Chapitre 21

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Une brise fraîche me caresse légèrement le visage. J'entends les oiseaux chanter, il fait chaud. Je ne veux pas me réveiller tout de suite mais une terrible douleur s'empare de ma tête m'obligeant à ouvrir difficilement les yeux devant un plafond blanc.

Je fixe longuement ce plafond, pensive et étrangement perdue dans mes pensées avant de balayer mes yeux autour de moi sans bouger ma tête. J'ai l'air d'être chez moi. Je finis enfin par tourner la tête dans tous les sens et me mettre à moitié en tailleur sur mon lit, amplifiant la douleur à mon pauvre crane. Je regarda autour de moi en posant une main sur le derrière de ma tête à l'endroit où j'ai mal et suis surprise d'y sentir une bosse. En balayant ma chambre du regard, je perçois ma fenêtre grande ouverte.

Confuse, je me lève et marche lentement dans ma chambre en faisant les cent pas, toujours la main collée sur ma tête, caressant la bosse dans l'espoir d'y trouver une réponse. Je me sens...Bizarre aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Ou plutôt...Est-ce qu'il s'est passé quelque chose ? Je me sens vide de sens en ce moment, à moitié zombifiée. Ho non...Ce sentiment de gouffre, je m'en rappelle. C'est exactement ce même sentiment que j'ai eu lors de ma perte de mémoire il y a quelque mois. Ne me dites pas que j'ai de nouveau perdue la mémoire ?!

En quelques secondes, la panique s'était emparée de moi et je me trouvais haletante, marchant en rond dans ma chambre, les mains sur ma tête. Non...J'ai peur d'avoir encore oublié tout ce qu'il s'est passé ?! Attends, calme-toi (T/p)...Essaye de te souvenir de ton dernier souvenir ! Heu...Donc, je viens de me lever, je suis chez Nicolas, dans ma chambre. Hier soir, je...Qu'est-ce que j'ai fait hier soir ?!!

Ha si ! Je m'en rappelle ! J'avais passé un appel avec Mathieu et Lise, on parlait de...Heu...La bande, oui, c'est ça, la bande ! Je cherchais des indices sur le secret de la bande car c'est eux qui m'ont effacé la mémoire. Cela s'est confirmé avec hier midi en entendant leur discussion. Ouf, je n'ai pas perdue la mémoire, je me rappelle bien de tout. Mais pourquoi alors ce sentiment bizarre hante encore mon esprit ? Peut-être que mes souvenirs oublié il y a de ça un mois sont revenus. Mes yeux s'illuminèrent à cette pensée.

J'essaye de me concentrer un maximum mais rien. Comme d'habitude, je me rappelle un peu du début mais le milieu de l'année reste toujours aussi inconnu pour moi.

Je soupire et regarde l'heure sur mon réveil. M*rde, il est 10h24 du matin ! En deux, deux, je m'étais ruée sur mon placard et enfila les premiers vêtements qui me tombaient à la main avant de sortir de ma chambre  en trombe en criant :

- Nicolas, je vais en cour, à plus !

J'entendis une voix venant de la cuisine dire :

- Mais qu'est-ce que tu racontes, on est samedi !

Je m'arrêta dans ma course, la main sur la poignée de la porte d'entrée. Je tourna la tête vers la cuisine pour voir, adossé dans l'entre de la porte, Nicolas en pyjama, se frottant les yeux d'un air fatigué.

Moi : ...Comment ça on est samedi ?

Nicolas : Bah on est samedi, quoi. Hier on était vendredi, demain on est dimanche, normal.

Moi : ...

Nicolas : Attend, dis-moi pas que t'étais au point de partir en cours, là ?!

Moi : ...Ça arrive à tout le monde.

Il se mit à pouffer de rire avant de retourner dans la cuisine en disant d'un ton moqueur :

- Allez, vient prendre ton petit déj, nounouille.

Je soupire et fis ce qu'il me dit. Pendant qu'on prenait tout deux notre petit déj sur le canapé du salon en regardant la télé, mon cousin dit :

- Au fait, cet aprèm je pars voir des potes.

Je répondis :

- Moi aussi.

Nicolas : À quel heure ?

Moi : Je sais pas encore, et toi ?

Nicolas : Idem.

C'est dans des conversations comme celle-ci qu'on voit qu'on fait parti de la même famille lui et moi. À la télé, les infos parlent de plusieurs meurtres qu'il y a eu dans la ville hier soir, j'ai l'impression que c'est de plus en plus courants ce genre de choses ici, ça ne me rassure pas. Sans parler que je prends le train avant de venir ici, heureusement que viennent les beaux jours et que la nuit tombe de plus en plus tardivement sinon je ne me sentirais pas sereine. Je me rappelle qu'au début de l'année, on parlait aussi de plusieurs meurtres qui avaient lieux dans la ville.

Je me demande si ces meurtres ont un lien avec la bande, Lise m'a dit que le premier meurtre qu'il y a eut au lycée date du début de l'année d'une fille de ma classe s'appelant Sophie Welson dont je me rappelle vaguement. Est-ce un membre de la bande qui aurait tué cette jeune fille ? Aucune idée. Et puis, même si c'était eux, pourquoi auraient-ils fait cela ?

Pdv Ben Drowned

- La perche, faut qu'on te parle !

"La perche" soupira d'un air exténué comme toujours avant de dire d'un ton blasé :

- Oui, Jeff, qu'est-ce qu'il se passe encore ?

Ce dernier répondit tandis que nous rentrons dans son bureau et que je referme la porte derrière moi, ayant le pressentiment que ça va gu*ler ici :

- C'est à propos de (T/p) !

Slender : Ho non, qu'est-ce que vous avez fichu encore...?

Jeff : Rien, enfin...

Il se tourna vers moi, l'air hésitant tandis que j'haussa les sourcils en disant :

- J'ai juste failli kidnapper (T/p) hier soir et j'avais prévu de fuguer loin d'ici seulement avec elle, y a pas de quoi en faire un drame !

Quand j'y repense, qu'est-ce qu'il m'est passé par la tête hier soir ?!...Heureusement que Jeff est intervenu pile au bon moment...

Flash Back

Je venais d'assommer (T/p) dans son lit, en plein milieu de la nuit. Je commença à porter doucement en mode princesse comme si c'était la chose la plus fragile que je possédais, un doux sourire aux lèvres. En la regardant dans l'obscurité, les yeux fermées, inconsciente, je ne pus m'en empêcher plus longtemps que je déposa un chaste baiser sur ces lèvres si douces qui m'avaient tant manquer depuis la dernière fois avant que Slender lui efface la mémoire. Je l'observa encore un moment avant de tourner les talons et marcher vers son ordinateur se trouvant à l'autre bout de la pièce en lui chuchotant doucement à l'oreille :

- Ne t'en fait pas (T/p), je te promets que lay où je t'emmène, on sera heureux. Les débuts risquent d'être compliqués, tu tenteras sûrement à plusieurs reprises de t'enfuir mais je serais là pour te retenir, ne t'inquiètes pas. Je ferais en sorte que tu te rappelles de tout ce que tu as vécu avec moi et si je n'y arrive pas, je ferais tout pour créer de nouveaux souvenirs entre nous. Ne t'en fait pas, là où je t'emmène, ça ne peut que bien se terminer.

Soudain, alors que j'approchais pas à pas de l'ordinateur de sa chambre, une ombre que je connaissais bien fit irruption par la fenêtre qui s'ouvrit brutalement, nous séparant moi et (T/p) de l'objet électronique. Je pourrais très bien me téléporter par l'ampoule qui est au plafond ou même par son portable posé sur sa table de nuit qui sont plus proche de moi mais c'est assez compliqué de téléporter un humain par ces petits objets. Je me tourna vers la silhouette, le regard noir, en pestant sèchement :

- Casse toi, Jeff.

Je vis une lueur bleu glaciale s'évader de ses yeux. Il me faisait face, couteau à la main, en disant froidement :

- Je sais ce que t'as l'intention de faire Ben. Et je ne te laisserai pas faire.

Blind ⁽ᴮᵉᶰ ᴰʳᵒʷᶰᵉᵈ ˣ ᴿᵉᵃᵈᵉʳ⁾ 𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant