PRISONER'S T1

59.

PDV FRANCESCO
Quelques jours après l'explosion.

Putain, où je suis ??

Je me souviens m'être relevé après l'explosion.

J'ai marché vers une ruelle pour appeler..

Pour appeler qui ?

Je sais plus, mon crâne me fait mal.

Je regarde autour de moi, mais je ne vois rien.

Il fait trop sombre.

Une lumière rouge clignote au-dessus de ce que je pense être une fenêtre.

Un espoir naît en moi.

Je ne sais pas ce que je fais ici, mais je dois partir et vite.

Je ne suis pas arrivé ici par choix.

Je tire sur mes bras, un bruit de chaînes qui s'entrechoquent résonne.

Merde !

J'entends le parquet au-dessus de ma tête grincer.

MERDE MERDE MERDE !

Je ne peux pas me libérer, je n'ai rien pour briser ces chaînes.

Je bascule ma tête en arrière, et la pose contre le mur granuleux.

J'entends des bruits de pas sur des marches en bois.

Comment ça se fait que je ne vois pas la lumière ?

Il devrait faire jour avec la porte qui s'ouvre, là, je ne vois rien.

Contrairement à d'habitude, mes yeux ne s'habituent pas à l'obscurité.

Il fait toujours aussi noir, j'ai même l'impression que l'éclat de la lumière rouge diminue.

Je sais que quelqu'un est là, à m'observer.

J'entends sa respiration.

-Allume la lumière, je sais que t'es là. Dis-je blasé.

Un rire gras résonne.

-Tu te souviens de moi ?

-Comment tu veux que je le sache ? T'as pas assez de couilles pour montrer ton visage.

-INSOLENT !

-T'es bizarre toi.

Un bruit d'objet grince contre le sol.

-Je vais t'apprendre la politesse.

Sans que je ne comprenne, je prends un coup de massue sur le côté droit du crâne.

Ma tête se relâche et elle s'abaisse suite au coup.

Une lumière rouge vive se met à clignoter rapidement dans toute la pièce.

Le mec se met à rire.

J'observe sa tête du mieux que je peux, mais ce connard porte un masque.

Un masque qui laisse apparaître seulement une moitié de joue et son oeil droit.

Ses cheveux sont mouillés, ou gras ?

Ils sont relâchés et tombent sur ses épaules.

Ses habits sont déchirés aux extrémités.

Il tient un gros bout de bois entre les bras.

C'est donc avec ça qu'il m'a frappé.

Il se met à danser et à tourner en rond sur lui-même.