Chapitre 8. POV Aaron

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Je m'étais retrouvé à l'hôpital par hasard, rendant simplement visite à un ami qui venait de se casser une jambe. Jamais je ne m'étais attendu à la croiser ici, et c'était une bonne surprise. Ce médecin était surement son mari, il avait posé la main sur son bras d'un geste protecteur. Il avait l'air trop vieux pour elle mais je ne connaissais pas ses goûts, tout ce que je savais c'est que j'avais eu une envie folle d'intervenir et de l'embrasser devant lui. Quand elle c'était retournée et avait croisé mon regard j'avais compris que quelque chose n'allait pas, elle était sur le point de fondre en larmes ou bien venait de le faire. Si ce médecin était son mari, il y avait surement de l'eau dans le gaz, et je me surpris à l'espérer. Elle n'avait visiblement pas envie de me voir car elle baissa aussitôt la tête et continua son chemin en m'ignorant. Mais je n'avais pas envie de la laisser partir comme ça alors je la suivis et l'arrêta en posant une main sur son épaule quand elle passa près de moi.

— C'est le weekend, dit-elle d'une voix faible et fatiguée, je n'ai pas à vous parler.

— Alors ne dites rien et laissez-moi juste vous raccompagner chez vous, s'il vous plait, lui proposais-je sans vraiment lui donner le choix.

Elle me regarda d'un air soulagé et acquiesça en silence. Je la conduisis jusqu'à ma voiture, lui ouvris la portière et alla m'installer derrière le volant. Je lui demandais son adresse et mis la voiture en marche avant de m'engager sur la route. Je respectais son choix de ne pas parler et alluma la radio pour couvrir le silence, elle regardait par la fenêtre d'un air absent sans jamais décrocher un regard de mon côté. Vingt minutes plus tard, je me garais devant son immeuble délabré. Je n'avais jamais imaginé qu'elle puisse vivre dans un endroit pareil, surtout maintenant que je m'imaginais son mari médecin. Elle me remercia et alla sortir mais je bloquais les portes.

— Laissez-moi vous inviter à boire un verre, demandais-je ne voulant pas la laisser comme ça.

J'avais envie de savoir ce qui la tracassait, de l'entendre me parler comme elle le faisait durant nos déjeuners et par-dessus tout j'avais envie de me retrouver au lit avec elle de lui faire oublier tous ses problèmes, et de lui prouver que j'étais le meilleur coup qu'elle n'aurait jamais eu et surtout meilleur que son crétin de mari médecin qui la négligeait visiblement.

— Non merci, j'ai juste envie de rentrer chez moi, répondit-elle sans me regarder.

— Alors invitez-moi à monter, insistais-je.

Elle me regarda pour la première fois depuis l'hôpital, elle hésitait je le voyais, l'altercation avec son mari devait surement la faire pencher pour le oui, du moins je l'espérais vraiment.

— Vous n'allez peut-être pas retrouver votre voiture en repartant, m'informa-t-elle.

— Je prends le risque, répondis-je aussitôt sentant la victoire pointer son nez.

— Comme vous voulez, céda-t-elle finalement.

Elle essaya de sortir de nouveau et je débloquais les portes en sortant à mon tour. Je la suivis jusqu'à l'intérieur de son appartement, ou comme je l'appellerais son placard, mon dressing était plus grand que tout son appartement réunis, mais je m'abstins de toute remarque. Elle me servit un verre d'eau avant de s'asseoir sur son canapé, je m'assis tout près d'elle et posais le verre sur sa table basse sans prendre la peine de boire. Elle ferma les yeux quelques secondes et j'en profitais pour passer ma main dans ses cheveux et les faire glisser entre mes doigts. Elle ouvrit ses yeux et tourna sa tête légèrement de façon à me regarder tout en me permettant de continuer, et ne dit rien. Je continuais donc et approchais lentement mon visage du sien, elle planta son regard dans le mien puis soudain c'est elle qui plongea sur moi, passa ses bras autour de mon cou et m'embrassa comme si elle le voulait depuis très longtemps. Je ne me fis pas prier pour lui rendre son baiser, je l'attendais depuis si longtemps. Elle jouait avec mes cheveux, tirait dessus et approfondissait notre baiser. De mon côté je me penchais de plus en plus sur elle pour qu'elle se retrouve finalement en position allongé, sous moi, comme j'en avais eu envie depuis le début. Je plongeais mon visage dans son cou et l'embrassa du dessous de l'oreille jusqu'à sa poitrine, je la sentis se raidir sous moi alors je remontais vers ses lèvres et elle se détendit à nouveau. Elle ne se raidit pas quand je passais une de mes mains sous son tee-shirt et remontait sur sa poitrine, elle fit même pareil et passa ses deux mains sous ma chemise, je me redressais pour l'enlever avant de faire pareil pour elle. J'enlevais ensuite mon jean et mon boxer après avoir sorti un préservatif de mon portefeuille. Je tirais sur le sien et elle se retrouva nu devant moi, une vue dont je ne regrettais pas une seconde d'avoir attendu d'admirer. J'enfilais le préservatif avant de me recoucher sur elle et de l'embrasser à nouveau, mes mains ne pouvaient se passer de tout son corps alors qu'elle ne bougeait pas les siennes de mon cou et mes cheveux. Je m'enfonçais enfin en elle après avoir attendu ce qu'il me semblait une éternité. Elle laissa échapper un gémissement de plaisir qui me donna envie de continuer.

Elle cria de plaisir quand l'orgasme la frappa finalement et je fis pareil en jurant et criant son nom. Puis je l'embrassais une dernière fois avant de me retirer, d'enlever le préservatif et de le jeter dans la poubelle que j'avais aperçu en rentrant. Quand je retournais près du canapé elle se rhabillait déjà ce qui me surpris. Je pensais peut-être pouvoir me recoucher nu sur elle et continuer nos jeux d'adultes. Mais elle n'en avait visiblement pas envie, alors je m'assis et fis pareil, puis je lui jetais un regard quand j'eu finis, les larmes coulaient sur ses joues.

— C'était tellement bon que tu as des larmes de joie ? demandais-je en plaisantant. Je t'avais dit que j'étais un bon coup, tu devrais aller foutre ça dans la gueule de ton mari.

Elle se retourna vers moi et me fusilla du regard.

— Vous êtes vraiment qu'un gros con ! m'insulta-t-elle.

Je la regardais perplexe, elle devait tout de même se douter que je plaisantais. Pourquoi elle se mettait dans un état pareil pour un homme qui ne l'avait visiblement pas touché depuis un moment.

— Quoi, tu ne vas pas me dire que tu n'as pas pris ton pied ? insistais-je. Ton crétin de mari ne te touche peut-être plus mais tu peux toujours faire appel à moi.

— Vous ne savez rien de mon mari, je vous interdis de le traiter comme ça !

— Je sais qu'il n'est pas là et que tu es malheureuse, être médecin ne lui donne pas le droit d'abandonner sa femme, continuais-je à la tutoyer alors qu'elle me vouvoyer toujours.

— Médecin ? Comment... ? demanda-t-elle sans terminer.

Visiblement j'avais fait une bourde et une grosse, si son mari n'était pas le médecin que j'avais vu en sa compagnie ça devait être quelqu'un d'autre dans l'hôpital et elle sortait justement à la fin des heures de visites.

— Merde, soufflais-je, merde... je pensais que c'était un médecin quand je t'ai vu... c'est un patient c'est ça ?

— Allez-vous faire foutre ! Vous vouliez votre plan cul avec moi et vous l'avez eu alors maintenant cassez-vous ! s'énerva-t-elle en se relevant.

Je ne bougeais pas, je voulais me rattraper, j'avais vraiment agis comme un con alors qu'elle n'allait pas bien mais visiblement pas pour la raison que je pensais.

— Barrez-vous j'ai dit ! cria-t-elle un peu plus fort.

Elle était vraiment énervée cette fois, je me dirigeais alors vers la porte à contrecœur en m'excusant mais elle ne voulait rien entendre. Elle claqua la porte derrière moi sans ménagement et j'entendis le déclic du verrou.

L'un pour l'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant