Timide Torride III

• Chapitre 9 : Fais des efforts •

> An : Après, je pose doucement ma main sur ta cuisse. Et alors que tu t'avances pour déposer quelques petits baisers sur ma joue et mon cou, je remontes doucement la paume de ma main. Ce moment est d'une sensualité inouïe.

Je sens que je commence à avoir chaud, et ceci n'a rien à voir avec la température extérieure. Allongé confortablement dans mon lit, je caresse presque inconsciemment mon engin à travers mon caleçon en lisant ces messages.

> An : Alors je décide de te faire basculer pour t'allonger sur le dos, en venant me placer au-dessus de toi. Poitrine contre torse, je t'embrasse langoureusement.

Commençant à respirer de plus en plus fort, je sors mon pénis et commence doucement à me branler. Je ferme de temps en temps les yeux pour mieux me plonger dans son récit.

> An : Nos entre-jambes se superposent parfaitement, et même si ta peau est fraîche, cette zone est brûlante. Je fais de très légers va et vient avec mes cuisses pour frotter ma partie intime contre la tienne à travers nos maillots de bain. Puis, je déplace ma main droite posée sur tes pectoraux de plus en plus bas.... Et au moment où le bout de mes doigts essaie de pénétrer ton maillot de bain, je me réveille. Le rêve se termine ainsi.

Alors ça, c'est pas très gentil An. Tu es très maline.

> An : Mais c'était un très beau rêve, il faudrait peut être que je me rendorme pour pouvoir le continuer...

> An : Ne tarde pas trop toi aussi pour être en forme demain.

> An : Fais de beaux rêves;)

< Moi : Merci

Je ne sais pas ce qui m'a pris cette nuit-là, je me suis un peu laissé emporter. J'espère que ce moment passera vite dans l'oubli, ça me gênerait un peu sinon. Ça n'avait aucun sens, je ne savais rien d'elle, je ne pouvais pas la désirer. Je ne dois pas. Je sais très bien ce que le désir a pu me coûter auparavant.

Le lendemain, je n'ai pas reçu un seul message de la journée de la part d'An. C'est curieux, ça n'était pas arrivé depuis un moment. Elle était certainement occupée. Je profite alors pour passer la soirée avec mon père.

- Papa : J'ai parlé avec un ami qui m'a donné les coordonnés d'une bonne psy.

- Moi : Merci papa.

- Papa : Si tu es prêt pour une première consultation, elle a un créneau de libre le vendredi soir.

- Moi : Ça me va.

- Papa : Parfait, je la recontacterais alors!

Il laisse un temps avant de reprendre.

- Papa : J'ai l'impression que tu reprends des couleurs en ce moment Ethan. Je sais pas ce qui en est à l'origine, si c'est le changement de lycée ou la reprise du volley, mais en tout cas ça me réjouit beaucoup.

Je lui réponds par un petit sourire en coin. Au fond de moi, je savais que les raisons de ce changement progressif d'état d'esprit était bien évidemment ce qu'il citait, mais aussi, même si ça m'énerve que cela soit le cas, An.

En parlant d'elle, son absence de message m'inquiète. Peut-être ai-je dit quelque chose de mal hier? Mais je ne veux pas la brusquer, elle reviendra quand elle le voudra. Il ne faut pas que je lui montre que cela me fait quoi que ce soit.

On est alors mercredi matin. Toujours rien. Mais aujourd'hui j'ai un TP a réalisé, il faut que je me concentre sur ça avant tout. Ça se passe très bien, mon binôme est un gars bon délire mais qui sait être sérieux quand il le faut donc on a bien avancé. Néanmoins, la même pensée trottait tout le temps dans ma tête.

A la sortie des cours, je n'ai pas pu m'en empêcher et, assis dans mon RER, j'envoie un message à An :

< Moi : Salut

Oui, je sais, ce n'est pas très original ni expressif mais c'était la première chose qui m'étais venue en tête ok? Je reçois presque immédiatement une réponse, comme si elle attendait mon message. Et effectivement c'était le cas.

> An : Il t'aura fallu une journée et demie pour m'envoyer un message?

< Moi : Je pensais que tu étais occupée.

> An : Non, tu aimes juste la facilité, quand on fait les choses à ta place.

< Moi : Je...

> An : Être méfiant et méchant ce n'est pas la même chose Ethan

> An : J'ai tout fait pour te prouver que j'étais digne de ta confiance

> An : Et toi tu continues à me remballer encore et encore

> An : Si ça doit être une amitié à sens unique, alors je n'en veux pas.

Mince. Alors là, j'ai un peu merdé.

< Moi : Excuse-moi An.

< Moi : Tu as raison

< Moi : J'essayerais de faire davantage d'efforts

> An : T'as intérêt patate

> An : T'as de la chance que je suis susceptible mais pas rancunière.

Au fond de moi, ça me soulageait un peu. J'aimais bien nos discussions, et puis, je déteste blesser les gens, surtout involontairement.

> An : Alors, c'était comment ton TP aujourd'hui?

< Moi : Comment tu as su que j'avais un TP aujourd'hui?

> An : Parce que moi aussi j'avais TP le mercredi.

< Moi : Tu es donc en deuxième année?

> An : Félicitations Sherlock

< Moi : Pfffff

< Moi : Ça s'est bien passé.

< Moi : Et toi alors en deuxième année ça se passe comment?

On a continué alors à discuter du sujet des études. J'essayais de lui prouver que j'étais également capable de lui accorder de l'attention et de l'intérêt, et puis, elle m'a aiguillé sur pleins de sujets sur lesquels je me posais encore de nombreuses questions et m'a partagé son expérience. Je ne savais pas comment elle avait atterri dans ma vie, mais elle avait bien fait.