MARDI - 22 H 35

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— Cool, du coup vous avez pu bien profiter de la piscine avec ce beau temps... ok, je te laisse, fais une bise à Moïra et Tiff de ma part... je leur dirai que tu leur passes le bonjour... bye.

Alors que je raccrochais, j'ai entendu quelqu'un s'approcher de la chaise longue à côté de la mienne.

— Je peux me mettre là ? m'a demandé Daphné.

— Bien sûr. Tu veux plus jouer avec eux ?

— Ils n'arrêtent pas de tricher et de se gueuler dessus, j'en peux plus.

— Même la grand-mère de Basile ? j'ai demandé.

— Tu plaisantes, c'est la pire !

— Pire que Lola ?

— Bon, peut-être au même niveau effectivement, elle a fini par avouer, avant que nous éclations de rire... je suis vraiment heureuse que vous vous soyez remises ensemble, tu lui apportes vraiment une stabilité dont elle a besoin... elle a réussi à s'en sortir en partie grâce à toi, tu sais.

— Pas du tout, enfin j'y ai peut-être un peu contribué, mais elle s'en est sortie toute seule... c'est la personne la plus forte que je connaisse.

— Je sais, je suis tellement fière de la femme qu'elle est devenue... quand je repense à ce qu'on a vécu avec notre mère, puis tout ce qui s'est passé quand elle a appris pour son père, j'ai vraiment cru qu'on allait la perdre plusieurs fois, elle m'a dit les larmes aux yeux.

— Je te promets que je prendrai bien soin d'elle, elle est ce que j'ai de plus important au monde avec Suzanne.

— Je sais, t'inquiète, je te fais entièrement confiance.

— Non mais putain, je te jure, quelle mauvaise perdante ta grand-mère ! nous avons entendu au loin.

— Euh, t'es pas mal quand même, lui a répondu Basile.

— Pas du tout, s'est insurgée Lola.

J'ai senti deux bras qui m'enlaçaient par derrière puis un baiser sur mon front.

— De quoi vous parliez ? elle nous a demandé.

— De choses et d'autres ...

— C'est bien mystérieux, tout ça, elle a dit en soufflant.

Elle s'est installée dans mes bras, tandis que Basile s'installait dans ceux de Daphné. Elle a pris mes poignets et les a embrassés avant de resserrer notre étreinte.

— Vous êtes trop choupinou, Mayla ! s'est exclamé Basile

— Comment tu nous as appelées ? a demandé Lola.

— Mayla, c'est la contraction de Maya et Lola.

— J'aime bien, j'ai répondu.

— Et pourquoi c'est le nom de Maya en premier ? s'est plaint Lola.

— Mais quelle chieuse ! a rigolé Daphné. Je sais pas comment tu fais pour la supporter, Maya.

— Je me force, je lui ai dit.

— C'est vrai, je t'insupporte ? m'a demandé Lola, l'air inquiète.

— Mais bien sûr que non, mon cœur... et je crois que même si t'étais horrible avec moi, je n'arriverais pas à te détester.

— Moi non plus, elle m'a répondu en se tournant vers moi pour m'embrasser.

Pendant que Daphné et Basile nous regardaient en souriant, elle m'a chuchoté « On rentre ? Je voudrais te montrer à quel point je ne te déteste pas. »

— Euh bon, on vous laisse, on est un peu fatiguées, j'ai dit d'une voix un peu trop enthousiaste.

— Mais bien sûr, reposez-vous bien les filles ! s'est moquée Daphné.

Nous avons rigolé, personne n'étant dupe, puis nous nous sommes levées et avons embrassé les deux amoureux. Lola a attrapé ma main et m'a entraînée jusqu'à la chambre, où nous ne nous sommes effectivement pas couchées de suite. Le lendemain matin, alors que je sentais un rayon de soleil me chauffer le dos et la main de Lola sur mes hanches, j'ai rêvé que mes parents venaient aujourd'hui nous rejoindre, qu'ils retrouvaient Suzanne et que je pouvais enfin leur présenter Lola et ma belle-famille. Nous passions la journée ensemble, sans alcool, sans alzheimer, sans disputes et sans drames, nous étions simplement heureux de nous retrouver par une belle journée d'été. Avant le dîner, ma mère et mon père nous prenaient dans les bras Lola et moi et me disaient à quel point ils m'aimaient et étaient fiers de moi. Au bout d'un moment, j'ai ouvert les yeux et j'ai vu Lola qui me regardait tendrement.

— Pourquoi tu souris comme ça ? je lui ai demandé.

— Alors déjà bonjour ! Et je souris parce que tu souriais dans ton sommeil, t'avais l'air tellement apaisée.

— Pardon, bonjour. Je rêvais que mes parents venaient aujourd'hui et que tu pouvais enfin les rencontrer. C'est peut-être un message pour que je fasse la paix avec mon passé et que je me tourne vers l'avenir... avec toi j'espère.

— Avec moi, c'est sûr, elle m'a répondu en souriant.

Je n'ai pu m'empêcher de la prendre dans mes bras, pendant qu'elle picorait mes lèvres tendrement.

Maya Etienne et Lola Lecomte (Skam France) : la suite de leur histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant