Chapitre 46

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D'une cage plongée dans l'obscurité, il y sortait une faible lumière froide à travers les barreaux dont on pouvait y admirer un magnifique ciel bleu étoilé.

Ces amis veulent encore l'aider à s'échapper mais lui refuse. Il veut payer d'avoir réduit en pièce le seul et dernier espoir de sa vie, quitte à moisir dans cette cellule pour l'éternité. Pour lui, plus rien n'a de sens. Il a perdu le sourire moqueur qui l'habitait autrefois, comme il a perdu l'envie de tuer. Ce n'est plus qu'un simple mort-vivant à présent. Sans but, sans vie, sans joie, sans folie, plus rien. Juste un corps immortel qu'il traine comme le lourd fardeau que lui impose ce monde. Il aimerait pouvoir partir, fuir loin d'ici, mourir enfin, être libéré de ces pêchés mais il sait que cela n'arrivera jamais. Il est condamné à moisir ici, regardant les gens mourir autour de lui comme de vulgaires moustiques, les uns après les autres.

Elle s'est suicidée. Et il n'a rien pu faire pour la sauver.

Il se revoit encore la supplier de revenir, ses larmes rouges coulant en masse le long de ses joues pour venir se perdre sur la douce et belle peau de sa bien-aimée qu'il tenait dans ces bras frêles, la serrant fort contre lui, impuissant. Il revoit encore les policiers l'embarquer sans mal tandis que ces amis ont, malgré tout, trouvé la force de fuir, les larmes aux yeux.

Il lui avait révélé son secret, elle n'a pas pu l'accepter. Ils n'étaient pas du même monde, ils le savaient depuis leur rencontre. Et pourtant, ils avaient tout de même tenté d'avoir un futur joyeux ensemble alors que tout les opposaient et s'opposaient à eux. L'amour est le plus puissant des fléaux.

Couché dans son lit loin d'être confortable, ne trouvant plus le sommeil depuis le triste départ de sa dulcinée, d'énormes cernes trônant ses pauvres yeux fatigués, l'elfe maléfique regardait le plafond au-dessus de lui sans ne penser à rien. La mélancolie le hantait. De temps à autre, il fermait doucement les yeux, mais le visage de celle qu'il aimait refaisait toujours surface, lui procurant une douleur insoutenable à la poitrine.

D'un léger soupir, il tourna d'un geste las sa tête vers les barreaux de sa cellule. Il aperçoit, entre ces derniers, une lumière éclairant faiblement la pièce, le magnifique ciel bleu étoilé. La lune était belle, grande et d'une blancheur qui se voulait aveuglante.

Il soupira, le dernier espoir de sa vie était parti, emportant avec lui son cœur et son âme à jamais.

« Parfois, les gens ne veulent pas entendre la vérité, parce qu'ils ne veulent pas que leurs illusions soient détruites

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« Parfois, les gens ne veulent pas entendre la vérité, parce qu'ils ne veulent pas que leurs illusions soient détruites.»

Friedrich Nietzsche


Fin


























































Blind ⁽ᴮᵉᶰ ᴰʳᵒʷᶰᵉᵈ ˣ ᴿᵉᵃᵈᵉʳ⁾ 𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant