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LUI

Villa, New York

-Dégage, dis-je.

-Je suis ta mère, tu croyais pouvoir vivre convenablement sans donner ton reste ?

Samuel vient à côté de moi.

-Qu'est-ce qu'elle fout là ?

-J'en sais rien, putain.

-OUVREEE FILS.

-Va te faire foutre, maman.
Ce surnom me fait me sentir bizarre, je ne l'ai jamais appelé comme ça, pas depuis..
Pas depuis la mort de Maria, ma soeur.

Elle donne des coups de pied dans mon portail neuf, je vais aller lui en foutre une.

-Arrête ça ou tu te prends une balle devant tes nouveaux gosses.

Ah oui, parce qu'elle s'est ramenée avec ses 3 gosses.

-Ouvre-lui, on lui donne du fric et elle dégage. C'est ce qu'elle veut nan ? Dit Sam.

-Elle aura 0 centime de ma poche.

-Alors tue-la et renvoie les gosses à leur père.

J'ouvre le portail, j'ai des choses à régler avec elle.

Ça fait plus de dix ans que je ne l'avais pas vue.

Ses gosses ont une apparence négligée, comme moi à l'époque..
2 garçons et une fille.
La fille me trouble, Samuel comprend vite.

Elle ressemble comme deux gouttes d'eau à Maria.
Le même genre de tenue et de coiffure qu'à l'époque.

-Je te présente Leonardo, Riccardo et Maria. Dit-elle.

Elle pue la drogue, ses pupilles sont dilatées.
Il lui manque un vêtement sur deux.

Je fronce les sourcils.

-T'as pas fait ça ? Demandai-je troublé.

Mon sang chauffe.

-Qu'est-ce que je n'ai pas fait ? Dit-elle comme si elle ne voyait pas le problème.

-Lui donner le même prénom ? L'habiller comme elle, la coiffer comme elle..

Samuel appelle les enfants pour qu'ils rentrent dans la villa.
Ma mère tente de les suivre, je lui bloque le passage.
Elle ne posera pas un seul pied chez moi.

"Maria" essaye d'attraper le bras de sa mère, mais je lui en empêche.

Samuel la prend dans ses bras et referme la porte derrière-lui.

-Qu'est-ce que tu fais ? C'est des manières d'accueillir sa mère ?

-Ah, parce que tu te considères vraiment comme ma mère ?

Elle fronce les sourcils.

-Malheureusement, oui.

-Ah, malheureusement ? Et bah, je te laisse faire demi-tour, tu connais le chemin.

Elle m'attrape par le bras, ses ongles sont noircis.
Je retire mon bras et la dévisage.

-Donne-moi du fric, tu me dois bien ça.

Je ris jaune.

-Ah, parce que je te dois quelque chose maintenant ?

-J'ai perdu ma famille par ta faute ! ELLE EST MORTE À CAUSE DE TOI !

Je baisse la tête, je n'ai pas fait tout ce travail sur moi-même pour qu'elle gâche tout avec ses paroles venimeuses.

Je relève la tête et la fusille du regard.

PRISONER'S T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant