PRISONER'S T1

37.

Elle

Je n'arrive pas à y croire. Il est là, devant moi, en vie. Comment c'est possible ?

Je regarde mon grand-père, il semble.. aller bien ? Enfin, pour quelqu'un qui était mort, il y a encore 2h.
Sergueï fixe Alessio.

-Tu es ? Demande Sergueï.

-Alessio. Dit froidement ce dernier.

Changement d'ambiance. Je crois qu'Alessio a des comptes à régler avec lui.

-Ton nom jeune homme ? Demande mon grand-père sur le même ton.

Je ne sais plus où me mettre. Alessio me lance un regard et se détend :

-Diaz. Dit-il plus calmement.

-Alessio Diaz..

Mon grand-père le fixe, et semble assembler le puzzle.

-Donc c'est toi, le chieur de l'entrepôt concurrent.

Je tape discrètement le bras de mon grand-père. Je sais qu'il y a une sorte de rivalité bizarre entre les deux, mais je veux juste profiter de mes retrouvailles avec lui.

Sergueï me regarde et me sourit tendrement.

-Hum, remettons ça à plus tard. Reprend-il.

Alessio acquiesce et avance devant.

-Tu veux quelque chose ? Demandai-je.

-J'ai déjà pris un café avant de venir ici.

-Tu vas tout me raconter. Je veux tout savoir, comment c'est possible ? Ils m'ont dit que..

Il me sourit et me regarde tristement.

-Je sais ce qu'ils ont pu te raconter, et ça me brise le coeur que tu aies pu penser que j'étais mort.

On s'assoit autour de la table.
Alessio nous fixe. Mon grand-père échange des regards entre moi et Alessio. Il se racle la gorge :

-Finalement, je prendrai bien un petit café moi.

-Je vais te le chercher. Dis-je.

Il m'arrête et se lève:

-Non, reste là, je peux y aller moi-même. Dit-il en me souriant.

Une fois que mon grand-père est à une distance raisonnable, je foudroie du regard Alessio.

-Tu peux arrêter de le fixer comme ça ? Demandais-je.

-Tu trouves pas ça bizarre ?

Je le fixe froidement.

-T'es trop naïve putain. Il était mort, et il réapparaît comme si de rien était au beau milieu d'un centre commercial parmi tant d'autre à Moscou. Le même jour que toi, comme par hasard. Dit-il.

-Qu'est-ce que tu insinues ?

-Que c'est suspect.

-C'est mon grand-pè-

-Ok. Après ? C'est ton grand-père et ? Il t'a bien amenée chez l'autre putain de psychopathe.

Je me tais. J'en ai déjà parlé des milliers de fois, je ne veux plus y repenser.

Un silence pesant s'installe à table. Puis quelqu'un me cache les yeux par-derrière :

-C'est quiii ? Demande Yéléna surexcitée.

-Yélé..

Elle se calme directement et nous dévisage.

-Bah, qu'est-ce qu'il se passe ici ? Demande-t-elle, perdue.