Je n'arrivais pas à croire que j'avais failli lui dire que je l'aimais, ces sentiments étaient nouveaux pour moi. Je n'avais jamais rien ressenti de tel avant et n'avais jamais envisagé le dire si rapidement à une femme que je venais de rencontrer il y a si peu de temps. Même le fait qu'elle m'ait clairement dit qu'elle aimait toujours son mari ne me dérangeait pas, alors que j'étais d'un naturel jaloux, je voulais simplement être présent pour elle et la soutenir.
— Viens chez moi ce soir, dis-je après une dizaine de minutes de silence.
— Ce n'est pas une bonne idée, répondit-elle aussitôt sûre d'elle.
Je me redressais, l'obligeant à faire de même, pour pouvoir apercevoir son visage et ses expressions.
— Pourquoi ? l'interrogeais-je alors.
— Parce que je n'aurais sans doute plus jamais envie de revenir ici, sourit-elle tristement.
Je ris à sa déclaration. Si elle voyait la différence entre ma maison et son trou à rat, je n'avais aucun doute qu'elle ne veuille plus le quitter. Et bizarrement je ne pense pas que cela me dérangerait.
— Ça me va à moi, avouais-je donc sincèrement.
— Ce ne serait pas raisonnable, continua-t-elle.
— Alors laisse-moi dormir ici, la suppliais-je presque.
Je n'avais absolument pas envie de la quitter ce soir. Je voulais pouvoir passer plus de temps avec elle maintenant qu'elle s'était finalement ouverte à moi. Je voyais bien qu'elle hésitait, elle avait surement peur de quelque chose, que je tente peut-être une nouvelle approche. Mais ce n'était pourtant pas ce qui m'intéressait pour le moment, je voulais juste la serrer dans mes bras toute la nuit.
— Dormir, précisais-je donc, rien d'autre je te le promets, enfin je ne te promets pas de ne pas du tout te toucher.
Elle releva à nouveau la tête et sourit. Je déposais un nouveau baiser sur ses douces lèvres, je ne pouvais pas m'en empêcher, avec elle je découvrais les baisers sans fougue et passion juste avec des sentiments et j'adorais ça, je pensais avoir du mal à m'en passer maintenant.
— Je suis sûre qu'un homme comme toi n'arriveras pas à dormir ici, répondit-elle alors.
— Un homme comme moi ? demandais-je surpris ne voyant pas ou elle voulait en venir.
— Riche... Et avec une maison surement un million de fois plus grande que ce studio, expliqua-t-elle visant juste.
— Je n'ai pas toujours été riche, avouais-je alors. Et je dormirais sans problème tant que tu es là.
— Ne dis pas des trucs comme ça s'il te plait, dit-elle en baissant la tête.
Je la forçais à relever à nouveau son visage vers moi et déposa un baiser sur son front. Ne pas lui parler de mes sentiments, ni lui faire ce genre de remarque, compris.
— Excuse-moi, me repris-je. Alors, tu acceptes ?
Elle se leva sans me répondre et m'incita à faire de même, je pensais de suite qu'elle préférait que je parte, mais elle me surprit en se penchant vers le canapé et l'ouvrit en position lit. Elle me souriait quand elle se redressa. Je pris donc cela pour un oui et j'en étais soulagé.
— Ça te dérange si je dors nu ? plaisantais-je.
Elle rit en me regardant, ce son fit élargir mon sourire. Ce son était nouveau pour moi et je voulais l'entendre encore, et le plus souvent possible.
— Quoi ? demandais-je toujours en souriant.
— "Juste dormir, rien d'autre", me cita-t-elle. Tu crois vraiment que j'arriverais à dormir si je sais que tu es nu près de moi ?
— Je ne ferais rien, répondis-je avec un clin d'œil.
— Toi peut-être, mais moi, avoua-t-elle sans terminer.
— Oh, fis-je surpris.
Je me rendis compte que je n'étais pas le seul à faire des efforts pour ne pas faire plus que l'embrasser. J'étais quand même ravi de savoir que je lui faisais visiblement autant d'effet qu'elle m'en faisait. Cette nuit allait peut-être une torture pour nous deux finalement.
— J'ai gardé quelques affaires à Ian dans la commode, commença-t-elle timidement.
— Tu crois que c'est une bonne idée ? demandais-je ne voulant pas la rendre à nouveau aussi triste qu'en début de soirée.
— Ça ira je t'assure, sourit-elle pour me rassurer.
Elle se dirigea donc vers la commode après mon accord, ouvrit le tiroir du bas et se tourna vers moi.
— Un boxer c'est suffisant ou tu veux un tee-shirt aussi ? me proposa-t-elle.
— Boxer c'est bon. Á moins que tu ne veuilles que je me couvre plus ? plaisantais-je.
— Je pense que j'arriverais à résister même si tu ne portes qu'un boxer, sourit-elle.
Elle me le tendit finalement et partit s'enfermer dans sa salle de bain pendant que je me déshabillais dans son salon. Quand elle sortit, je pensais rapidement que j'aurais bien du mal à dormir et surtout à respecter ma promesse. Elle ne portait qu'un simple débardeur et un shorty. Ses longues jambes étaient à tomber et je voulais en embrasser chaque centimètre. Mais je tentais d'oublier ces pensées, et je me couchais dans son canapé lit avant d'avoir beaucoup trop envie de lui sauter dessus. Elle s'installa à côté de moi, prenant soin de ne pas me toucher. On était tous les deux sur le dos aussi loin l'un de l'autre que le permettait le petit canapé-lit, on ne bougeait et ne parlait pas. On resta comme ça cinq bonnes minutes avant qu'elle ne se mette à rire.
— On est ridicule, dit-elle brisant le silence, on s'est envoyé en l'air y a une semaine et maintenant on n'ose même plus bouger !
Je me redressais sur un coude et lui fis face, je me penchais pour poser mon autre main sur sa joue et l'embrassa plus profondément qu'un simple baiser que je lui avais donné pendant la soirée. Puis je reculais. Elle avait raison, mais j'avais peur de mes mains baladeuses.
— Alors blottis toi contre moi, répondis-je, mais tu es tellement sexy que je ne te garantis pas que je ne vais pas toucher chaque centimètre de ta peau. Et tu es la seule à pouvoir m'arrêter, si tu ne dis rien je continuerais, la prévins-je.
Elle s'approcha alors de moi et continua notre baiser où se mêlait passion et sentiments, je le sentais. J'en profitais pour promener mes mains le long de son corps comme j'en mourrais d'envie, sans pour autant franchir les limites. Après plusieurs minutes passionnées elle interrompit notre baiser, elle savait comme moi qu'on était prêt à déraper. Elle posa ensuite sa tête contre mon torse et passa son bras au travers de mon ventre. Je faisais glisser ma main le long de son bras pendant qu'elle caressait ma peau de ses doigts.
— Je n'ai jamais fait ça, avouais-je.
— Fait quoi ? demanda-t-elle en arrêtant ses caresses.
— Dormir avec une fille sans coucher avec elle, expliquais-je, promener mes doigts sur elle pour qu'elle s'endorme, c'est tout nouveau. J'aime ça.
Je la sentis sourire contre mon torse, et à mon plus grand bonheur elle reprit ses caresses sur ma peau.
— C'est la première fois pour moi aussi, dit-elle à son tour, enfin je veux dire depuis Ian. Il a toujours été le seul homme de ma vie, m'avoua-t-elle.
— J'espère que tu ne te sens pas coupable, demandais-je inquiet qu'elle regrette quoi que ce soit.
— Non, répondit-elle simplement.
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L'un pour l'autre
ChickLit-Qu'est-ce que je peux vous servir ? lui demandais-je une fois devant lui et en levant la voix pour qu'il m'entende par dessus la musique. - Vous, répondit-il le plus sérieusement du monde. Je crus d'abord ne pas avoir bien entendu puis aperçu son s...