• Chapitre 19 : Charme déstabilisant •

1.5K 29 0
                                        

On se décale rapidement l'un de l'autre en entendant la poignée de la porte s'actionner. On se regarde très gênés. L'entraîneur se tient là, assez confus.

- Anthony : On vérifiait s'il y avait bien tout dans nos sacs, c'est pour ça que ça a pris autant de temps. J'arrive tout de suite.

- Entraîneur : Dépêche-toi Anthony.

Et l'entraîneur sort. Je prends alors le sac d'Anthony et me prépare aussi à sortir.

- Anthony : Qu'est ce que tu fous toi?

- Ethan : Ça nous donnera une autre occasion pour nous revoir...

Et je pars.

Je repense sans cesse à son toucher, ses doigts me caressant subtilement. C'était notre premier contact physique, ça me faisait bizarre, ça rendait tout ça bien plus réel.

Et ses yeux baissés vers les miens... C'est extrêmement cliché, mais il a de si beaux yeux. La cadence de mon coeur n'a toujours pas ralenti depuis. Je regarde ma main, la main qu'il a posé sur son... Argh, j'en ai encore des frissons.

Le week-end s'est déroulé aussi bien qu'il avait commencé. J'ai été particulièrement productif, on se demande pourquoi. Le dimanche soir, en parlant avec Anthony, il me dit :

> Anthony : Tu es dans la salle 330 comme d'habitude demain matin?

J'oubliais parfois qu'il m'avait stalker pendant un moment donc ça me surprenait toujours quand il sortait de nulle part comme ça des informations sur moi.

< Moi : Oui oui.

> Anthony : Très bien, alors pense à ramener mon sac, je viendrais le récupérer petit malin.

J'étais déçu. Je m'attendais à quelque chose de plus romantique, mais bon, soit. Je le verrais, c'est déjà cool.

La matinée du lundi parue interminable. Je fixais l'horloge comme si cela allait accélérer les aiguilles. Et comme par hasard, la professeure allait nous lâcher avec un peu de retard. Su-per, il ne manquait plus que ça. C'est alors que je tourne la tête et voit Anthony, m'attendant déjà devant ma salle dans le couloir. J'essayais tant bien que mal de cacher ma joie et mon sourire en rentrant mes lèvres vers l'intérieur de ma bouche et en tournant légèrement la tête. Le cours pris enfin fin.

A peine ai-je eu le temps de me lever dans ma chaise que des filles de ma classe, et elle n'était que deux, se sont précipitées vers Anthony. C'est exactement de ça dont je lui parlais la dernière fois. Mais je ne compte pas me laisser faire et avance déterminé en direction d'Anthony en lui tendant son sac. Les filles me regardent de travers, comme dérangées par ma présence. Alors que l'une d'entre-elle part, et que je m'apprête à faire de même, l'autre dit à Anthony, en touchant son t-shirt :

- Fille : Tu fais quelque chose ce week-end ?

Il s'approche alors pour lui dire quelque chose à l'oreille ce qui a complètement changer l'expression du visage de la fille qui est immédiatement partie, semblant exaspérée. On l'entend alors dire à sa copine au loin :

- Fille : Pourquoi c'est toujours le cas des mecs les plus mignons...?

Je regarde alors Anthony, complètement choqué :

- Moi : Tu lui as vraiment dit ??!!

- Anthony : Oui.

Me répondit-il avec le plus grand des sourires, bizarrement très confiant. Il me plaisait quand il était sûr de lui comme ça. Je vous avouerais que j'avais bien envie de tirer la langue à ces deux pétasses, c'était bien fait pour elles.

- Moi : Mais tu n'as pas peur qu'elles le répètent à tout le monde?

- Anthony : Pourquoi, toi tu as peur?

Je fais signe de la tête que non. Wow, je ne sais pas ce qui l'a piqué mais il a bien changé d'état d'esprit. Peut-être voulait-il faire ses preuves devant moi.

- Anthony : Tu m'accompagnes à la cafétéria? Je te dois bien un café pour m'avoir rendu mon sac.

Et il me fit un clin d'œil. Mon coeur, ma tête et tout mon corps surchauffent. Je ferme les yeux pour me calmer avant de le suivre. Marchant derrière lui, je ne peux pas m'empêcher de le scruter de haut en bas. J'ai l'impression qu'il fait presque exprès de rouler autant du cul à ce point. On s'installe finalement tout les deux à la cafétéria et on discute un peu.

- Anthony : L'entraîneur prévoit d'organiser un week-end pour ses meilleurs joueurs de l'AS.

- Moi : Quand ça?

- Anthony : Pas ce week-end, celui d'après.

- Moi : Et qui y est convié?

Il me montre alors sur son portable le message qu'il avait reçu sur un groupe Whatsapp nommé « AS Volley 2 » :

> Entraîneur : Bonjour tout le monde, j'espère que vous allez bien. Je pensais organiser un petit week-end entre membres de l'AS volley mais bon, je n'ai pas assez de places disponibles pour prendre tout le monde. Dites-moi déjà si vous êtes partants car j'aurais également aimé inviter quelques premiers années, les meilleurs d'entre-eux, notamment Ethan, Léandre et Marie. Ça vous va?

La plupart des gens ont donné une réponse positive. Je regarde alors Antony.

- Moi : Et toi tu y vas?

- Anthony : Seulement si tu acceptes de partager ta chambre avec moi.

Je rougis instantanément. Un millier de pensées me traversent déjà l'esprit.

- Moi : Hmmmm, je vais réfléchir alors...

Il pose alors une de ses mains sur ma cuisse. J'en fait tomber mon verre, renversant un peu de café sur mon t-shirt blanc.

- Anthony : Je te déstabilise à ce point?

Je me sens vraiment ridicule putain, en plus il en rajoute.

- Anthony : Viens, je vais t'aider à essuyer ça au toilettes.

Une fois aux toilettes, il saisit un papier qu'il humidifie et qu'il vient frotter contre mon t-shirt. Était plus petit que lui d'une quinzaine de centimètres, j'avais vraiment l'air d'un gosse. On se regarde à nouveau dans les yeux.

- Anthony : Bon, je pense que ça ne partira pas. Si tu veux, tu peux mettre le t-shirt que j'avais prévu dans mon sac de rechange.

- Moi : Merci.

Je m'enferme alors dans des toilettes pour me changer. Son t-shirt a sa délicieuse odeur, je ne peux pas m'arrêter de le renifler. Il est un peu trop grand pour moi mais je n'en est rien à faire, je suis bien trop heureux actuellement pour me préoccuper de quoi que ce soit. J'entends Anthony me dire, derrière la porte :

- Anthony : Concernant la chambre, je prends tout ça pour un oui je suppose?

Timide Torride IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant