• Chapitre 12 : Lâcher-prise •

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Mon père attend avec impatience mon retour à la maison, soucieux de connaître mon ressenti par rapport à ce premier rdv. Je vous laisse imaginer son choc quand à l'issue d'une seule consultation, je lui fait part de ma volonté de recontacter Aaron. Il en devient pâle.

- Papa : Tu es certain que c'est une bonne idée?

- Moi : C'est nécessaire, oui.

- Papa : Très bien, eh bah... Tu me diras comment il va alors.

J'acquiesce avant de me rendre dans ma chambre. Je sors mon téléphone, ignorant les messages de la part d'An pour l'instant, déterminé à recontacter Aaron.

« Débloquer ce correspondant » : je confirme. Je ferme les yeux, respire doucement et appelle. Mon coeur bat à 100 à l'heure, comme si c'était moi qui était responsable de toute cette situation. Les quelques secondes d'attente avant qu'il décroche parurent les plus longues de toute ma vie.

- Aaron : Allô?

Je n'arrive pas à prononcer ne serait-ce qu'un seul mot. Je me fige.

- Aaron : Ethan c'est toi? Tout va bien?

- Moi : Oui, c'est moi. Je vais bien merci, et toi?

- Aaron : Ça peut aller, mais j'imagine que ce n'est pas pour ça que tu appelles.

- Moi : Figure-toi que c'est exactement pour cette raison. Je voulais savoir comment tu t'en sors depuis.

Il semble touché par ce que je viens de dire, c'est lui cette fois-ci qui ne sait plus quoi répondre.

- Aaron : Bah... j'ai, enfin on a cherché des solutions avec Léa, ensemble. On visite des appart car on souhaiterait emménagés ensemble mais pour l'instant je vis avec elle chez sa mère. Elle est très gentille, même si elle est inquiète pour toi. Elle demande souvent ce que toi tu deviens... Qu'est-ce que je peux répondre à cette question?

- Moi : Que je m'en remets petit à petit.

- Aaron : C'est bon de l'entendre.

On semble tous les deux émus.

- Aaron : Ethan, je suis désolée pour tout ce que j'ai pu te dire et te faire... Et je sais que c'est trop facile de simplement...

- Moi : J'ai envie de te pardonner Aaron.

Il paraît déboussolé.

- Moi : Ça te dirais de passer ce week-end pour qu'on puisse en discuter en face à face et passer un peu de temps ensemble?

- Aaron : Je... je ne sais pas quoi dire. Mais oui, grave!!

- Moi : À bientôt alors.

- Aaron : Salut.

A l'instant précis où je raccroche, je me mets à pleurer de manière hystérique. Ce sont des larmes de soulagement, je craque complètement. Mes nerfs lâchent, j'ai l'impression de faire pouvoir respirer à nouveau. Ça me fait un bien fou. Je pense effectivement que même s'il m'a fallut plusieurs mois, j'arrive petit à petit à faire le deuil de toute cette histoire.

Une fois remis de mes émotions, je regarde les messages qu'An m'a envoyé.

> An : Alors, comment ça s'est passé avec ta psy?

> An : T'as intérêt à avoir une bonne raison de ne pas me répondre.

< Moi : Salut, oui. Ça s'est très bien passé, elle m'a permis de prendre conscience de certaines choses donc j'ai donc passé un appel important, c'est pour ça que je je répondais pas.

> An : T'as de la chance, c'est effectivement une réponse valable.

J'avais encore 2/3 trucs sur le coeur.

< Moi : Merci An. Pour tout ce que t'as fait pour moi jusqu'à maintenant. Je suis désolé de n'a pas avoir toujours été très reconnaissant...

> An : Ne t'inquiète pas, je comprends. Au moment où j'étais au plus bas, crois-moi que moi non plus je n'aurais pas été emballée par le fait de parler à un inconnu.

< Moi : Tu n'es plus une inconnue. Tu es mon amie.

> An : Alors là

> An : Je screen

> An : Ce moment est mémorable

> An : Faut que j'en garde une trace

Je souris timidement, elle me fait bien rire. Cette journée fut particulièrement réussie, d'autant plus qu'on est vendredi. Le week-end s'annonce bien.

Samedi. J'osais espérer voir Aaron aujourd'hui. Malheureusement, il n'est pas venu. Peut-être n'avait-il pas trouvé le courage. Tant pis, peut-être demain.

J'ai bossé toute la journée, comme d'habitude finalement. J'écrivais de temps en temps des petits messages futiles à An. Mais quand la nuit fut tombée, elle m'a envoyé un message assez curieux.

> An : Tu sais ce que j'aurais fait si tu étais là avec moi?

< Moi : Non...

> An : Assise à côté de toi, j'aurais délicatement poser ma tête sur ton épaule en déposant une de mes mains sur ta cuisse. Passant la main autour de mes épaules, tu ferais de doux va-et-vient du bout de tes doigts le long de mon bras. Sous l'impact de ce bien être, je remonterais tour doucement ma main le long de ta cuisse. Ton regard impatient me supplierait de le faire plus vite, mais je te provoquerais exprès, mettant en évidence ma poitrine sous tes yeux. Agacé, tu attraperais ma main timide pour la posée sur l'entre-jambe de ton pantalon gonflé. Le contact de nos corps nous procureraient des décharges électrices tandis que ma main innocente placée à cet endroit ne te laisseraient pas indifférent. Bien que je n'aurais même pas encore commencer, tu aurais déjà des pensées bien salaces et un rythme cardiaque bien accéléré... C'est alors que dans le plus grand des calmes et sans précipitation, je déboutonnerais ton pantalon avant de me mettre à genoux devant toi, mes grands yeux remontés vers ton beau visage, n'attendant qu'une seule chose.

Laissant place à l'imagination, elle faisait brûler tout mon corps, rien qu'avec de simples mots. J'aimais je n'aurais pu soupçonné que la lecture d'une histoire érotiques pouvaient procuré autant de sensations.

> An : Tu te touches?

Je reste bouche-bée, son message était très direct.

< Moi : Pourquoi?

> An : Parce que moi oui.

Le désir m'envahit pleinement. Cette situation est très spéciale, mais ça me plaît. Je la laisse m'emporter...

Depuis ce jour là, on sextait de temps en temps avec An, mais en laissant tout ça dans l'irréel, n'envoyant jamais de photos, vidéos ni même d'audios car c'est tout le mystère de cette relation qui la rendait aussi belle.

Timide Torride IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant