L'ange déchu

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Hey!
Voilà un chapitre que j'ai bien aimé écrire, j'espère vraiment qu'il vous plaira!
Bonne lecture!!

🧞‍♀️

Ses yeux verts me semblaient lointains. Il me regardait, droit dans les yeux, mais il ne me voyait pas.

D'un coup, la sonnerie de téléphone du magasin retenti et nous sortîmes de cette transe.

Putain. Ses yeux viennent de changer. Comment il fait? C'est pas la couleur, c'est autre chose. Quelque chose de plus profond. Quelque chose qu'il communique avec ses yeux. Enfin, je dis communiquer, mais ses yeux laissent rien transparaître. Enfaite, tout est contradictoire chez lui.

Dès l'instant où ses yeux étaient devenus comme ils le sont d'habitude, il s'enleva de moi et se retourna. Sans regards, sans paroles et sans payer, il partit. Et moi, comme une conne, je le suivais.
Quand mon corps se retrouvai en dehors du petit shop, une brise froide me fis frissonner.

La nuit était toujours et bien là.

Il marchait vite, mais il fut interrompus très vite dans son élan.

Moi aussi, d'ailleurs.

-Hé! Vous avez pas payé!

Je me retournai et vis le caissier un peu grassouillet tenir une quittance dans sa main levée.

-Filho da puta! Cria-t-il.

Ouh. Je ne parlais pas portugais, mais j'avais compris. Ok, je me sentais un tout petit peu fière c'est vrai. Juste un tout petit peu.

Je tournai ma tête en direction du chef de cartel, qui s'était arrêté à l'entente de cette phrase.

Ouh. Toi, petit caissier, t'es pas bien.

Le caissier me dépassa pour se rapprocher de Monsieur, et en même temps, Monsieur se retourna pour surplomber le petit homme de toute sa hauteur.

-Répète, cabrón?

Maintenant, je savais qu'il parlait l'espagnol, l'italien et le portugais. Et j'avais l'impression que toutes ses langues étaient ses langues maternelles, car bien que cela me semble impossible, dans ses trois langues il n'avait aucun accent espagnol.

Ses yeux m'avaient l'air d'un vert sombre. Trop sombre.

Je vous jure que j'hallucine pas. Ses yeux sont... irréels.

-T'as pris mon essence, tu paye connard. C'est les règles.

Ni une ni deux, je poussai un cri de surprise et le brésilien se trouva par terre, les mains cachant son visage.

Le chef de cartel lui avait mis une droite dans le visage, et en voyant le fil de sang qui avait éjecté la bouche de l'employé, j'imaginais son coup fort. Trop. fort.

J'entendais des gémissement de douleur sortir de la bouche du brésilien, et ça me faisait mal au coeur. Alors sans hésiter, je m'approchai et me mis à genoux, à côté de lui, sous le regard tueur de l'autre homme en face de moi.

-Monsieur, vous-

-Lève toi, dit le chef de cartel.

Je le regardais en fronçant des sourcils. Ok, il aurait pas du l'insulter. Mais putain, est-ce que ça méritait ça? Pas d'accord avec lui, je continuais ce que j'avais commencer.

-Eh, ça va aller d'acc-

-Lève ton putain de cul ou je te jure je te nique, c'est clair?

Je me levai furieuse. Putain de... putain!

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