Elle ne lâchait pas sa chaîne et continuait de regarder par terre, elle n'en avait rien à faire de mes excuses et bizarrement cela m'exaspérait. Je n'étais pas du genre à courir après une femme, c'était rare que l'une d'elle me disait non, et si cela arrivait alors je renonçais. Pourtant avec elle c'était différent, je ne voulais pas abandonner si facilement.
— Dites-moi votre nom et je vous laisserais partir, finis-je par demander.
— Qu'est-ce que cela changera, on ne se reverra plus car je n'accepterais pas votre offre, enfin vos offres, précisa-t-elle ce qui me fis sourire. Et je suis sûre que vous le connaissez déjà ou vous n'aurez ni pu me faire venir ici, ni faire ce contrat.
La logique de cette femme me surprenait, je me demandais ce qu'elle pouvait bien faire à travailler dans un bar, elle n'y avait pas sa place. Je suis sûr qu'elle pourrait avoir un bien meilleur job ailleurs.
— Je ne le connais pas, mentis-je.
Elle leva enfin les yeux vers moi, visiblement elle ne me croyait pas et elle avait de quoi. Mais j'avais besoin de la faire parler, je ne voulais pas qu'elle parte. Et si un petit mensonge pouvait la faire rester quelques minutes de plus alors aucun scrupule pour moi.
— Kaylee, soupira-t-elle résigné.
— Un nom aussi beau que la femme qui le porte, ajoutais-je tentant de la flatter.
— Vos tentatives direct de me prendre vite fais dans les toilettes ayant échoué vous tentez maintenant de me séduire ? demanda-t-elle énervé en plongeant finalement son regard dans le mien sans ciller.
Sa façon de planter ses yeux dans les miens me donna aussitôt envie de l'embrasser et de la prendre sur ce canapé. Me retenir était plus que difficile sachant qu'elle ne baissait pas les yeux. Je me rapprochais donc un peu plus d'elle et elle ne cilla heureusement pas.
— Je me suis excusé, répondis-je sans ciller.
— Vous avez également dit que vous ne couchiez pas avec des femmes mariées, et pourtant vous continuez à essayer de me mettre dans votre lit, répondit-elle sans perdre sa répartie.
Je lui souris, je ne pouvais pas m'en empêcher, elle me regardait toujours et ses yeux m'hypnotisaient. Si seulement elle se laissait aller juste un instant, je suis certain qu'elle ne résisterait pas.
— C'est vrai, lui concédais-je, mais vous n'avez pas l'air d'une femme mariée.
— Je vous enverrais mon certificat de mariage, répondit-elle aussitôt.
— Vous êtes une mariée malheureuse, contrais-je.
Je n'avais aucune preuve de ce que j'annonçais, mais pourtant j'étais persuadé que c'était vrai. Même si elle ne mentait pas et qu'elle était vraiment mariée, je sentais que quelque chose n'allait pas dans sa relation. Et si je pouvais lui faire oublier quelques heures, tout en nous faisant plaisir à tous les deux, alors ce serait volontiers.
— Combien de fois dois-je vous demander d'aller vous faire foutre ? s'énerva-t-elle à nouveau.
— Probablement une fois de plus, souriais-je.
Elle m'imita finalement et sourit à son tour. Enfin j'avais l'impression qu'elle commençait à se détendre. La patience était visiblement la clé avec elle.
— Vous connaissez mon nom mais je ne connais pas le vôtre, dit-elle ensuite sans se départir de son sourire.
— A quoi bon, ironisais-je, on ne se reverra plus.
Clairement la réponse à ne pas dire, quel idiot ! Son sourire disparu et elle baissa à nouveau la tête pour m'éviter.
— C'est vrai, lança-t-elle donc.
Elle se leva alors et se dirigea à nouveau vers la porte pour sortir, cette fois-ci je ne l'en empêcha pas, et me leva à mon tour pour lui ouvrir. Elle se figea surprise puis me regarda et me remercia timidement. Elle me surprit à son tour en me tendant sa main, je la pris et la serra doucement. Je sentis aussitôt ce courant que j'avais senti quand je lui avais pris les bras la veille, et je savais qu'elle le ressentait elle aussi.
— Je m'appelle Aaron, avouais-je finalement.
Elle sourit et tenta de libérer sa main mais je ne la lâchais pas. Je ne pouvais pas me résoudre à la laisser partir comme ça. Je me décidais enfin à me pencher légèrement vers elle tout en douceur pour ne pas lui faire peur. Puis je déposais ma main sur sa joue tout en déposant mes lèvres sur les siennes. Elle ne réagit pas immédiatement, mais ne me repoussa pas non plus alors j'en profitais pour approfondir mon baiser, fermer la porte et la plaquer contre celle-ci pour écraser mon corps contre le sien. Elle réagissait comme si elle n'avait pas été touché depuis une éternité, ce qui confirma ce que je pensais sur son couple, il y avait forcément quelque chose qui n'allait pas. Je la sentis gémir contre mes lèvres quand mes mains descendaient contre ses flancs. Je venais d'empoigner ses fesses pour la plaquer un peu plus contre moi, et surtout pour qu'elle sente l'effet qu'elle me faisait. Elle se détacha alors soudain de moi et me repoussa avec force, elle me regardait comme si elle venait de se rendre compte de l'erreur qu'elle faisait et surtout avec qui elle la faisait.
— Je ne peux pas, souffla-t-elle une larme coulant sur sa joue avant de rouvrir la porte et de partir sans un autre mot.
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L'un pour l'autre
ChickLit-Qu'est-ce que je peux vous servir ? lui demandais-je une fois devant lui et en levant la voix pour qu'il m'entende par dessus la musique. - Vous, répondit-il le plus sérieusement du monde. Je crus d'abord ne pas avoir bien entendu puis aperçu son s...