Alexia
Je suis une boule de nerf, il est même pas encore 11h30 et on est déjà dans le train, avec Gabi on est monté à la première station, ça fait déjà vingt minutes qu'on traverse les villes. À chaque arrêt on entend dans l'oreillette nos collègues monter, chacun a des endroits stratégique, personne ne l'a vu pour le moment. On a commencé par l'avant du train puis on avance tranquillement pour accéder à l'arrière, dès que c'est fouillé on prévient un collègue qui vient prendre notre place pour rester à l'intérieur et vérifier qui s'installe. C'est plein, il y a beaucoup de monde mais à cette heure si ça ne m'étonne pas. Tout le monde a gravé son visage dans son esprit, on étudie toutes les personnes sur notre passage. Au moindre comportement douteux je suis prête à leur sauter dessus. Je cherche également parmi tous les visages les autres hommes avec qui on a travaillé durant mon infiltration, il y en a que je ne pourrais jamais oublier.
On est habillé en civil, mais on a tous une protection en dessous de nos vêtements. Mon arme est bien cachée derrière mon dos sous un pull. Ma sœur nous suit par les satellites. Avec Gabi on avance main dans la main comme un couple normal qui prend le train, les gens autour de nous ne se doute de rien mais ça peut vite dégénérer.
Je m'assieds sur ses genoux en regardant chaque personne qui est installé. Son téléphone sonne, je sens sa main le récupérer dans sa poche. Il y a beaucoup de femmes et d'enfants dans ce compartiment, pas beaucoup d'hommes.
— C'est Ruby, m'informe Gabi en consultant son message, elle veut me parler, ils ont fini les analyses dans ma voiture et l'autopsie.
Je tourne ma tête aussitôt vers lui quand j'entends ça. Son visage est crispé, mais je vois un sentiment que je n'avais encore jamais aperçu sur son visage : de la vulnérabilité. Et je l'aime encore plus pour ça, à cet instant il n'est pas l'homme fort que je connais, ni un agent du FBI. C'est un homme qui a peur pour son avenir et pour sa fille, un innocent qui est accusé à tort.
Je frotte ma joue contre la sienne, sa petite barbe chatouille ma peau.
— Je t'aime et je serais avec toi, ça va aller, on ira la voir en rentrant.
— Ça m'énerve putain, toute cette histoire est bizarre, celui qui a fait ça savait que je venais de me disputer avec lui, il a entendu mes menaces, il l'a étranglé puis a réussi à mettre son corps dans ma voiture. Si mes empreintes sont sur lui je suis foutu, soupire Gabi en déposant un baiser sur ma joue.
— Fais attention dans les douches, avec ton corps tu risques de te faire violer.
— Alex, râle mon mec en levant les yeux au ciel.
— Je plaisante pas mon chéri. Dès ton arrivée tu vas gonfler les muscles, je te ferais passer de l'argent et des clopes en douce. Je connais pas mal de monde, tu rejoindras un gang et je viendrais te voir une fois par semaine.
— Pourquoi pas, je mettrais un bandana et je me ferais tatouer le corps, j'espère que j'aurai une jolie surveillante qui me rejoindra dans les douches. J'ai toujours aimé l'uniforme des femmes flics.
Je tape dans son épaule en disant que si il ne veut devenir pas devenir aveugle il arrête de dire ça, que la seule qu'il touchera c'est moi. J'éteins nos radios un instant pour pouvoir lui parler.
— On peut disparaître Gabi en deux jours je peux avoir de faux papiers tu sais.
Je suis très sérieuse quand je propose ça, je suis prête à disparaître avec lui et sa fille.
— Dis pas de connerie Sanders, tu as déjà menti pour moi, il est hors de question qu'on fuit comme des coupables.
Ouais il a raison, je déraille à mort. Je remets la connexion quand je vois un de nos collègues entrer. Parfait. Gabi et moi on se relève pour continuer d'avancer.
VOUS LISEZ
RATTRAPÉE PAR SON PASSÉ
Roman d'amourIl y a six mois j'ai failli mourir après avoir reçu une balle pendant une infiltration. Je suis de retour mais cette fois je rejoins le FBI. Tout aurai pu être parfait, mais faire équipe avec Gabriel Park, un casse couille, énervant, hyper séduisant...