assimilant peu à peu les changements qui étaient survenus en elle.
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- Mae govannen (T/p), répondit-il enfin.
- J'ignorais que tu serais là ce soir.
Elle s'était arrêtée devant lui, les mains croisées sur sa robe, les prémices d'un sourire sur les lèvres. Elle le dévisageait ouvertement, constatant avec dépit qu'il avait fini par la dépasser de plusieurs centimètres. Sa moue tira Legolas de sa contemplation respectueuse et il se laissa gagner par son sourire.
- Qu'y a-t-il ? Je t'amuse ? releva-t-elle, taquine.
- J'étais en train de songer que tu avais beaucoup changé, ces dernières années... J'ai eu du mal à te reconnaître. Mais je suis rassuré. Tu es toujours aussi loquace et malicieuse que lorsque nous étions enfants, répliqua-t-il.
- Et tu es toujours aussi sage et prétentieux, très cher.
Il s'inclina à-demi, comme s'il acceptait un compliment. C'est alors qu'une réflexion le traversa, avec une certitude absolue : elle lui avait manqué. Les rayons de la lune éclaircirent ses cheveux blonds lorsqu'il se redressa, et déclara avec un sourire doux :
- J'ignore pourquoi nos chemins ne se sont pas croisés depuis tant d'années (T/p). Je suis heureux de te retrouver.
- Pourtant, une centaine d'années est un battement de cils dans la vie d'un elfe, dit-elle.
- Ne t'ai-je donc pas manqué ? releva-t-il.
- Hélas, je crains que si. Vous m'avez manqué, toi et tes oreilles pointues.
Amusée, elle pencha légèrement la tête et ses cheveux suivirent son mouvement avec une lenteur envoûtante. Mais Legolas ne voyait que le sourire qui ornait ses lèvres.
De tendres mélodies continuaient de s'envoler entre les arbres majestueux, pourtant il leur semblait que le temps s'était arrêté ici, l'espace d'un instant. Ils se regardaient comme s'ils venaient de se réveiller d'un rêve. Peu à peu, les souvenirs qui les rapprochaient disparurent dans une brume, pour ne laisser que l'instant présent et ses possibilités infinies...
(T/p) tendit son bras au prince de Vert Bois avec un haussement de sourcils faussement impérieux. Sa longue manche frôla le sol en suivant son mouvement, constellée d'éclats de lumière. Elle demanda, suivant de cette façon taquine un protocole millénaire :
- Mon prince, accepteriez-vous de m'escorter jusqu'à la grande salle ?
Le bras de Legolas se noua délicatement au sien, avant même qu'il ne formule sa réponse.
- Ce serait un immense honneur, ma dame, sourit-il.
Sa voix à lui était empreinte de sincérité, et son regard doux laissait peser sur la jeune elfe une tendresse à peine dissimulée. Leurs paumes se posèrent l'une sur l'autre dans un geste amical, mais le frisson qui remonta le long de leurs bras était tout autre.
Ils échangèrent un autre regard.
Legolas n'aurait pas su dire qui était le plus troublé des deux. (T/p), derrière sa noble assurance, avait senti un nouvel émoi la traverser à ce contact. Mais ils étaient des elfes de haute naissance, réservés par nature et respectueux des sentiments de l'autre : ils ne dirent rien.
À mesure qu'ils se rapprochaient ensemble des festivités, la musique et les lumières vives s'accentuaient. Bientôt, ils laisseraient derrière eux la tranquille quiétude des sentiers pour le banquet donné en l'honneur de (T/p). La manche verte de Legolas se confondait avec celle de la robe stellaire de l'elfe ; leurs pas étaient alignés et sereins.
Pourtant, elle l'arrêta un instant avant de paraître en public.
Il posa ses yeux clairs sur elle, et elle fut surprise d'y déceler une tendre curiosité. (T/p) se retint d'exprimer toute émotion, voire même de sourire. Pourtant, leur complicité dû trahir ses propres sentiments car Legolas esquissa un rictus entendeur.
- Qu'y a-t-il ? questionna-t-il.
- Rien. Simplement...
Elle inspira profondément, et redressa son port de tête avec une certaine majesté qui n'était pas sans rappeler celle de Galadriel.
- Reste à mes côtés ce soir. S'il-te-plaît.
Legolas sourit sincèrement cette fois, et ce simple fait réchauffa le cœur de (T/p) autant que leurs retrouvailles. Il serra la main qu'elle lui avait donné, touché. Et l'elfe se promit que cette fois, il ne laisserait ni le temps ni quiconque les séparer.