9.

11.3K 375 21
                                    

Elle
Lundi 7h20, appart Manhattan

Je me réveille légèrement en retard, hier, j'ai passé toute l'après-midi avec mon grand-père. Selon les médecins, il devrait sortir demain soir. Je suis rassurée.

Sur cette pensée, je file faire une douche express. Je m'habille avec une robe noire, je mets mes collants et enfile une paire de bottines. Je me coiffe les cheveux en chignon coiffé/décoiffé, je me brosse les dents, et me maquille légèrement. Je prends une barre de céréales pour la route et je suis déjà partie. 

J'arrive avec 25 minutes de retard au centre pénitentiaire, il y avait des bouchons comme par hasard.. J'espère que mon retard passera inaperçu aux yeux de mon responsable.

Je salue Ben, passe devant un bureau que j'ai l'impression de découvrir. Je crois que c'est le secrétariat. Je crois qu'il n'était pas ouvert la semaine dernière. Bizarre.

Quand j'arrive dans le cabinet, il est là. Wagner.

-Oui bonjour ? Demandai-je, légèrement stressée.

-C'est à cette heure-ci que vous arrivez ? Dit-il froidement.

-Oui, c'est-à-dire qu-

-Cessez. Me coupe-t-il.

Je ne réponds pas, je suis en tord, je n'ai rien à dire.

-Je m'excuse pour mon retard. Dis-je.

-Ça passe pour cette fois. On en reparle à midi. J'étais venu vérifier que notre accord tenait toujours.

En réalité, je n'ai pas eu mon mot à dire, mais je ne vais pas m'enfoncer davantage.

-Bien sûr ! Dis-je sûre de moi.

Je vois apparaître un sourire en coin sur son visage.

-Bien, dit-il durement. À midi pile alors.

Sur ce, il s'en va en ne fermant pas la porte.
Il m'énerve juste par sa présence.

Aujourd'hui, Elisa ne travaille pas pour mon plus grand bonheur. Je ne la supporte plus, son humeur passe du coq à l'âne sans arrêt, et ça commence à me fatiguer sérieusement.

Lui
Rikers Island, cellule 408

Je suis réveillé par Emir, il arrête pas de me secouer.

-RÉVEILLE-TOI ALESSIO ! Crie-t-il joyeusement.

-Quoi ? Demandai-je la voix grave.

-Bonne nouvelle aux infos, le cartel de Mexico a été interpellés hier soir dans la nuit. Ils ont été surpris à vendre de la coke à Cuernavaca. Dit-il avec un sourire gigantesque.

-Putain, c'est une bonne nouvelle ça. Dis-je avec un sourire en coin en pensant à ces connards.

-MAIS OUI !!! Crie Emir.

-Super.. Je me retourne et referme les yeux pour me rendormir.

-Aless ?

Je ne lui réponds pas.

-T'es un cas.. Dit Emir en soupirant.

-OOOH, C'EST PAS BIENTÔT FINI CE BORDEL ?! Crie une voix que je reconnais.

La voix se rapproche et il s'agit du garde le plus chiant que je connaisse.

-AH, COMME C'EST ÉTONNANT ! Encore vous qui me faites chier. Dit-il sarcastiquement.

-Ta gueule Boris. Crachais-je.

Emir s'est assis sur le lit, son regard s'est assombri. Ils ont eu une mauvaise expérience tous les deux et Emir a fini en isolement pendant 1 semaine. Depuis, il évite de lui parler.

-Ta gueule ? Répète-t-il sur un ton joueur. Mais ce qu'il n'est pas d'humeur ce matin le petit. J'espère que tu seras plus en forme cette après-midi. J'ai trop parié pour que tu perdes. Me dit-il sérieusement.

Si ma réduction de peine n'était pas en jeu, je lui ferais perdre ses tunes sans aucune hésitation.

-Mmh ouais, barre toi. Crachais-je.

-Non toi, tu viens avec moi. T'as une visite.

J'enfile un tee-shirt et je le suis. Ça doit être Oscar, mon frère.

PRISONER'S T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant