« In a hole in the ground, there lived a Hobbit... »
Bienvenue dans mon imaginaire :)
Voici des OS personnalisés où vous incarnerez (T/p) aux côtés de nos personnages favoris issus du monde fantastique de Tolkien. J'espère qu'ils vous plairont, et q...
La Compagnie marchait à pas lents dans les couloirs immenses de la montagne, à peine éclairés par le bâton de Gandalf. Les vingt-et-un grands halls, merveille d'architecture des Nains de Khazad-Dûm, les surplombaient de toute leur immensité. Il n'y avait aucun bruit, aucun mouvement ni signe de vie exceptés les leurs ; ils étaient seuls et se sentaient terriblement oppressés par le silence.
Tout le monde était sur ses gardes. (T/p) gardait son arme à la main, tendue, et cela ne rassurait pas les Hobbits qui semblaient effrayés par le moindre écho que provoquait leurs pas. Gimli, qui s'était pourtant fait une joie d'entrer dans la Moria, broyait maintenant du noir et cachait sa peine derrière des grognements bourrus. Même Legolas n'avait pas à cœur de le dérider ; il comprenait sa douleur d'avoir perdu les siens et suivait son pas en silence.
Juste derrière Aragorn, Boromir surveillait les alentours avec fascination et crainte. Il leva les yeux jusqu'au plafond, situé à plusieurs mètres d'eux, et sa remarque résonna dans l'espace :
- Cet endroit est lugubre...
- Il n'en a pas toujours été ainsi, lui dit le Magicien.
- Khazad-Dûm était le plus légendaire des Royaumes des Nains, marmonna Gimli. Le plus somptueux et le plus riche de tous... C'était le royaume de Durin. Depuis sa chute aux mains des Orcs, nous l'appelons La Moria.
- Le Gouffre Noir, traduisit Legolas sinistrement.
(T/p) sentit un frisson de mauvais augure lui parcourir l'échine, et elle se rapprocha de Boromir qui l'accueillit d'un rictus. Aragorn perçut le malaise de leurs petits compagnons et intima d'un regard de se taire. Pippin était plus blanc qu'un sac de farine et Frodon avait l'air sur le point de faire un malaise.
- Je voudrais que l'on soit à Minas Tirith, souffla (T/p).
- Nous rentrerons un jour, promit Boromir. Nous reverrons notre foyer. Et notre vie pourra reprendre comme avant...
- Je n'ai pas hâte de revoir ton père, s'esclaffa-t-elle.
- Il finira par t'apprécier, sourit-il.
- Je n'en suis pas si sûre.
- Il le fera. Pour moi, assura-t-il. Il serait bien en peine de ne pas le faire.
- Pourquoi ?
- Parce que je ne conçois plus ma vie sans toi.
Il lui glissa un regard tendre, et elle se sentit réchauffée par ses paroles. Elle parvenait à le croire si aisément... Quoi que l'avenir leur réserve, elle avait hâte de sortir au grand jour et de vivre pleinement, avec lui. Leur conversation retomba, mais leurs mains s'entrelacèrent quelque temps et Boromir serra celle de (T/p) comme une promesse.
Gandalf repéra l'entrée d'une salle non loin de là, et ils s'y réfugièrent le temps de quelques minutes.
Grand mal leur en prit.
(T/p) se figea dès l'instant où elle repéra les corps momifiés des derniers Nains qui avaient vécus ici. Couverts de poussière et de toiles d'araignées, les squelettes reposaient les uns contre les autres dans un silence morbide. Leurs armures avaient rouillé avec les années, et le temps avait figé le saccage de la pièce pour l'éternité. Un tombeau se dressait au milieu de la salle, baigné d'un rayon de lumière funèbre. Gimli poussa un rugissement de douleur en lisant sur cette tombe le nom de Balin, seigneur de la Moria. Il s'y précipita à genoux, et ses compagnons ne purent rien faire que de le voir donner cours à sa peine...
Pudique, (T/p) se détourna vers son compagnon resté près de la porte. Boromir avait l'air d'étouffer dans cette montagne, et elle aussi. Les humains n'étaient pas faits pour ce genre de vie calfeutrée, ils pouvaient tous les deux en convenir. Elle murmura :
- Nous n'aurions jamais dû entrer dans cette montagne.
- Quel choix avions-nous ? soupira-t-il.
- J'ai un mauvais pressentiment, insista-t-elle.
Il posa une main sur son épaule en espérant la rassurer, et sa voix lui murmura une promesse en avisant les restes des Nains de la Moria :
- Quoi qu'il arrive, nous ne mourrons pas comme ça. Je ne le laisserai pas arriver.
(T/p) trouva dans les yeux de Boromir la force nécessaire pour chasser sa peur, et elle apprécia la chaleur de son contact jusqu'à ce qu'il disparaisse. Ils échangèrent un regard, sur le point de sourire...
Jusqu'à ce qu'un bruit tonitruant les tire de leur conversation.
(T/p) sursauta et Boromir plaça son bras devant elle, main sur son épée... Mais il n'y avait rien à défendre. Ils virent tous le seau basculer dans le puit et ne purent qu'assister au désastre. Dans le silence mortuaire qui régnait là, la gaffe de Pippin résonna comme le glas annonçant leur mort.
- Crétin de Touque !
La fureur de Gandalf était sans pareille - mais c'était trop tard.
(T/p) sentit son sang se figer en entendant le grondement lointain de tambours de guerre. Ce fut comme si la montagne se réveillait d'une longue nuit - pour les plonger dans un cauchemar pire encore. Boromir et Legolas se précipitèrent pour fermer la porte, les autres se regroupèrent hâtivement au milieu de la pièce en sortant leurs armes.
- Restez près de Gandalf ! s'écria Aragorn en repoussant les Hobbits.
Des pas approchaient, résonnant par millier dans les couloirs vides... (T/p) resserra nerveusement ses mains sur la garde de son épée et échangea un regard avec Boromir. Il inspira, et jeta un regard dehors... Avant de se reculer brusquement tandis qu'une flèche traversait la porte juste à côté de son visage.
- Ils ont un troll des cavernes, anhéla-t-il.
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- Qu'ils approchent ! Il y a encore un Nain dans la Moria qui respire, ragea Gimli.
Tous étaient graves, leurs lames brillaient dans l'obscurité de la salle et leurs cœurs battaient d'un rythme saccadé par la peur et l'adrénaline.
(T/p) aida son compagnon à barricader la porte avec ce qu'ils avaient sous la main, tant qu'ils le pouvaient. Leurs mains se frôlèrent et Boromir agrippa la sienne quand les premiers cris retentirent de l'autre côté :
- Ne fais rien de stupide, je t'en prie, souffla-t-il.
- Comment le pourrais-je ? dit-elle en tirant son épée. Tout ce qui est stupide se trouve derrière cette porte.
Il esquissa un rictus en voyant sa détermination, qui n'enrayait pas la peur qu'il ressentait pour elle. Mais à voir le courage qui l'auréolait, il ne pouvait que se sentir fier...
(T/p) sursauta quand les gobelins commencèrent à enfoncer la porte. Les coups résonnaient et faisaient craquer le vieux bois, et elle voyait Boromir au plus proche du danger... Il était là, vivant, et elle comptait bien qu'il le reste. Ses yeux brillaient avec fièvre et ses cris encourageaient les autres au combat, jusqu'à résonner en elle.
Et lorsque la porte céda aux gobelins et au troll...