“nous ne réalisons jamais à quel point nous sommes gelés jusqu'à ce que quelqu'un commence à faire fondre la glace”Après une journée chaude et paisible je me rends dans ma chambre, collé à celle de Lou.
Je crois qu'elle s'entend bien avec les filles.
Son rire traverse les murs, il est impossible de ne pas l'entendre.
Je souris, elle est rayonnante.
C'est une source d'énergie dont on ne peut pas se séparer.Le vibreur me sort de mes pensées, c'est Andréa.
- Hey Dani, comment tu vas ? Andréa est attentionnée avec moi, elle veut m'aider elle aussi.
Je crois vraiment qu'elle m'aime plus que bien, on a rien fait à part passer du temps ensemble et flirter. Andréa est vraiment une bonne personne, je l'aime bien. Elle est simple et à la fois difficile. Et puis, elle n'est pas prise de tête. Contrairement à Lou, avec qui c'est vraiment complexe.
- Salut Andy, tranquille écoutes.
On discute, il est une heure du matin.
Je raccroche.
Devant cette vue nocturne, celle des étoiles, des constellations radieuses, je pense.J'ai envie de marcher, de sauter, de courir partout où je peux. Ça me manque. Les gens ne se rendent pas compte à quel point c'est un bonheur de pouvoir poser deux pieds sur un sol.
Alors je me lève, enfin, je me pose sur le bord du lit. Mes pieds touchent le sol froid, je pousse sur mes deux mains mais je tombe, n'ayant plus d'équilibre.
Je suis plus capable de marcher. Je rencontre le sol dur, il me ramène vite à la réalité. C'est énervant, devoir être vissé à un fauteuil. C'est fatiguant.Je me recroqueville sur moi même, pleurant silencieusement. Mes jambes me font un mal de chien. La porte s'ouvre rapidement. C'est elle, c'est ma sauveuse. Je sens ses yeux sans jugement sur mon corps fluet. Elle s'avance, puis me redresse d'abord.
Elle me porte, elle galère, elle lève mon corps fragile. Elle ne dit rien, telle une guerrière. Il n'y a pas besoin de parler, j'ai besoin d'elle, ici, avec moi.
Elle couvre délicatement mon corps dans le lit flasque, me posant avec légèreté.
Elle m'allonge, et m'entoure de ses bras.
Elle a stoppé sa soirée pour moi, elle a mis son bonheur en pause pour subvenir à mes besoins. Elle est si bienveillante, si douce. Si parfaite.La porte s'ouvre une deuxième fois.
Découvrant une Pidi stressée.- Tout va bien ? Lou secoue positivement la tête, s'armant d'un sourire faussement dissimulé sous une angoisse immense.
- Tout va bien Meg, ses béquilles sont tombées. Je vérifiais son pouls. Ment-elle.
Pidi hoche la tête, et ferme la porte, lui souhaitant une agréable dernière nuit ici. Pid est naïve, elle croit tout ce qu'on lui raconte.Elle resserre son étreinte, m'enveloppant dans ses bras. Elle me berce doucement, comme une maman. Et je divague docilement. Elle est là, je le sais, je le sens. Sa chaleur m'apaise, j'ai toujours mal aux jambes mais elle me donne un antibiotique. Elle sait ce qu'elle fait, elle sait ce qu'il me faut. Il faut une Lou dans chaque vie, dans chacune des moroses existences. Elle encaisse en se taisant. Elle est un soldat au milieu des gens faibles. Elle est la sauveuse qui nous faut pour vivre.
Mes paupières se ferment avec vitesse. Je la sens s'apaiser près de moi.
/Omniscient\
Lorsque les oiseaux se mirent à chanter pour indiquer le réveil, Lou se retrouva seule.
Elle cherche désespérément son téléphone.7h20.
Ses jambes la mènent à la cuisine. Elle trouve une Apolline allongée dans le canapé.
Elle la couvre doucement, ne voulant aucunement la réveiller de son sommeil.En bas, dans la salle de sport elle le trouve, avec Valentin.
Inès soulève son torse jusqu'à la barre en fer, les yeux ronds, elle l'observe. Valentin le félicite.
Lorsqu'il s'avachie sur le sol elle court vers lui, des étoiles ornant ses yeux.
- Oh mon dieu je n'y crois pas. Elle prend son visage dans ses mains, regardant à tour de rôle chaque iris. Elle était tellement fière de ses efforts. Je suis si fière Inès, si joyeuse de voir ça. Dit-elle. Lou était une maman avec Inès. Ceci fit sourire ce dernier.
Elle laissa tomber sa tête dans sa jugulaire transpirante, souriant contre celui ci. Elle embrasse son cou, et sourit avec gloire.
Puis salue Valentin qui lui aussi est fier de son ami.
Mais, il fallait déjà préparer les valises. C'était le dernier jour avant le retour.
Il fallait rentrer à la maison, retourner dans les entrailles de la routine.Lou avait reçu un appel, plus tôt dans la journée. Thomas allait faire de la prison. Il allait payer. Elle avait sautillé dans tout le salon, prouvant son immense bonheur. C'était sa libération. Le soulagement se fit sentir dans chacune de ses actions. Elle ne voulait pas penser à son retour, après. Elle l'avait quitté. Elle avait rompu les liens avec lui.
Les amis, tous réunis, fêtaient la nouvelle. Ils ont passés une merveilleuse journée.
Ils avaient accueillis avec bienveillance la nouvelle fille.Et tous ensemble, veillent l'un sur l'autre.
Le passé était hors de porté, simplement maintenant, l'avenir se construisait.Lou avait l'intention de s'en aller d'ici, elle voulait partir avec cette bande d'amis autour du monde. Elle comptait plaquer ses études pour être en harmonie avec elle même.
Elle voulait partir sur de bonne base pour cette année qui allait arrivé rapidement selon elle.
Mais souvent, les rêves sont dans la tête.
Car rien ne peut aller dans nôtre sens.
Car il y toujours quelqu'un qui vous empêche d'être heureux.Il y a toujours quelque chose pour vous ramener à la dure réalité dont tout le monde fait face.
Il y a toujours un “mais”.
Rien n'est parfait, rien n'est rien, rien n'est rose.
Le monde quant-à lui, se réjouit des malheureux événements.
Pourquoi elle pense ça ?On refait le monde avec des “si”.
Parce-que l'anxiété est une vilaine amie, dont on a du mal à se séparer.
Mais restons sur le bonheur.
Bientôt elle va pouvoir revoir son ami, Miguel.
Elle a hâte, elle aime sa vie.Elle aime ce monde, elle aime le sien et c'est trop tard pour revenir en arrière. Car dorénavant, son monde n'est autre qu'Inès.
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Iɴᴏxᴛᴀɢ - 𝑺𝒉𝒆 𝒘𝒂𝒔 𝒎𝒊𝒏𝒆.
FanficTic...tac...tic...tac. Le temps est un remède, paraît-il. Mais pour elle, il demeure compté. Elle lancine ses poumons rosés d'un amour frelaté. Elle attaque ses cellules, l'empêchant de respirer. L'angoisse aspire. Et si sa vie rempli de bonté...