Pdv (T/p)
Je pensais que c'était la bande le problème. Mais non, il n'ont rien fait, rien du tout, ils vivent comme ça leur chante en faisant des choses plus ou moins légales mais c'est tout. C'est moi le problème, moi et personne d'autre. Je n'arrive toujours pas à croire tout ce que j'ai fait... J'ai tué quelqu'un. De mes propres mains, j'ai tué quelqu'un. Quelqu'un d'innocent, qui avait mon âge, qui était mon amie, que j'aimais. J'ai tué quelqu'un. Quelqu'un qui ne méritait pas de mourir. Loin de là. Tout ça pour une enquête qui ne mène à nulle part, nulle part ! Je me déteste, mais qu'est-ce que je me déteste ! Moi qui évitait toute sorte de problème au début de l'année, je deviens le problème. Dont la seule solution est la mort.
Ca fait maintenant depuis des heures que je regarde le gouffre à mes pieds. Qu'est-ce que j'attends ? Je suis égoïste à rester ici, regardant la mort de haut ! J'espère quoi ? Un espoir que Lise soit encore vivante ? Et même si c'était possible, qu'est-ce que ça changerait ? Elle me détesterait, que dis-je ? Elle me haïrait du plus profond de son âme ! J'ai brisé un vie, un amour, un futur couple, une joie. Tout ça pour quoi ?! Rien ! Du vent ! De la poussière ! De l'égoïsme et de l'insouciance ! Je suis c*nne. Tout le monde le dit. Je suis c*nne. Un cliché. Un satané cliché. Je ne fais jamais les bons choix, ne choisis jamais les bonnes personnes, arrive à mettre tout le monde dans la m*rde toute seule ! Je ne vaux rien. Je suis nulle, pathétique, stupide, égoïste, niaise, maudite et n'attire que des ennuis. Tout le monde le dit.
Ne vous en faites pas, je m'en vais. Je suis peut-être le personnage principal, celui à qui tout le monde s'identifie et pourtant, je n'ai pas de véritable prénom. Vos insultes et vos diffamations me collent à la peau. Vous me lisez, vous parler dans mon dos, vous vous moquez de moi. Alors je crie et j'hurle pour vous faire partir. Mais vous restez là, vous continuez à me juger avec vos million d'yeux. Je me noie sous ces nombreux masques pour vous faire rire de mes mille défauts que vous citez encore et encore. A force, vos commentaires écœurants m'ont laissé des cicatrices. Je suis ce boulet qui s'accroche à vos pieds, à vos veines, à vous. Ce boulet qui tente en vain de vous ressemblez mais d'où on oublie que tout le monde est différent. Comment suis-je sensée vous représenter alors que vous êtes tous et toutes uniques en votre genre ?! Je ne peux être votre égale. J'essaye, je fais tout pour l'être. Cependant, comme vous, je ne suis pas parfaite. Mais ne vous en faites pas, je suis loin, je suis rien, un brin de poussière qu'une autre balaiera de la main d'un revers. Je vous le dit dans les yeux, je n'ai presque plus de peine. Vous m'oublierez et me remplacerez aussitôt qu'une nouvelle histoire commencera. Adieu.
J'imagine qu'une bulle grise vient d'apparaître en bas, juste à coté du texte. Ai-je encore fait une erreur pour que vous réagissiez ainsi ? Vous faites les choqués ? Vous parlez de quatrième mur brisé ? Vous me dites de me taire ? Pff...Vous êtes si prévisibles que ça en devient ridicule ! Peut importe ce que vous dites, je m'en fiche à présent. Continuer de me critiquer si ça vous chante, c'est ce que vous savez faire de mieux après tout ! Moi, en attendant, j'agis. Mal ? Bien ? Telle n'est pas la question ! Mais, contrairement à vous tous, je ne reste pas plantée sur mon lit à lire des histoires qui ne m'arriveront jamais ! J'ai beaucoup de défauts mais j'ai la motivation d'avancer dans la vie. Que faites-vous pendant ce temps là ? Vous vous contentez de me regarder. C'est pathétique de votre part ! Oups, je crois que j'en ai trop dit, je me suis emportée, excusez-moi. Je voulais simplement parler aux nom tous ces personnages répondant au nom de (T/p) (T/n). De toute manière, peut importe ce que je vous dirais, vous m'oublierez dès que cette histoire sera terminée. Alors mieux vaut la terminer maintenant, non ? Une histoire se termine quand le personnage principal meurt, pas vrai ? Alors pourquoi attendre ? Si cette histoire est si chiante pour vous, si je suis aussi idiote que vous le prétendez, je n'ai qu'à arrêter ce carnage, n'est-ce pas ? C'est ce que vous voulez, hein ? Excusez-moi de vous faire un pavé mais je n'aime pas qu'on me coupe la parole entre deux lignes.
Je soupire, plus qu'un pas à faire. Un seul pas et tout cet enfer prendra fin. Tout ce chao sera fini pour moi. Sophie risque de me détester de ne pas être allée au bout de son enquête.
Pardon ? Vous ne voulez pas que je saute ? Vous qui me haïssez, m'insultez et donc vous vous moquez ? En voilà une belle ironie ! Cessez votre hypocrisie deux minutes et allez lire une autre histoire si mes choix vous déplaisent tant ! Après tout, il y a des centaines de millier de (T/p) ici !
Je décide d'ignorer vos commentaires déchirants et fixe l'horizon devant moi. Allez, il faut que j'y aille. Plus qu'un pas. Un seul pas. Un pas. La mort m'a toujours fait peur mais pas cette fois. Car je sais que c'est tout ce que je mérite. Je lâcha mon dernier souffle avant de décoller un pied du sol et l'avancer lentement vers le gouffre.
Un souffle. Un pas. Une erreur.
Un cri.
Un cri ? De détresse et d'espoir. Un cri. Qui fait mal aux oreilles mais qui réchauffe le cœur. Le genre de cri que l'on entend qu'une fois dans sa vie. Le genre de cri qui sort de la bouche de la personne à qui on tient le plus. Mais ce cri n'appartenait pas à Nicolas, ni à Léo, ni à Mathieu, ni à Ben ou qui que ce soit d'autre de la bande. Il appartenait à Lise. Lise. Ce cri à la voix cassée disait en un écho qui résonnait tel un gong à mes oreilles :"Ne fais pas ça".
Alors oui, je suis vidée, je suis fêlée, je suis cassée, je suis brisée, méprisée des lecteurs qu'on balance dans l'oubli. Je suis tordue, je suis rouillée, je suis rien. Mais son cri est plus important que tout le reste ! Lise, je t'ai entendu, et j'obéirais à ta dernière faveur. Tu ne veux pas que je perde espoir, je peux sentir ta tristesse, je peux entendre ta détresse, je peux connaître tes pensées, je sais ce que tu souhaites plus que tout au monde.
Je recule petit à petit du gouffre, ce n'est pas aujourd'hui que quitte ce monde. J'ai des proches derrière moi, des rêves à coté, et des buts droit devant ! Ce n'est pas aujourd'hui, non, ce n'est pas aujourd'hui que je m'en vais. Désolée à vous mais j'ai encore des choses à accomplir dans ma vie ! Après tout, un personnage ne meurt jamais s'il hante encore le cœur des gens. Je me retourne, le sourire aux lèvres, et cours. J'espère qu'il n'est pas entrain de faire la même erreur que moi, cet imbécile !
Quand je vois sa maison au loin, essoufflée, j'accélère le pas. Je n'ai pas une minute à perdre ! Soudain, je le vois sortir de chez lui, lui aussi inquiet. Quand il me voit, il cours dans ma direction et moi de même avant qu'on se prenne dans nos bras, des de regrets et de joies aux coins des yeux.
Mathieu : Tu l'a entendu, toi aussi ?
Moi : À ton avis ? T'as cru que j'étais complétement ivre pour courir droit sur toi !
On rigola avant de se séparer, heureux. Après s'être excusé et pardonné mutuellement, nous nous sommes assis sur un banc non loin d'ici. Il eut un court silence avant que Mathieu dise, la tête baissée, fixant ses pieds :
- Tu sais, le soir où j'ai perdu tous mes potes dans cette maudite forêt à cause de...Jeff The Killer. Et bien, je ne t'ai pas tout raconté à propos de cette histoire...
Moi : Je m'en doutais. Tu avais dit que c'était toi qui avait répandu la rumeur comme quoi Jeff avait un sourire taillé sous ton masque. Mais cette rumeur date du début de l'année. Or, tu nous avais dit que ton histoire t'étais arrivé à la moitié du deuxième trimestre.
Il rit jaune avant de dire :
- Bravo Sherlock !
Après un long silence, Mathieu me raconté toute l'histoire :
- La vérité était que...Jeff m'a dit quelque chose que je n'ai compris sur le moment. Après qu'il ai tué tous mes potes et juste avant que je m'enfui, il m'a dit, mot pour mot :"Dare to come back here, and you Go To Sleep." Ensuite, je ne sais pas comment, peut-être sous le coup de l'émotion, j'ai trouvé le courage de lui demander :"Tu es Jeffrey Woods, n'est-ce pas ?" A la suite de ma phrase, il s'était mis à me hurler dessus des phrases en anglais que je ne pus traduire à cause de la peur qui régnait en moi. Soudain, il me lança son couteau droit sur moi mais que je pus esquivé au dernier moment avant de m'enfuir. Heureusement, je ne crois pas qu'il m'avait suivit ce jour-là. Et j'ai pu rentrer chez moi pour appeler les flics sans problèmes en leur disant simplement que je me promenais dans la forêt et que j'ai vu les corps de mes amis morts. Voilà, tu sais toute l'histoire. J'ai pensé à dire la vérité mais j'étais beaucoup trop tétanisé à cause de la peur. Je n'oublierais jamais son regard fou, c'était inhumain. La nuit, des fois, j'ai l'impression qu'il m'observe, que je ne suis pas seul dans ma chambre. c'est comme si une menace pesait en permanence sur moi et que mes jours étaient comptés.
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Blind ⁽ᴮᵉᶰ ᴰʳᵒʷᶰᵉᵈ ˣ ᴿᵉᵃᵈᵉʳ⁾ 𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚
Fanfiction"C'est...C'est vrai que tu as tout oublié ?" Voyant mon visage confus, le brun baissa tristement la tête avant de me tourner le dos et repartir vers la bande. Que voulais-tu dire par là, Toby ? Soudain, je croise le regard de Ben qui baissa aussitôt...