Chapitre 11

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Alexia

— On devrait y retourner il ne viendra sûrement pas on perd du temps Park, je te rappelle qu'il nous reste plus que vingt-quatre heures.

— Tu n'as rien dans tes photos, un nom, un indice ?

— Non, soupiré-je en regardant encore mon téléphone, d'après ce que j'ai eu le temps de voir il n'y avait rien mais on a pas tout fouillé. J'ai pas tout regardé.

— Ouais moi aussi j'ai envie d'aller voir. Attendons encore une heure ensuite on ira, tu as senti l'odeur de la cigarette ?

— Non j'ai failli vomir, c'était horrible.

— Ouais mais moi je l'ai senti et il devait être ici il n'y a pas longtemps.

— C'est dingue quand même, t'as déjà vu ce genre de chose ?

— J'ai vu pire que ça Alexia. Ce gamin a dû être complètement traumatisé. C'est un adulte maintenant avec sûrement avec de gros problème psychologique.

— Je rêve, tu lui trouves des excuses ?

— Bien-sûr que non ! Mais il veut une famille Sanders, pour lui c'est normal de faire ça. C'était un gamin, pendant trente ans on ne sait pas ce qu'il s'est passé dans sa tête, ni dans quelle condition il a été élevé. Tu te rendras compte au fils du temps qu'ils ont tous vécu des choses horribles avant d'être recherché. La plupart du temps c'est à cause d'un traumatisme qu'ils ont eu étant enfant. Et c'est horrible car c'est aux parents de protéger les enfants. C'est aux adultes de faire en sortes qu'ils deviennent de bonnes personnes. Je parle pas de tout le monde évidemment mais c'est prouvé.

La vache on dirait qu'il me fait la morale. Je suis assez d'accord avec lui, même si je commence ma carrière et que j'ai pas beaucoup d'expérience mon père m'a déjà dit ce genre de chose et lui il en voit au tribunal des cas incroyable.

— T'inquiète pas Gabi ta fille ne finira pas délinquante. Quoique avec un père comme toi elle peut vite mal tourner.

Il me fait un beau doigt d'honneur avec un sourire moqueur.

— Tu as fait quoi hier ? je questionne innocemment pour savoir avec qui il est sorti.

— Rien de spécial, j'ai été faire des repérages pour ma nouvelle conquête, répond-il en attrapant une mèche de mes cheveux pour la tourner sur son doigt.

Énerve-moi vas-y !

— Cool, préviens là avant de tes problèmes d'érection.

Cette fois il tire sur mes cheveux assez fort pour faire pencher ma tête vers lui. Ses lèvres frôlent tous mon visage puis elles se posent sur ma gorge.

— Tu es jalouse mon cœur ?

Ouais mais je sais qu'il ment. Je ne réponds pas et la pointe de sa langue remonte le long de ma jugulaire lentement.

— Tu es toujours dans la provocation Alexia, murmure-t-il lentement contre mes lèvres, et j'adore ça. Mais on a de la visite, je te punirai plus tard.

Merde ! Il me relâche et je regarde aussitôt la maison, un homme vient de s'arrêter à vélo, il s'apprête à ouvrir la barrière. On descend sans perdre de temps. On le voit avancer dans l'allée.

— FBI ! Retourne-toi lentement les mains en l'air. ordonné-je en levant mon arme vers lui.

On le voit s'arrêter aussitôt, il se retourne pour être sûr qu'on s'adresse à lui. Il blêmit quand il nous voit avec une arme qui le vise.

— C'est quoi ce bordel ? demande-t-il en levant les mains.

— William Palmer ?

— Non, je m'appelle Hugues Warren, on m'a payé pour venir frapper à la porte.

RATTRAPÉE PAR SON PASSÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant