Timide Torride III

• Chapitre 18 : Le regard ne trompe pas •

Je rentre chez moi, prêt à enfin adresser à nouveau la parole à An, enfin Anthony. Désolé, je n'arrive toujours pas à réaliser. Je lui envoie alors :

< Moi : Plus jamais de mensonges?

> Anthony : Plus jamais, je te le promets.

< Moi : On reprend dès le début alors.

< Moi : Quand m'as-tu aperçu et comment es-tu parvenu à obtenir mon numéro?

> Anthony : Eh bien, le jour de la rentrée, on était plusieurs volleyeurs et volleyeuses en deuxième année à présenter notre association sportive au stand. Au moment où tu es venu, moi j'étais en pause, et quand je suis revenu pile, je t'ai vu en train de t'éloigner de notre stand.

< Moi : Et là c'était le coup de foudre c'est ça?

> Anthony : Ouais, exactement. Un peu comme toi quand tu as vu mon visage pour la première fois toute à l'heure.

Je rougis, je suis gêné. Bon, il marque un point, faut que je rebondisse.

< Moi : Et pour le numéro alors?

> Anthony : Rien de plus simple patate, tu l'as gentiment rempli dans le document d'inscription.

< Moi : Je ne suis pas sûr que cela soit très légal le fait que tu aies utilisé mes informations personnelles à d'autres fins que celles de l'association sportive...

> Anthony : Je déteste les lois et les normes, je pense que tu l'as bien marqué. Il faut être comme si, ne pas être comme ça, c'est chiant. Les règles sont faites pour les enfreindre.

> Anthony : Honnêtement, je suis content que tu saches enfin qui je suis vraiment car j'en avais marre de me cacher, j'ai passé ma vie entière à le faire, jamais assez bon pour les autres, toujours terrifié par leur jugement et leurs regards moqueurs.

< Moi : Et tu te sens prêt maintenant à assumer ton homosexualité?

< Moi : Car les filles du lycée semblaient complètement l'ignorer.

> Anthony : Tu es jaloux?

< Moi : Ce n'est pas le sujet.

> Anthony : Eh bien... Si tu m'y aide, peut-être que j'y parviendrais.

> Anthony : Enfin bien sûr, si tu en as envie... Par ce que je ne sais pas si tu..., enfin si nous...

< Moi : On verra.

> Anthony : C'est un oui ou un non?

< Moi : C'est un peut-être.

> Anthony : C'est toi qui vas jouer au gars mystérieux maintenant?

> Moi : C'est ma petite revanche personnelle.

Tel un gamin, je me suis endormi en pensant à lui, me remémorant en boucle le moment où il m'a sourit et où il enlevait son t-shirt.

Toute la journée du vendredi je n'ai fait que le chercher partout où je passais, en espérant avoir la chance de le croiser par miracle, mais rien de tout ça. Alors bon, je me suis dit que s'il a pu se permettre de récolter des infos sur moi, j'allais en faire de même. Après une séance assez banale chez ma psy, je mets en place un petit plan dont je ne suis pas peu fier.

J'écris à mon entraîneur :

< Moi : Bonjour Monsieur. Je suis vraiment désolé de vous déranger mais je crois qu'hier dans les vestiaires j'ai échangé mon sac avec un élève de deuxième année. Est-ce que cela serait possible de savoir quand est-ce que vous prévoyez votre séance avec eux pour que je puisse le récupérer?

> Entraîneur : Bonsoir Ethan, j'espère que tu vas bien. Navré pour cette situation. Si tu veux, les deuxièmes années ont un tournois ce week-end avec d'autres établissements, tu pourrais peut-être passer à ce moment-là si tu as le temps et la possibilité.

< Moi : Ça serait parfait! Je vous remercie pour votre réponse. Bonne soirée à vous!

Bingo. Je me présente alors le lendemain sur les lieux, un peu avant le début des matchs. Vous auriez du voir la tête d'Anthony quand il m'aperçut dans les gradins. Son regard était si insistant que l'entraîneur finit également par regarder dans ma direction. Il dit alors à ses joueurs :

- Entraîneur : Ah oui d'ailleurs les gars, l'un d'entre-vous n'aurait pas échanger par hasard son sac de rechange avec celui d'un autre élève jeudi soir? Car...

Je lâche un sourire en coin à Anthony qui comprend directement qui se cache derrière tout ça. Il roule des yeux en souriant.

- Anthony : Si si, c'est moi!

- Entraîneur : Ah très bien! Ethan, viens par là!!

Il me fait signe de défendre. Quand j'arrive face à lui il me dit :

- Entraineur : C'est Anthony qui a pris ton sac par erreur, allez faire l'échange rapidement dans les vestiaires!

- Moi : Merci beaucoup!

Je me rends donc seul avec Anthony dans les vestiaires. Il ferme doucement la porte après nous avant de dire :

- Anthony : T'es vraiment un sacré petit coquin Ethan.

- Ethan : Je ne vois pas de quoi tu parles.

- Anthony : Ah oui ?

Dit-il, en baissant doucement le regard vers mon entre-jambe. Je me retourne comme la dernière fois, prétendant chercher quelque chose dans mon sac. Il s'approche alors doucement derrière moi, pause une de ses mains sur mon épaule et me chuchote à l'oreille.

- Anthony : J'ai très bien vu que tu bandais la dernière fois comme aujourd'hui...

- Ethan : Ce n'est pas toi qui me fait cet effet.

- Anthony : C'est vrai?

Il descend alors sa main tout au long de mon dos avant de la basculer vers le bas de mon ventre. Je sens son souffle dans ma nuque.

- Anthony : Pourtant moi j'ai bien l'impression que c'est moi.

Dit-il pendant qu'il trace délicatement avec son index les contours de mon pénis à travers mon short. Mon gland s'humidifie.

- Anthony : Allez viens, il ne faudrait pas qu'on s'absente trop longtemps.

Il vient vraiment de me chauffer et compte se tirer comme si de rien n'était? Bien, c'est ce qu'on verra. Je le devance tout en caressant ses fesses du bout de mes doigts quand je passe à côté de lui. Il m'attrape soudain par le poignet pour me retourner brusquement puis pose ma main sur son entre jambe gonflé.

- Anthony : Tu me fais exactement le même effet...

Je sens que ma bouche d'entre-ouvre toute seule sous l'impact de cette situation, j'en bave presque. C'est la première fois que je touchais cette zone chez un autre homme, même si on était encore habillés. On se regarde alors droit dans les yeux comme pour nous calmer, on essaie vraiment, mais c'est impossible.

- Anthony : Putain Ethan me regarde pas comme ça, tu vas me faire craquer...

Tout à coup, quelqu'un toque à la porte.

- Entraîneur : Eh, tout va bien là dedans?