"enlève tes yeux de moi pour que je puisse partir.
J'ai bien trop honte de le faire avec toi qui me regarde
C'est sans fin, nous avons été ici avant" - Lou.𝕆𝕞𝕟𝕚𝕤𝕔𝕚𝕖𝕟𝕥.
Il est pas loin de deux heures du matin en Afrique du Sud.
Inès et Lou partageaient le même lit.
Elle avait insisté, elle le voulait.
Pour s'assurer de sa sécurité, mais tous les deux savait que Lou avait besoin d'avoir quelqu'un.
Ses cauchemars s'enchaînaient, Inès devait la réveiller ou la réconforter.Elle pleurait, la peur la submerge, l'assomme et la mutile comme une torture lente et douloureuse.
Les messages de son copain en masse, elle a besoin d'une épaule pour porter le poids lourd qui s'y trouve.
Elle était terrorisée, terrifiée, paralysée à l'idée de le perdre, de le tuer par son absence.
Lou a un grand coeur, tellement grand qu'elle laisse même les ratures s'installer.Et entre le mal être des deux jeunes adultes, le bonheur tente de venir s'immiscer dans cette vaste affliction.
Les moments de rires sont une gloire, un oubli instantané sur le présent qui les attend.
Ils se regardent, s'admirent et se cajolent, ils le font pour se soutenir.
Les spectateurs de cette ancienne relation naissante sont heureux. Ils voient, ils les observent se développer ensemble.Mais comme on dit, le bonheur n'est qu'éphémère et c'est la fille qui le stoppe avec toute cette rancune, elle n'oublie pas, elle ne tourne pas les pages, elle les arrachent et les jettent dans le fin fond de sa mémoire. Là où rien ne peut se consumer.
Pourtant, et même si ses nouveaux compagnons lui changent les idées, Lou se cache.
Cet hiver qu'elle installe sur sa souffrance est son arme. Mais elle oublie de la mettre avec lui.
Elle la laisse s'envoler pour ne serait-ce qu'un court temps.
Elle la déchire complètement, jusqu'à sa renaissance.Elle aime le ciel, elle aime se perde dans l'immensité étoilée du ciel. Elle repère les astres les plus lumineux. Elle les associent à son immense effroi.
Dans ce lit, le garçon fixe inertement le plafond éclairé par la lune.
Écouteurs dans les oreilles, la musique berce ses pensées.- Non, non ! Marmonne t'elle avec peur.
Son corps gigote étroitement.Il touche son bras, mais elle a l'air si terrifiée qu'il n'ose plus.
Son souffle saccadé l'alerte. Il s'approche de son lobe, remettant ses cheveux derrière.
- Tout va bien. Disait-il à répétitions.
Ça semblait fonctionner un temps soit peu.Il s'approche progressivement, avec une ample prudence.
Il frôle son corps jusqu'à complètement l'embaumer.Il entoure sa taille, plaçant sa tête dans son cou. Les mains moites de Lou s'accrochent au corps fluet d'Inès. Elle les posent sur sa taille. Et dans un murmure doux, elle fait ruisseler les perles d'eau.
Il caresse sa peau, régulant son pouls enflammé.
Il dépose un baiser sur son front, il serre son corps.
Ses cheveux à l'odeur d'huiles végétales parfument ses narines d'une délicate fragrance.Il l'a berce tendrement, elle se calme.
Le coeur s'accordant, ils s'endorment.[...]
Tout le monde était dehors, se baignant en ce jour ensoleillé et chaleureux.
Les deux adultes décidèrent de préparer le repas.
Le personnel était en repos, ou enfin, Inès et Lou leur avait demandé de l'être, c'était donc une bonne opportunité de passer un bon moment.Et ce soir, ils préparèrent des patates et de la viande.
Pas très compliqué.- Oh mais Crie Lou à Inès qui est en train de faire cramer les patates. Inès ! Les patates ! Il se dépêche d'éteindre le feu qui était beaucoup trop fort.
C'était du n'importe quoi, les patates étaient désastreuses.
Et Lou avait pas assez cuit la viande.- La vérité, tu sais pas cuisiner. Elle se tourne vite vers lui. Fronçant des sourcils, elle rit avec dédain.
- Hein ? Mais regarde tes pommes de terres ! Elles ont prit un coup là. Dit-elle en prenant l'aliment dans ses mains propres, elle lui met sous son nez et rigole.
- Vas-y ta gueule, ta viande c'est du chewing-gum. Cette fois, c'est Lou qui s'est tut. Les yeux ronds et en boudant, elle retourne à sa cuisine, cuire la viande à nouveau.
Il s'esclaffe, riant comme un fou. Cela fit sourire Lou. Elle était enjouée, et cette soirée était vraiment super sympa.
Petit à petit, elle créait des liens avec lui. Elle crée de nouveaux souvenirs, et cette action embaume son coeur d'une belle joie.La viande avait cette fois beaucoup trop cuit, c'était un bout d'os à ce point là.
Oula, dit Inès.
Elle lui lança un regard noir.Inès faisait un rainbow cake.
Un cliquetis les surprenant, c'était Valentin, immortalisant ce moment hilarant.- Eh ! Aller oust, Val ! T'es pas croyable. Lui hurla t'elle avec une pointe d'amusement.
Il sourit, puis, s'en alla, le sourire plus que présent.
Lou lâcha l'affaire, elle se lavait les mains alors qu'Inès mettait le gâteau dans le frigo.
Ils se regardaient, échangeant un sourire communicatif.
[...]
Lors du repas, les rires fusent.
- C'est pas possible de manger ça. Se plaint Romain.
- C'est encore plus dur que la table. Ajoute dans un fou rire Val. Il tape la table de son poing. Ça fait le même bruit. Essaie t'il d'ajouter, mais ses rires étouffent ses mots.
Inès claque sa main sur son front.
- On en parle des patates cramées là ? Dit Apo. Avec son rire aigu.
- J'ai pas fait gaffe ! Se défend Inès. Lou le regarde, morte de rire. On est pas doué, ça c'est clair.
Inès part, et amène le gâteau.
Il penche, je sens la bêtise arriver.Inès s'amuse à faire tourner le plat, le gâteau finit par s'écraser. Il n'est pas vraiment prit. Il tombe sur son crâne, ses cheveux sont maintenant blanchis par la crème.
Il hurle.
- Mes cheveux !!! Nous rions à l'unisson. La scène est prise par Aurore qui tremble tellement elle rit. Nos ventres crient de douleur.
Romain se lève et vient donner un coup de langue sur le visage du brun.
Le visage de Lou se déforme en une moue dégoûtée.Les rires doublent, Inès frappe son ami et nous finissons anéanti par les bêtises faites en une soirée.
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Iɴᴏxᴛᴀɢ - 𝑺𝒉𝒆 𝒘𝒂𝒔 𝒎𝒊𝒏𝒆.
FanficTic...tac...tic...tac. Le temps est un remède, paraît-il. Mais pour elle, il demeure compté. Elle lancine ses poumons rosés d'un amour frelaté. Elle attaque ses cellules, l'empêchant de respirer. L'angoisse aspire. Et si sa vie rempli de bonté...