Et c'était vrai, je ne me sentais pas coupable, pour la première fois en onze mois, je me sentais bien et j'avais envie que ce sentiment dure aussi longtemps que possible. Le simple fait d'être contre lui et de sentir ses doigts caresser mon bras nu était paradisiaque, je n'avais plus ressenti cela depuis Ian. Je me redressais à nouveau pour l'embrasser, il me rendit mon baiser et ses bras encerclèrent ma taille et me serra plus près de lui. Quand je me reculais à nouveau, j'étais toujours redressé et il posa sa main sur ma joue en me caressant et souriant.
— Si tu continues de faire ça je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir respecter ma promesse, m'avoua-t-il un sourire en coin sur les lèvres.
— Alors ne la respecte pas, répondis-je.
Il me regarda surpris mais ne fis rien à mon grand étonnement. Il me souriait toujours et m'embrassa d'un baiser si léger que ses lèvres effleurèrent à peine les miennes.
— Pas comme ça, me dit-il alors.
— Pas comme quoi ? demandais-je.
— J'ai envie de te faire l'amour, commença-t-il, pas d'une partie de jambes an l'air. Je veux d'abord t'inviter à dîner, te faire la cour, te séduire, te déshabiller lentement et ensuite t'emmener dans mon lit... Pas comme ça alors que tu es déjà dans mes bras et que je n'ai rien fait pour, je veux que ce soit mémorable, m'expliqua-t-il.
Un sourire niais s'installa sur mon visage suite à cet aveu. Moi aussi ça me disait bien mais il était également là, à moitié nu dans mon lit, et cela devenait dur de résister.
— C'était plutôt mémorable la première fois, commentais-je.
— La façon dont ça s'est terminé aussi ? insista-t-il.
— Non, avouais-je, pas la fin. Bon d'accord monsieur le sexy proprio, capitulais-je, tu ne me feras pas l'amour à moins que j'aie eu un repas gratuit avant cela ! plaisantais-je.
— Sexy proprio ? demanda-t-il en haussant un sourcil. Et il me semble que je t'offre un repas tous les midis, plaisanta-t-il.
— Oui sexy proprio, c'est comme ça que je t'appelais quand je ne connaissais pas ton nom. Et ces repas ne comptent pas puisque qu'on n'était pas assis à la même table.
— J'aime bien sexy proprio. Tu sais comment je t'appelais moi ? Cul parfait ! dit-il en joignant à ses mots une tape légère sur mes fesses.
— C'est d'un romantisme, commentais-je.
Je gloussais et frappa légèrement son torse, avant de reposer à nouveau ma tête contre son torse. Son bas passa autour de ma taille et il me serra davantage contre lui avant de poser un baiser sur mon front.
— C'était avant que j'en apprenne plus sur toi, m'avoua-t-il, maintenant je te surnommerais plutôt beauté ou bien mon cœur, parce que j'ai l'impression que c'est à toi qu'il appartient maintenant.
Je me raidis légèrement à ce nouvel aveu qui en disait long sur ses sentiments, et il le sentit car il se remit à caresser mon bras.
— Ne dis pas ça s'il te plait, demandais-je, tu m'as dit que tu ne dirais rien.
— Pardon, s'excusa-t-il, je vais essayer de filtrer un peu plus. Que dirais-tu de dormir maintenant ? Avant que je n'en dise trop.
— Embrasse-moi une dernière fois avant, exigeais-je en redressant une dernière fois la tête vers son visage.
Il le fit sans se faire prier et en souriant. Je me serais encore contre lui et je m'endormis peu après.
Quand je me réveillais le lendemain j'étais toujours serrée contre lui, il ne dormait plus et caressait mes cheveux. Je me redressais légèrement et le regarda, il me sourit aussitôt mais je me retournais et me cacha sous les draps.
— Hé, qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il en tirant sur les draps.
— J'aurais dû me réveiller avant toi, me précipiter dans la salle de bain et me faire une beauté, ensuite venir me recoucher en douce et te faire croire que j'étais belle au réveil, expliquais-je.
— Á te voir là je pensais que c'était exactement ce que tu avais fait, sourit-il.
Je me redressais afin d'aller dans la salle de bain sans lui répondre ne croyant pas un mot de ce qu'il disait, mais il m'arrêta, tira son mon bras afin de me faire retomber sur le lit et s'allongea au-dessus de moi.
— Je suis sérieux, dit-il avant de planter un baiser sur mes lèvres, tu es magnifique.
Sa main descendit le long de mon flanc, jusqu'à ma hanche puis ma cuisse. Il m'embrassa à nouveau, ne me laissant pas répliquer.
— Vraiment magnifique continua-t-il. J'aimerais rester dans ce lit toute la journée avec toi, juste à t'embrasser et te toucher.
Je passais mes bras autour de son cou alléché par cette proposition, je passais également mes jambes autour de sa taille afin de l'attirer plus contre moi et senti tout de suite son érection contre moi.
— Content de me voir monsieur ? demandais-je en me mordant la lèvre inférieure.
Il rit, puis m'embrassa à nouveau, avant de coller un peu plus sa bosse contre moi comme pour répondre à ma question.
— Toujours, sourit-il. Tu ne m'aides vraiment pas tu le sais pas vrai ?
— Je ne vois pas de quoi tu parles, répondis-je innocente.
Je souriais et resserrais mes jambes autour de lui en ondulant mon bassin contre son érection. Il grogna et ferma les yeux, surement de plaisir. Puis il m'embrassa et se laissa tomber sur le côté puis sur le dos, m'entraînant avec lui. Je me retrouvais donc à califourchon sur lui pour la première fois, mon intimité sur la sienne.
— J'aime bien cette vue, lui fis-je remarquer.
— Moi aussi, répondit-il en passant son index sur mon décolleté. Mais aussi confortable que je sois, je t'ai promis un dîner avant quelconque relation, sourit-il, et si l'on reste comme ça je sais que le dîner ira se faire voir. Donc j'ai pensé à certaines choses qu'on pourrait faire aujourd'hui.
— Ah, répondis-je à la fois déçue et un peu embarrassée.
— Ça n'a pas l'air de t'enthousiasmer. Tu voulais peut-être aller voir Ian ? devina-t-il.
Je me levais pour ne plus être sur lui et réajusta mon haut, j'avais un peu peur de lui avouer que Ian passait avant tout. Il se leva également et m'attrapa avant que je n'atteigne la salle de bain. Puis il me leva le menton pour que je le regarde.
— Kaylee, je sais que tu es mariée et que tu l'aimes, si tu veux le voir je comprends, me dit-il. Je te dirais même que je viendrais bien avec toi mais ce serait déplacer je pense.
— C'est vrai tu viendrais ? demandais-je sincèrement surprise.
Si je me voyais avec Aaron, si je développais des sentiments plus profonds pour lui, j'aimerais que Ian le rencontre ou que Aaron rencontre Ian plutôt. Ça pouvait paraître fou, ça l'était surement mais j'avais besoin de ça, alors j'acceptais sa proposition. Après ça alors je lui consacrerais toute ma journée sans problème.
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L'un pour l'autre
ChickLit-Qu'est-ce que je peux vous servir ? lui demandais-je une fois devant lui et en levant la voix pour qu'il m'entende par dessus la musique. - Vous, répondit-il le plus sérieusement du monde. Je crus d'abord ne pas avoir bien entendu puis aperçu son s...