Chapitre 14

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Alexia

Tout est calme à l'intérieur, tout le monde s'est sauvé dans la précipitation, par terre il y a les sacs des élèves qui traînent. J'avance lentement en vérifiant les salles. Je remarque des traces de sang en entrant dans la salle de musique, j'entre silencieusement en regardant autour de moi, je longe les traînés de sang et je vois des pieds dépasser derrière un piano. Merde ! Je braque mon arme en faisant le tour. Seigneur ! Un jeune de l'âge de Lucie est allongé sur le côté, l'abdomen en sang. Je pose mes doigts pour trouver un pouls mais il est mort. Putain ! Je préviens Trevor que j'ai un corps et je continue d'avancer. Gabi nous dit qu'il a pas encore trouvé Lucie.

— Le directeur est encore dans le bâtiment, me parvient la voix de Trevor dans l'oreillette.

C'est immense bon sang, pourquoi le SWAT n'est pas encore là ? Je fouille encore plusieurs salles avant d'entrer dans la bibliothèque, un mauvais pressentiment m'envahit quand je marche dans les rayons, j'entends des bruits. J'arrête d'avancer en regardant à travers les étagères, ouais j'entends des petits reniflements.

Je jette des coups d'œil derrière moi et entre les étagères en avançant. La moquette couvre le bruit de mes chaussures, plus j'avance et plus je suis certaine que je vais trouver un élève, il a la respiration bruyante. Je reste sur mes gardes c'est peut-être le tireur, je pointe mon arme bien en avant prête à tirer en tournant derrière l'allée des romans historiques.

Je croise les yeux noisette de Lucie et je crois qu'on lâche un soupir de soulagement en même temps. Ses épaules tremblent, elle a du sang sur elle. Elle a ses deux mains posées sur le ventre d'un élève inconscient et je vois toute la terreur sur son visage.

— Lucie, regarde-moi, chuchoté-je en m'agenouillant face à elle. Je suis là d'accord, on va sortir d'ici. Ton père est là aussi.

Elle regarde la blessure de son camarade et ses mains en reniflant, son nez coule autant que ses yeux. Les traces de son mascara noir a séché sur ses joues.

— Je crois qu'il est mort. Je te jure Alex j'ai pas bougé tout ce temps j'ai appuyé sur son ventre.

Je regarde autour de moi en récupérant le poignet de ce jeune pour vérifier si il est vivant

— Tu as fait ce qu'il fallait mais il est mort, tu peux le lâcher, tu es blessée Lucie ?

Je me relève quand elle secoue la tête pour vérifier le reste de la salle.

— Non ! s'exclame Lucie en pleurant encore plus fort, reste, pars pas s'il te plaît.

Je lui prends les poignets en la relevant avant de mettre mes deux mains de chaque côté de son visage.

— Je reste avec toi, on va sortir d'accord ? Tu restes avec moi mais ne fait pas de bruit.

— J'ai peur, ils veulent quoi ?

Quoi ? Ils veulent ?

— Ils sont plusieurs ?

— Oui, j'ai réussi à me sauver en frappant dans ses couilles, j'ai couru jusque ici et j'ai entendu un autre homme.

Bordel de merde ! Je contacte aussitôt les autres

— Gabi j'ai ta fille, ils sont deux ! Je répète il y a deux tireurs ! Peut-être même trois.

Je lui dis qu'elle va bien, qu'elle a du sang sur elle mais c'est pas le sien, je lui donne mon oreillette pour qu'il puisse lui parler pendant que j'enlève mon gilet pare-balles, je me dépêche de l'installer sur elle.

— Non arrête Alex et toi ? dit Lucie en paniquant.

— T'occupes pas de moi, maintenant tu me suis en silence. Je vais te faire sortir d'ici et on s'occupera des autres.

RATTRAPÉE PAR SON PASSÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant