Destinés

Sentiments sensibles

Musique: Sadness and Sorrow de Takaki Toshio (🦊🍥🍜)

(Je vous jure à chaque fois que j'écoute cette musique je suis tellement nostalgique, je pleure)

Je venais de quitter cette femme âgée encore un peu émotive. Elle m'avait accompagnée le reste du trajet et n'avait fait qu'apaiser mes douleurs. Ces personnes, gentilles et généreuses, méritent tout. Car si le monde n'est pas encore un enfer c'est juste grâce à eux.

Je l'ai donc quittée morose, et j'espère de tout mon coeur qu'elle ne recevra que et seulement du bonheur.

Sur ces pensées émotionnelles, je marchait dans la petite rue qui menait à mon bâtiment. Je ne risquait pas de grande surprise, étant donné que je l'avait entièrement payé. Ou pour être exacte, c'était celui de ma mère avant de rencontrer mon père, enfin... Rodrigo, et elle ne l'avait jamais revendu. Je l'ai donc repris, quand... ce jour là. Quand mon père, ou devrais-je dire mon père adoptif, m'a mise à la porte.

Quand j'arrive devant la porte du bâtiment, je pousse avec force, mon sac sur le dos. L'odeur imprègne mes narines rapidement et me rends nostalgique. Ne voulant pas m'attarder plus que ça pour éviter de commencer à pleurer, je monte les longues marches une à une en me souvenant de chacune d'elles. Quand j'arrive au cinquième étage, l'avant dernier et celui auquel se trouve mon appartement, je m'arrête quelques secondes.

J'ai peur.

Je prends une longue inspiration avant de me décider, enfin, à avancer dans ce couloir.

Puis, j'arrivai a une porte. Une porte « barricadée » d'un ruban jaune aux rayures noires.

« Scène de crime »

L'appartement à Alma...

Je posai mon sac parterre. Doucement et avec hésitation, je décrochai une à une ces bandes qu'avait mis la police. Puis, je posai ma main sur la poignée froide.

Devrai-je vraiment rentrer là dedans?

« C'est en affrontant que tu oubliera »

Une phrase qu'aimait bien dire Alma.

J'ouvris la porte et entrai dans l'appartement. Je longeai le couloir, regardant les murs et leurs tableaux.

Rien n'avait changé. Rien.

J'arrivai dans la cuisine, seule. Cette maison était à présent froide. Sans Alma, l'ambiance était des plus sombre...

Quand allaient-ils jeter toutes ses affaires?

Je ne voulais pas qu'ils les jettent.

Puis, je tournai la tête vers le salon.

Et le flashback de la vidéo que nous avait montré Emilio resurgit dans ma tête.

Alma, pendue, dans son salon. Le sang coulant de sa bouche, le cri qu'elle avait poussé avant... ça.

Je mis ma main sur ma bouche du à mon choque, et senti celle-ci toute humide.

Je pleurai.

Mes pas me guidèrent jusqu'au salon pour découvrir une énorme flaque de sang.

Par terre.

Son sang.

Il n'avaient même pas nettoyé.

Mes jambes lâchèrent, et je tombai sur mes genoux, à côté de cette flaque.

La douleur que je ressentais à ce moment était si puissante, qu'un cri de douleur sortit de ma bouche. Mes mains tremblaient. Je trempais instinctivement une main dans la flaque de sang.