En sortant des toilettes, je dis à Anthony que je suis d'accord. Il m'adresse alors un sourire sincère. Je ne sais pas où toute cette relation va nous mener mais je profite de l'instant présent, je ne me prends pas la tête.
Anthony me raccompagne alors devant ma salle. J'aurais aimé que le chemin soit plus long.
- Moi : Bon bah, merci beaucoup.
Il s'approche alors vers moi pour me faire une douce petite bise en guise d'au revoir avant de me dire :
- Anthony : À bientôt.
J'ai envie de sauter de joie mais essaie de rester le plus neutre possible.
Ma semaine était plutôt réussie. J'ai eu de bonnes notes à mes contrôles, et de belles performances aux volley. Je sentais que je sortais petit à petit de l'état d'esprit morose dans lequel je me trouvais il y a de ça quelques mois.
Mon père m'a autorisé à partir en week-end, il se doutait très bien que cela avait un lien avec le fameux garçon.
- Papa : Prends soin de toi, et dis-moi quand t'es bien arrivé d'accord?
- Moi : Oui oui.
Il me pris alors dans ses bras comme si j'étais à nouveau le petit Ethan de cinq ans, avant de me laisser partir.
L'entraîneur nous avait donné rendez-vous devant le lycée, un autocar nous y attendait pour nous amener en Normandie. Je vois Anthony au loin, en train de parler à d'autres deuxièmes années. Intimidé, je n'ose pas vraiment m'en approcher. C'est alors que j'entends Anthony m'appeler de toutes ses forces pour que je les rejoigne. Tous les regards sont rivés sur moi. Je sens que je suis tout rouge. Je salue alors tout le monde furtivement. Anthony semble amusé par mon côté très réservé. Il passe alors son bras autour de mon épaule.
- Anthony : Bon vous faites comme vous voulez les gars, moi je m'assoie à côté d'Ethan.
Je regarde immédiatement Anthony qui semble fier. Il est vraiment bête celui là. Après ça, on rentre dans le car.
On s'assoie vers l'avant de ce dernier, car nous avons tous les deux la maladie des transports. Très romantique tout ça. En revanche, il me laisse la place à côté de la fenêtre et si vous aussi vous avez la maladie des transports, vous savez combien cela compte.
Quand le car démarre, je pose ma tête contre la vitre et ferme les yeux mais je sens le regard d'Anthony posé sur moi.
- Moi : Je rêve ou tu es en train de me mater là?
- Anthony : Tu rêves.
Dit-il en rigolant du fait qu'il se soit fait grillé de la sorte.
- Anthony : Ça te dirait d'écouter de la musique?
J'ouvre un œil.
- Moi : Ouais, pourquoi pas!
Il me tend un écouteur pendant qu'il prend l'autre. Il lance alors une playlist.
Le trajet suit son cours quand tout à coup une musique plus triste se mis en route, propice à la réflexion. Anthony décide alors de rompre le long silence.
- Anthony : Je veux que tu saches que je regrette beaucoup de t'avoir menti, si je pouvais revenir en arrière j'aurais fait les choses autrement. J'ai peur que tu penses maintenant que mes sentiments pour toi ne sont passincères, alors qu'ils le sont pleinement.
- Moi : Tes sentiments pour moi?
- Anthony : Allez, ne fait pas semblant Ethan... Tu sais très bien que tu me plais.
Je me sens très flatté. Je découvrais un Anthony qui d'un coup faisait beaucoup moins le malin.
- Moi : Toi aussi.
Son visage semble s'illuminer. Il avance doucement ses doigts pour les passer entre les miens. Ainsi, on passe le restant de la route à se tenir par la main, comme des amoureux de primaire. Cette relation, qui n'avait pourtant pas débuter dans les conditions les plus saines, semblait à présent si pure. Je me sens vraiment bien à ses côtés.
Mais il y a quand même encore des questions que je me pose.
- Moi : Anthony?
- Anthony : Oui?
- Moi : Tu as déjà été en couple toi?
Silence.
- Anthony : Non, pas vraiment.
- Moi : Comment ça « pas vraiment »?
- Anthony : Rien d'officiel, juste des discussions qui ne menaient à rien.
Je me sens vexé et enlève brutalement ma main. Il me rassure alors.
- Anthony : Avec toi c'est pas pareil Ethan. Je ne veux pas que ça s'arrête là, je veux que ça aille plus loin.
Je souris légèrement.
- Anthony : Bon, vivement qu'on arrive car ce trajet me rend particulièrement sentimental.
Je lui fais une petite tape sur l'épaule. Il m'attrape alors par les joues et dépose un petit bisou sur mon nez.
- Anthony : J'adore t'embêter mais je ne me permettrais jamais de te faire de mal Ethan.
Ce trajet, qui n'avait pourtant pas duré si longtemps, nous avait beaucoup rapproché. Dans tous les sens du terme... Car si les chansons au début étaient innocentes, elles devenaient au fur et à mesure de la playlist de plus en plus subjectives, avec des paroles disons... assez osées.
Je bascule alors ma tête pour la poser cette fois-ci sur son épaule. Ses fossettes se creusent. Il pose alors sa main droite sur ma cuisse gauche, et la serre doucement, faisant des petites caresses avec son pouce. Je tourne la tête vers lui et il en fait de même. Nos lèvres sont dangereusement proches, on les regarde, sans qu'aucun de nous deux ne sache s'il est supposé avancer son visage ou pas. On tourne donc cette situation à la rigolade avant de nous remettre dans la même position qu'avant. Pourquoi prétendre une telle innocence alors qu'on sait très bien tous les deux le genre de messages qu'on a pu s'échanger auparavant...
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Timide Torride III
Romance« - Numéro inconnu : Coucou - Moi : Qui est-ce? - Numéro inconnu : Tout ce dont tu as toujours rêvé. » Depuis qu'Ethan connaît la vérité, il est devenu encore plus froid et ténébreux qu'il ne l'était déjà. Il tente alors d'extérioriser sa colè...