J'étais simplement venu parler des chiffres d'affaires avec le directeur de cette boite. J'avais simplement l'intention de rentrer directement après, ou peut être bien me trouver une nana avec qui passer la nuit, mais je n'avais vraiment pas prévu de tomber sur cette fille-là. Je l'avais remarqué dès qu'elle était entrée par la porte de service, je n'avais pas réussi à détacher mes yeux d'elle, je ne distinguais pas bien son visage vu d'ici, mais je savais qu'elle m'attirait déjà. Je finirais avec elle ce soir, c'était mon but et elle ne me résisterait pas, comme les autres.
Je m'étais retourné vers mes associés au moment où j'avais vu la blonde jeter un regard dans notre direction, j'avais attendu à peine deux minutes avant de me retourner à nouveau, et de l'observer. Elle parlait avec ce barmaid qui la draguait sans aucun doute, tout dans sa posture et son sourire le faisait deviner. Je ne voyais que le dos de cette fille et son cul parfait, des images ou je promenais mes mains dessus s'étaient infiltrées dans mon esprit, mais je les avais repoussés avant de ne plus pouvoir me contrôler, avoir une érection monstrueuse devant mes employés était inenvisageable, sauf peut-être devant elle... Une autre pensée m'étais venue quand j'avais vu le barmaid lui tendre la main et qu'elle l'avait prise, je voulais brisé la main de ce mec.
J'avais décidé de l'observer un moment avant de lui proposer quoi que ce soit, je savais qu'elle m'avait remarqué, et j'étais sûr qu'elle ne dirait pas non. Tout dans son regard et ses gestes me prouvait qu'elle était attirée par moi. Ce que je n'avais pourtant pas prévu était d'être repoussé comme elle l'avait fait. J'avais bêtement pensé qu'elle voulait jouer la farouche, du moins jusqu'à ce qu'elle me montre son alliance. J'étais partis comme un dragueur amateur et m'étais retrouvé seul dans la limousine quelques minutes après, chose assez rare quand j'avais décidé de ramener une fille.
L'idée de me trouver une autre fille pour la nuit ne m'avait pas traversé l'esprit, c'était à elle que je pensais. J'avais senti le frisson qui l'avait parcouru quand je l'avais touché, je sentais l'attirance qu'elle avait pour moi et pourtant elle n'avait absolument pas cédé. C'était la première fois que j'avais été attirer par une femme mariée, j'avais d'habitude une sorte de radar qui les repérait, mais ça n'avait pas fonctionné avec elle, son alliance autour du cou plutôt qu'à son doigt n'avait pas aidé. Elle n'agissait pas comme les autres femmes mariées, elle me semblait également trop jeune pour être une épouse, et pourtant quand elle me l'avait annoncé je savais qu'elle disait la vérité.
J'avais essayé de ne pas penser à elle durant tout le trajet qui menait à chez moi, mais sans succès. Elle avait de la répartie et j'avais aimé ça, elle m'avait tellement surpris par sa remarque gay avec le barmaid que j'avais été désarmé, et avais souri sincèrement comme je ne l'avais pas fait depuis longtemps. Et quand j'avais vu son visage de près je savais que j'avais deviné juste quant à sa beauté. Elle n'avait pas de maquillage sur elle, sauf peut-être une touche de mascara, rien d'autre, et pourtant elle était d'une beauté époustouflante. Ses longs cheveux ondulés étaient attachés en une queue de cheval, et cela m'avait donné envie de tirer sauvagement dessus en arrière pour l'embrasser fougueusement. Ses yeux d'un bleu si clair et brillants m'avait donné l'envie de plonger mon regard dans le sien quand je serais au-dessus d'elle et que je la posséderais, et ses lèvres pulpeuses me donnaient envie de les mordre...
Le lendemain, après avoir rêvé d'elle toute la nuit je décidais de vraiment l'oublier, je ne couchais plus avec les femmes mariées, ça m'était déjà arriver une fois et quand le mari l'avait découvert les emmerdes avaient commencé.
Et pourtant, malgré ma décision de l'oublier, je m'étais à nouveau retrouvé assis sur un tabouret du bar le soir même. Elle m'avait remarqué et avait pris soin de m'ignorer autant que possible, mais après une dizaine de minutes elle c'était tout de même décidée à m'apporter un verre sans que je ne commande quoi que ce soit. Elle déposa un whisky -la même boisson que j'avais commandé la veille- devant moi sans rien dire, et pris la commande de la cliente qui venait d'arriver à mon côté.
— Deux sex on the beach et trois marguaritas, demanda la rousse visiblement déjà bien bourré.
Pendant qu'elle s'attarda à la préparation des boissons j'en profitais pour enfin lui parler avant qu'elle ne s'éloigne de moi.
— Vous vous souvenez de ce que je prends, j'ai quand même dû vous marquez ? demandais-je en lui désignant ma boisson.
Elle prit la peine de m'accorder un regard quand elle me répondit.
— Excusez-moi on s'est déjà vu ? m'interrogea-t-elle. Ce verre vient de notre serveuse Laurie, ajouta-t-elle en faisant en geste en direction de cette dernière qui me regardait et me salua de la main.
Je ne répondis pas au geste de la blonde et fixa à nouveau cette fille en lui souriant, elle venait de servir les trois marguaritas et commença les autres cocktails. Je savais que je n'avais plus beaucoup de temps pour lui parler. J'étais persuadé qu'elle s'éloignerait de moi aussitôt qu'elle en aurait la possibilité.
— Pardonnez-moi, je pensais pourtant avoir été assez inoubliable hier avec ma proposition, continuais-je donc.
Je la vis tenter de retenir un sourire quand elle se pencha pour ramasser deux verres.
— Cher monsieur, des propositions inoubliables j'en reçois tous les jours, et la seule dont je me souvienne hier été dans ma boîte aux lettres, pour me proposer un voyage au bout du monde à moitié prix ! déclara-t-elle sans une once de doute dans sa voix.
Je ne pus m'empêcher de rire, et cette fois ci elle me fixa à son tour sans cacher son sourire. Puis je remarquais à son cou la bague qu'elle m'avait montré la veille, elle me vit la fixer et porta la main à sa chaîne pour la cacher sous le tee-shirt qui portait le nom de ma boite, son sourire avait disparu rapidement en touchant sa bague. Elle finit hâtivement de préparer les cocktails, puis les servit à la femme rousse à mes côtés et s'éloigna à nouveau sans un seul regard vers moi.
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L'un pour l'autre
ChickLit-Qu'est-ce que je peux vous servir ? lui demandais-je une fois devant lui et en levant la voix pour qu'il m'entende par dessus la musique. - Vous, répondit-il le plus sérieusement du monde. Je crus d'abord ne pas avoir bien entendu puis aperçu son s...