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"ses yeux d'ange ont vu le bien dans de nombreux diables"

Ma respiration se saccade, rapidement je perds le souffle. 
Je prends mes jambes à mon cou, je dois le tenter.

Je cours vers l'entrée, les joues bouillantes, les larmes dévalant de mes tempes.

Des pas semblent les alerter, mon cœur s'emballe.

Je suis grillé, je vais me faire griller.

Je rentre dans ma voiture, démarre le plus vite possible.

Mes mains s'accrochent au volant d'une force frêle, car elles tremblent, comme l'entièreté de mon corps qui bouge au rythme de mon angoisse.

L'impression que des milliers de couteaux menacent mon cou.
La sensation imposante de décomposition.
Les veines qui tremblent comme pas deux.
Le cœur tambourinant par la trahison amère d'un être cher.
Les yeux s'embuent d'un voile floue.
Mes jambes effrénées qui n'ont pas de retenue, qui effectuent un mouvement sans fin.

Je sens mon cœur lâcher.
Il se fissure en deux.
Les frissons par centaines qui se déchaînent dans mon dos moite.

L'air glacial qui entre dans cette voiture, qui gifle mon visage.

Je sors de celle ci, je toque.

C'est lui qui m'ouvre, le seul qui peut calmer mes angoisses.

Ses bras m'entourent sauvagement.
Ils me tiennent fermement.
J'hume son odeur que je connais par cœur.

J'essaie de me focaliser sur celui ci. Mais je n'y arrive pas.

L'angoisse prend possession de mon corps.
Je me perds, je le sais, pertinemment.
La douleur aiguise lentement ma cage thoracique, l'empêchant de me donner le dioxygene nécessaire.

Je...j'arrive pas a respirer.

Ses yeux bleus me fixent, je peux y apercevoir l'inquiétude immense qui y réside.

Putain Lou il faut faire quoi ?

Mon air se comprime, mes muscles, mon estomac.

Résiste.

Lou ! Lou tu me fais putain de peur là.

Il s'absente alors que je suffoque.

Bordel résiste.

Ma poitrine se resserre, j'étouffe.
Mes mains se posent furtivement sur ma gorge, je cherche l'air.

Mes mains se contractent, je n'arrive plus a les bouger, les fourmillements sont tellement puissants.

Ma vision se trouble.

Résiste.

Je vais lâcher, je vais lâcher, je vais lâcher.

Mon être entier, a deux doigts de l'absence, rencontre l'eau glaciale qu'on vient de me lancer.

J'hoquète, revenant a mes esprits.
Le dioxygène trouve enfin son chemin dans mes poumons qui se sont enfin détendus.

La fatigue embaume dorénavant mon corps.
Mes muscles se relaxent instantanément.

Mes yeux se ferment.

[...]

Le mal de tête me frappe, comme une douce mélodie.

Bip, bip, bip.

L'électrocardiogramme résonne dans la pièce.

Une tête blonde se relève.

Oh Lou, Il se rue sur mes cuisses, il a l'air soulagé.

Iɴᴏxᴛᴀɢ - 𝑺𝒉𝒆 𝒘𝒂𝒔 𝒎𝒊𝒏𝒆.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant