Elle
Samedi, 18h49, Appart New-York
Après ma très grosse journée, j'ai invité Albane à la maison. Ça fait un petit moment qu'on s'est pas vu toutes les deux. Au programme, discussion entre filles et marathon de film d'horreur. J'adore ça !!
Elle devrait bientôt arriver. En attendant, je déplie le canapé et installe des plaids et des coussins, on sera plus à l'aise.
Je mets les informations en fond sur la télé, et je vais m'occuper de nous préparer quelques encas. Je mets des chips dans un petit bol et dispose des biscuits apéros autour.
Entre deux mouvements, je m'arrête. Aux infos on parle d'une tuerie massive dans un entrepôt abandonné. Huit femmes âgées de 15 à 30 ans sont retrouvées mortes et en décomposition. Il leur manque, pour la plupart, leurs reins. Certaines n'ont plus leurs foies ainsi que leurs cornées et pancréas. Les présentateurs pensent qu'il s'agirait d'un trafic d'organe. Et je suis plutôt d'accord, mais quel criminel laisserait les corps qu'il a utilisés à la découverte de tous ? Ça craint sérieux. Dans quel monde on vit ? On n'est plus en sécurité nul part.
Une sonnerie me coupe de mes pensées. Ça doit être Albane !
J'ouvre direct la porte et tombe nez à nez avec un homme d'un mètre quatre-vingt-dix, la trentaine, barbu, cheveux rasés à court, regard menaçant.
-Euuh oui bonjour ?
-Ah vous êtes pas Mia.
-Non je ne suis pas Mia. Je viens d'emménager.
-Ah. Donc elle a déménagée.
-Oui. Vous êtes ? Je pourrai me renseigner si vous le souhaitez.
-Non. Je vais m'en aller et, si on vous demande, vous m'avez jamais vu ici.
-D'accord..
Il me jette un dernier regard de haut en bas, avant de sourire et de s'éloigner.
Ce type est louche, vraiment louche. En plus, je n'ai même pas son identité. Purée.
Je m'étais installée dans le canapé en attendant Albane quand je reçois un sms. Je regarde mon téléphone et il s'agit d'Oscar. Je suis surprise. Qu'est-ce qu'il me veut celui-là ?
Oscar à Ana:
"Ne sors pas la nuit, ton quartier crain en ce moment."
Pardon ? Un message vide comme ça ? Rien d'autre ? Pas un bonjour, merci, au revoir ?
Ana à Oscar:
"Bonjour Oscar, moi aussi je suis ravie d'avoir de tes nouvelles. Je vais bien, je passe une bonne soirée. Toi aussi j'imagine. Et oui, je compte continuer à sortir la nuit. Cordialement, la belle Anastasia."
Non je ne vais pas sortir la nuit avec ces tarés qui rodent pour kidnapper et tuer la première femme qu'ils voient. Mais, si Oscar pense que je vais répondre avec un "Oui Oscar je vais t'écouter, je n'avais pas deviné toute seule qu'il ne fallait pas sortir la nuit avec ces méchants dans le coin" il se gourre.
Je vois où il venait en venir avec son message, mais la façon dont il l'a dit m'énerve.
Oscar à Ana:
"Anastasia je ne rigole pas. Ne sors plus la nuit tant qu'il y a des kidnappings."
Je décide de lui lâcher un vu bien cinglant. Je ne suis pas un enfant à qui il faut tout expliquer, je suis majeure et je sais ce qui est bon ou pas pour moi. Merde. Et puis qu'est-ce que ça peut lui faire si je veux sortir la nuit.
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PRISONER'S T1
RomanceLui, impulsif, dangereux et prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut. En prison depuis 5ans, pour des crimes qu'il ne nie pas, et assume fièrement. Elle, timide et passionnée par la médecine, se retrouve infirmière carcérale pour une durée indétermi...