Les grâce-matinées du dimanche sont la chose la plus formidable au monde, elles sont si reposantes. Impossible de commencer un dimanche de mauvaise humeur.
Je me lève alors de mon lit, me rince le visage, enfile quelque chose vite fait et décide de descendre dans le salon. Il est 11h30.
Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis, assis sur le canapé, Aaron, comme s'il n'était jamais parti. Je m'avance alors timidement vers lui, comme si on se rencontrait pour la première fois. En me voyant, il se lève d'un bond. Il hésite, ne sait pas trop comment me saluer et décide finalement de m'enlacer. C'était si étrange, on n'avait pas l'habitude d'être tactiles entre nous. Je ravale ma salive pour ne pas lâcher une larme à nouveau. Mon père, qui nous regarde du coin de l'œil depuis la cuisine, semble également très ému, puis il retourne à ce qu'il faisait. Pendant qu'on s'assoie, je dit à Aaron :
- Moi : Je suis content que tu sois venu.
- Aaron : Moi aussi, ça fait du bien d'être là.
On se sourit avant qu'il ne reprenne.
- Aaron : Alors raconte, comment ça se passe dans ton nouveau lycée?
Je lui raconte alors tout ce que j'ai pu vous raconter.
- Moi : Et toi alors, tu travailles?
- Aaron : Ouais, je livre deux trois trucs par ci par là et je pense faire une formation.
- Moi : Cool. Et comment va Léa?
- Aaron : Ça va bien, elle aime ce qu'elle étudie et elle s'en sort bien.
Pendant qu'il me dit ça, une notification s'affiche sur mon téléphone que j'avais posé sur la table basse. Aaron y jette un coup d'œil.
- Aaron : Et toi, tu fréquentes quelqu'un?
- Moi : Non non... On fait juste connaissance.
- Aaron : Ah ouais? Trop bien, raconte! Elle s'appelle comment?
- Moi : An... Anne.
- Aaron : Tu l'as connu dans ton nouveau lycée?
- Moi : Oui.
- Aaron : T'as pas une photo?
Je sens que je commence à chauffer, je n'ai aucune envie d'en parler avec lui sachant qu'il s'est déjà tapé mon ex. Et même si ce n'est pas ce que je voulais, je m'énerve et n'arrive plus à le cacher.
- Moi : Arrête Aaron! Arrête de faire comme s'il ne s'était rien produit, de jouer au frère gentil et intéressé. Je t'excuse, mais je n'oublie pas hein. Donc redescend.
Nos visages changent d'expression et heureusement, mon père nous appelle à ce moment-là pour manger. Il tombe bien.
Pendant le repas, mon père essaie de relancer la discussion mais il me voit de nouveau un peu vexer, c'est tout ce qu'il appréhendait. Voyant qu'il se fait du soucis, je prends sur moi et me remets à sourire. Ceci le satisfait. Après le repas, je raccompagne Aaron à la porte, avant de lui dire :
- Moi : Aaron?
- Aaron : Oui?
- Moi : Je n'arrive toujours pas à comprendre depuis pourquoi tu as fait ça, et tant que je ne le saurais pas, je continuerais à avoir ce genre d'explosion de colère.
- Aaron : Ça n'avait rien à voir avec toi Ethan, ce n'était pas de la jalousie ni de la vengeance contrairement à ce que j'ai pu te dire sur les nerfs il y a deux mois. Simplement, les sentiments, c'est quelque chose que tu ne contrôles pas... Ils viennent à toi alors qu'ils ne devraient pas, alors que tu sais que ce n'est pas rationnel, que tu ne connais pas bien cette fille et pourtant y a quelque chose qui t'attire en elle et tu ne sais pas quoi... Elle te fait sentir spécial, et tu as beau vouloir y résister mais tu n'y arrives pas. C'est plus fort que toi.
VOUS LISEZ
Timide Torride III
Romance« - Numéro inconnu : Coucou - Moi : Qui est-ce? - Numéro inconnu : Tout ce dont tu as toujours rêvé. » Depuis qu'Ethan connaît la vérité, il est devenu encore plus froid et ténébreux qu'il ne l'était déjà. Il tente alors d'extérioriser sa colè...
