Je n'avais plus reparlé de mes études depuis longtemps. Mes larmes coulèrent sans pouvoir les retenir, je gardais la tête baissé me concentrant uniquement sur sa main qui me caressait.
— Tu penses que si tu avais été médecin tu aurais pu faire quoi que ce soit pour le sauver ? demanda Aaron après un long silence.
Il venait de viser juste sans aucune difficulté. Je m'étais mis en tête depuis que j'avais arrêté mes cours que j'aurais pu être utile. Je m'étais forcée d'y croire pour ne pas penser à quel point je regrettais de ne pas avoir pu obtenir mon diplôme et concrétiser mes rêves, ceux dont je parlais tout le temps avec Ian. Je relevais finalement la tête et essuya mes joues du revers de mes mains, je m'approchais de lui et l'embrassa. Je n'avais pas envie de parler de ça. Pas maintenant.
— Désolé, murmurais-je.
— Désolé de quoi ? Tu dois comprendre que tu as le droit de craquer avec moi Kaylee, tu as été seule trop longtemps, je suis là pour toi, acceptes le. Aller vient, finit-il en se levant, on n'a pas fini notre journée.
Je le suivis sans protester, heureuse de pouvoir penser à autre chose, il me serra contre lui en me donnant un dernier baiser avant de nous diriger vers la voiture, puis de m'ouvrir la portière.
— Où est-ce qu'on va maintenant ? l'interrogeais-je pas sûre qu'il me réponde.
— Chez moi, répondit-il sans essayer de me le cacher.
Je souris quand il prit ma main et la porta à ses lèvres pour y déposer un baiser. Je me détendis sur le siège confortable et regarda le paysage sans un mot jusqu'à ce qu'il commence à ralentir, et finalement tourna afin de s'introduire sur un long sentier. On arriva devant un énorme portail en fer qui s'ouvrit après qu'il tapa un code au clavier. Après quelques mètres de plus à rouler je découvris enfin sa magnifique demeure. Je restais admiratif à la contempler et ne me rendit pas compte qu'Aaron était déjà descendu et m'ouvrait la porte. Je pris la main qu'il me tendit et souris quand il m'embrassa.
— Bienvenue chez moi, dit-il en me souriant.
Il m'invitait à entrer et me fit visiter toute les pièces avant de finalement s'arrêter devant une porte close.
— Tu n'entreras pas ici, dit-il.
— Et pourquoi pas ? demandais-je curieuse.
— C'est ma chambre, m'avoua-t-il.
— J'ai encore plus envie de la voir alors, souris-je.
— Non, répondit-il sérieusement mais un sourire aux lèvres.
Qu'il me refuse l'accès à sa chambre me donnait encore plus l'envie d'y pénétrer. Je voulais découvrir son antre, et savoir ce qu'il avait à cacher pour ne pas vouloir que j'y rentre. J'avais pourtant pensé qu'il m'aurait invité à dormir ici cette nuit.
— Pourquoi pas ? insistais-je donc.
— Parce que si je te vois près de mon lit je n'aurais envie que d'une chose, murmura-t-il.
— Oh ! Je vois, répondis-je alors.
Je n'avais pas l'intention de céder à cette réponse. Je m'approchais donc nonchalamment de lui et ses bras encerclèrent aussitôt ma taille, je commençais à l'embrasser et il me rendit mon baiser sans se faire désirer. Il me plaqua contre la porte et resserra son étreinte, je sentais son érection contre moi et j'avais une envie encore plus forte d'entrer dans cette chambre. Je cherchais à tâtons la poignée, mais il me saisit la main avant que je ne la trouve. Et avec difficulté il s'éloigna de moi.
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L'un pour l'autre
ChickLit-Qu'est-ce que je peux vous servir ? lui demandais-je une fois devant lui et en levant la voix pour qu'il m'entende par dessus la musique. - Vous, répondit-il le plus sérieusement du monde. Je crus d'abord ne pas avoir bien entendu puis aperçu son s...