J'espérai

2.7K 130 40
                                    


Musique: Stay de Rihanna

Bonne lecture<3

Je me sentis secouée, puis soulevée. Pas vraiment assez endormie pour avoir de la peine à ouvrir les yeux, je regardais tout de suite autours de moi. Un homme me tenais fermement comme une princesse, et soudain, comme si mes oreilles se débouchaient, j'entendis des tirs et des coups de feu retentissaient sans s'arrêter. Ma tête se dirigea automatiquement vers l'homme qui me tenait, et je reconnu Juan.

Quand il vit que j'étais réveillée, il me reposa par terre et mis ses mains sur mes épaules. Nous étions juste devant la porte, dans le couloir sombre.

Son visage était paniqué, et je sentais qu'il voulait dire quelque chose mais il n'y arrivait pas.

Il lâcha mes épaules et commença à faire les cents pas près de moi.

-Juan? Commençai-je.

Je voyais qu'il était totalement dans son monde.

-Juan! Criai-je.

Il releva la tête vers moi, son souffle irrégulier.

-Qu'est-ce qu'il se passe? Demandai-je.

Il souffla.

-Ayko est blessé dans une voiture juste dehors, sans personne pour le soigner. Rafael est introuvable alors qu'il est venu avec eux, et Lorenzo ne donne plus de nouvelles depuis cinq putain d'heures. Et moi, j'suis sensé te faire sortir de là.
Mais comment, putain de bordel de merde? Et plus on attend, plus il y a des chances qu'on crève. Putain faut que je réfléchisse, dit-il en se massant le crâne.

Les minutes passaient, et je commençais à stresser. Enfin, je ne commençais pas, j'allais faire une crise de panique.

Pourquoi Lorenzo ne répondait plus? Et où était Rafael? Et Ayko? Il faut absolument que quelqu'un s'occupe de lui...

Je... punaise.

-Il y a qu'une seule sortie, dit-il soudain.

Je tournai mon regard vers lui, qui regardai le plafond.








Oh non...








Quelque minutes plus tard, il m'avait aidé à monter et j'ouvris la trappe du conduit d'aération.

-T'inquiètes pas, tout va bien se passer. Tu respire, calmement, et toujours, toujours tu fuis le son. Le sens contraire des bruits de tirs. D'accord?

-Je fuis le son... chuchotai-je à moi même.

Puis, il me souleva encore plus haut et je rentrai dans ce petit conduit. Une fois complètement à l'intérieur, il me fit un sourire que je rendis et je fermai la trappe.

J'entendais beaucoup moins les balles, et le bruit en général. Il faisait sombre, et je sentais les toiles d'araignée autour de moi.

Quelle horreur.

Bon, c'est partit Alessia. Tu peux le faire.

Oui... tu peux le faire, hein?

Doucement, je commençai à ramper en essayant de faire le moins de bruit possible. Quelques mètres plus loins, les conduit se séparait en trois.

À gauche.

À droite.

Tout droit.

Je prends quoi?

Je tendis mon oreille pour essayer de déchiffrer où est-ce qu'il y avait moins de bruit.

DestinésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant