Iɴᴏxᴛᴀɢ - 𝑺𝒉𝒆 𝒘𝒂𝒔 𝒎𝒊𝒏𝒆.

0

Lou Gallo

En 2003, Victoire apprend qu'elle attend Lou.
Victoire se souviendra toujours de ce jour de printemps, les oiseaux chantaient et les fleurs grandissaient.
Elle était en repos, son métier était contraignant.
Elle était avocate, une grande icône dans ce domaine.
Lou était une erreur, ses parents ne voulaient pas d'enfants du moins pas maintenant.
Elle n'était pas voulu mais elle était aimé plus que tout.
Elle avait même une petite sœur, Melissa.

Elle était né le lundi quatre avril, ce jour là, il faisait beau.
Elle était arrivé en une heure sous les pleurs de ses parents.
Victoire et Paul avaient choisi Lou pour sa beauté et sa signification : gloire.

- Lou était une enfant créative et très communicative. Coquette, elle aimait plaire et être mise à l'honneur. Elle se révélait parfois possessive avec nous car elle avait besoin d'attention et d'être rassurée. Dans la fratrie, elle prenait le rôle de chef. A l'âge adulte, elle restera logiquement leader dans le groupe. Lou ne manquera pas d'assurance, elle sera pragmatique dans ses décisions, quitte à devenir autoritaire pour s'imposer. Si elle parvient à dominer son émotivité, elle ira loin, portée par sa détermination et son optimisme. Dit Victoire à la psychologue.

Je souffle, ici, je me sens pas à ma place.
Tous ces compliments me flattent, je l'avoue, mais voir une psychologue pour ça, c'est complètement dingue.

Ma mère me sourit, je lui renvoie par politesse.

- Vous êtes courageuse Lou, et votre mère s'inquiète pour vous.
Que s'est-il passé entre vous et ce Inès ?

- Rien. Je soupire, cette histoire me gonfle. Je me masse les tempes, ma jambe s'agite. Enfin, pas vraiment rien mais bon. Avouer la vérité me fais mal, vraiment.

- C'est quoi pas vraiment rien ? Demande la dame aux cheveux poivre et sel. Elle écrit tous ce que je dis dans son carnet. Hmm ? Ta mère a vu une dispute entre toi et lui. Je fusille ma mère du regard. Que s'est t'il passé ?

- Une dispute de couple. Le mensonge était sûrement plus facile pour moi.

Ma mère serre ma cuisse, les yeux remplis de doutes.
Elle me fait vraiment de la peine.

La dame me fait allonger sur un matelas.
Les yeux clos, les images me reviennent.

Marie, ma meilleure amie, me caresse les cheveux. Nous sommes allongés sur l'herbe.
Nous séchons l'espagnol.
Cette langue me plaît mais la professeur est nulle.

- Inès et Iris sèchent aussi je crois. Elle joue avec mes pointes alors que je m'assois.

- Bah Inès me l'a pas dit. C'est chelou non ?

- Hmm, il est peut être malade.
Je regarde ses petits yeux bruns, elle n'a pas vraiment l'air de savoir grand chose.

- On va le voir ? J'avais envie de passer le bonjour et prendre de ses nouvelles, normal, c'est mon copain.
J'attends la réponse de Marie qui hésite.
Bon, c'est oui ou non ?

- Pfff oui, on y va.
C'est bien parce que c'est toi, je l'aime pas moi.
Se plaint-elle. Marie ne l'a jamais aimé, ça change rien mais bon.
Elle se montre gentille pour moi, et je l'a remercie.

J'ai mon permis alors on se rend chez lui.
Il y a la voiture de son père.

Je toque, elle s'ouvre.

- Oh bonjour Lou, que me vaut ta visite ? Son père est un amour. Je lui souris et le prend dans mes bras.
Il caresse mon dos et salut Marie.

Il nous propose de boire un verre, qu'on accepte volontiers.

- Inès est malade ? Demande Marie.
L'air de rien.

- Non, il glande, comme d'hab. Je viens de rentrer mais il est dans sa chambre si vous voulez.

On le remercie et on va vers sa chambre.
Marie m'attend dans le couloir au cas où.

J'ouvre la porte.
Mon visage se décompose quand je le vois avec Iris en train de s'embrasser.
Il a une main sur ses fesses et il se dégage lorsqu'il me voit.

- Lou ? C'est pas ce que tu crois, je te jure !

Les larmes coulent rapidement.
Marie entre, et porte vite sa main à sa mâchoire en voyant la scène.

Iris me voit et sourit malicieusement.
Elle est fière d'elle cette salope.

Mon cœur se brise.

Je m'approche de lui et le gifle violemment.
Il porte sa main à sa joue qui est devenue bien rouge.

- Espèce de connard. C'est fini Inès.
Les larmes ruisselant le long de mes joues.
Je tremble, heureusement que Marie me soutient sinon je tomberai.

- J'espère que tu vas bien regretter fils de pute. Dit-elle pleine de rage.
Allez viens Lou. Son ton s'était de suite adoucit.
Elle m'aide à marcher. Je jette un dernier regard noir à Inès et Iris et on part.

Kader nous voit, enfin me voit.
Il se précipite dans la chambre de son fils.
Iris sort rapidement.
J'entends les cris de Kader.
Ça me rends encore plus triste.

J'ai envie d'étriper cette meuf.
Marie me porte dans la voiture.
Je regarde par la fenêtre tout le trajet.
La tristesse et la déception sont béantes.
Pourvu que ce soit un rêve.

Je fonds en larmes.
Marie masse mon bras.
Mes yeux se ferment.

- Tu peux ouvrir les yeux Lou. Dit la psy.

Je venais de déballer tous ce que j'avais sur le cœur.

- Et tu as contact avec lui ? Enfin, tu en as repris ?
Pourquoi je suis ici, ça fait deux ans que cette histoire est terminée.
On ne me lâchera donc jamais avec lui.

J'ai tourné la page, je suis en couple.
Il s'appelle Thomas.
Il a 19 ans.
Mes parents l'adore.
D'ailleurs il vient dormir à la maison tout à l'heure.

On s'est rencontré en soirée à Paris, on était sobre je précise.
Je pensais qu'il était en couple, mais non.
Mon p'tit Tom est un amour tombé du ciel.

La conversation sur Inès me saoule un peu.

- Madame

- Elise. Me coupe t-elle.

- Elise, vous voyez. Inès et moi c'est de l'histoire ancienne.
Je suis en couple, je vais bien et Thomas est un ange.
Je souris en pensant à ce mec.
Inès et moi c'est définitivement fini et je comprends qu'on s'inquiète pour moi mais il n'y a pas de quoi.
Je vous contacterai si j'ai besoin mais la, c'est pas le cas. Ouf, j'ai eu le courage.

Nous sortons enfin de cet endroit, j'en pouvais plus.
Je croyais enfin être débarrassé mais apparemment non...