Chapitre 6. POV Aaron

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J'avais passé les deux jours suivant notre baiser à ne penser qu'à cela. Le goût de ses lèvres sur les miennes ne me quittait pas, mes mains étaient en manque de son corps, je n'arrêtais pas d'entendre le gémissement qu'elle avait eu quand mes mains caressaient son corps. Travailler n'avait pas réussis à me changer les idées, rien n'avait réussi d'ailleurs. J'avais tenté de trouver une femme avec qui j'aurais pu l'oublier un moment, mais j'avais renoncé juste avant de ramener la fille à l'hôtel ce qui m'avait valu des insultes et un regard assassin de sa part mais je m'en foutais, je voulais juste revoir Kaylee. J'avais d'ailleurs fait en sorte que cela arrive et je craignais sa réaction, dans moins de cinq minutes, si elle était ponctuelle, elle allait frapper à la porte de mon bureau, entrer et découvrir que c'était moi son nouveau patron et cela pour minimum trois mois. Je ne pouvais pas me résigner à ne pas la revoir, elle m'obsédait et je n'avais pas trouvé d'autre moyen que de l'engager. Mon interphone sonna quand mes pensées dérivaient à nouveau vers son corps.

— Monsieur Halder, Madame Travis est arrivée, m'annonça ma secrétaire.

— Faite la entrer, ordonnais-je impatient.

Quelques secondes plus tard elle frappait et entra une fois que je l'ai invité à le faire. Son sourire de façade s'écroula aussitôt qu'elle se tourna pour me faire face. Si un regard pouvait tuer, je serais surement mort sur le coup. Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir un peu plus, je m'empressais de fermer la porte derrière elle et de me positionner devant afin de bloquer le passage de peur qu'elle ne s'enfuit.

— Vous vous foutez de moi !? demanda-t-elle en ayant retrouvé ses esprits.

— Drôle de façon de parler à son patron, souriais-je. Bonjour madame Travis, dis-je en tendant la main qu'elle ne me serra pas.

— Vous n'êtes pas mon patron car je viens à l'instant de décider que je m'en vais, annonça-t-elle.

— Vous ne pouvez pas, vous avez signé un contrat, vous pourriez perdre votre place dans votre agence, répliquais-je sans ciller.

Elle en resta bouche bée et ne cacha pas sa haine envers moi, son regard était dur et froid. Je ne ferais évidemment rien qui puisse lui faire perdre sa place, mais elle n'était pas censée le savoir.

— Vous êtes un vrai enfoiré ! m'insulta-t-elle sans gêne

— Je crois bien qu'on me l'ait déjà fait remarqué, plaisantais-je.

— Je vais tellement vous rendre la vie impossible que c'est vous qui allez me virer et donc mon contrat chez l'agence de remplacement ne sera pas compromis, continua-t-elle.

Je l'énervais visiblement de plus en plus mais je n'avais pas l'intention de céder, plus que de la mettre dans mon lit je voulais à présent vraiment la connaitre, chose qui ne m'étais jamais arrivé avant. Je n'avais donc pas l'intention de renoncer, je voulais comprendre pourquoi elle m'attirait tant.

— Un seul appel de ma part à cet agence et vous n'avez plus de contrat du tout, la menaçais-je sans en penser un mot.

— Allez-vous faire foutre ! s'énerva-t-elle un peu plus.

Elle me défia du regard tandis que je m'appuyais contre la porte en croisant les bras pour l'empêcher de sortir. Je n'avais aucun doute sur le fait qu'elle serait capable d'essayer de forcer le passage, et cette pensée m'amusait.

— Ceci doit être une de vos phrases préférées sachant que j'y ai le droit à chaque fois qu'on se voit, souriais-je.

— C'est que vous n'avez pas l'air de m'écouter, répondit-elle semblant ennuyé.

Son regard restait braqué sur moi, ses lèvres étaient pincées, elle était vraiment énervée. Et pourtant je ne pus m'empêcher de sourire à nouveau en repensant à notre baiser. Son visage se décrispa quand elle me vit sourire et son regard se radoucit finalement.

— Quoi ? demanda-t-elle enfin.

— Vous me fascinez, répondis-je sincèrement.

Elle soupira et se décontracta finalement, je décroisais les bras et m'approcha d'elle, j'avais une envie folle de l'embrasser à nouveau, et j'en avais marre de résister. Elle ne bougea pas d'un centimètre jusqu'à ce que je sois devant elle, mon visage près du sien. Je relevais son menton de ma main pour qu'elle me regarde dans les yeux.

— Je vais vous embrasser, l'informais-je simplement pour la prévenir, bien qu'elle ait pu deviner mon intention sans problème.

— Allez-y, souffla-t-elle, je suis sure qu'une plainte pour harcèlement sexuel contre vous me permettrait de ne pas travailler ici tout en gardant mon contrat à l'agence.

Je la lâchais et reculais surpris, je n'avais clairement pas pensé à cela. Elle savait ce qu'elle faisait et je l'appréciais que plus. Et à présent elle souriait aussi.

— Où est mon bureau ? demanda-t-elle sans se départir de son sourire de vainqueur.

— Vous y êtes, répondis-je en lui montrant le bureau en face du mien mais à l'autre bout de la pièce.

Je lui montrais du doigt et son sourire disparu encore une fois. Je n'avais jamais eu ce bureau jusqu'à présent, il avait été installé hier soir après mon départ, je voulais faire en sorte de l'avoir la plus près de moi possible, je ne savais même pas quel boulot j'allais lui faire faire mais je m'en fichais tant qu'elle était là.

Elle alla s'asseoir sans un mot et sans oublier de me jeter un regard noir. Je m'approchais d'elle avec quelques dossiers en main et les déposa sur son bureau tout en me penchant près d'elle pour allumer son ordinateur, je sentis son odeur qui m'enivrais et resta pencher plus longtemps que nécessaire avant de lui expliquer en détails ce qu'il fallait qu'elle fasse.

L'un pour l'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant