Maya Etienne et Lola Lecomte (Skam France) : la suite de leur histoire

SAMEDI - 17 H 55

— Vous pouvez déposer ces cartons ici ? Lola leur a demandé.

— Oui, bien sûr, madame. Ce sont les derniers.

— Super, vous êtes très efficaces ! Je vous conseillerai auprès de mes clients, s'ils doivent déménager.

— Je vous remercie, je vous souhaite une agréable fin de journée.

— Vous aussi, elle leur a répondu.

Après avoir fait le tour de notre nouvel appartement, je me suis assise par terre, le dos contre le mur, au milieu des cartons. Lola est venue s'asseoir à côté de moi, le plus près possible et a entrelacé nos doigts.

— Notre ancien appart me manque déjà, j'ai dit doucement.

— Toi ? Toi qui n'as pas arrêté de déménager, notre appart te manque ?

— Oui... parce que c'était notre premier appart ensemble... et c'était la première fois que je me sentais vraiment chez moi... tu vois ce que je veux dire ?

— Parfaitement, elle m'a répondu en souriant. Maya, t'es pas seulement la personne que j'aime le plus au monde mais t'es aussi ma meilleure amie, ma boussole, ma maison... et j'aimerais bien la mère de nos enfants.

Je me suis tournée vers elle avec un regard étonné.

— C'est la première fois que tu en parles !

— Ben en fait, depuis que je suis tata, ça me donne envie... et puis j'adorerais une petite toi.

— Donc c'est moi qui vais le porter ? je lui ai demandé en souriant.

— Oui, vu que tu es plus vieille que moi, tu seras enceinte en premier et notre fille s'appellera Emiko, comme ta mère. Pour le deuxième, ça sera moi et si c'est une fille, on l'appellera Julie, comme ma mère. Si c'est un garçon, je sais pas encore mais j'y réfléchis.

— Ok, donc en fait, t'as déjà tout prévu de A à Z ! J'ai mon mot à dire ?

— Pas vraiment, elle m'a dit en rigolant. J'espère juste qu'on y arrivera... je veux dire, on n'a pas forcément été gâtées niveau parents... on se dit qu'on fera toujours mieux qu'eux mais au final, on fait plein d'erreurs.

— Mon cœur, on fait tous des erreurs, c'est normal. Enfin moi, ma plus grosse erreur a quand même été de te quitter l'année dernière. C'est de ma faute si t'as...

— Arrête tout de suite ! J'étais une adulte, je savais très bien ce que je faisais.

— Quand Clément m'a appelée, j'ai cru que j'allais m'évanouir, je lui ai dit en pleurant.

— Je suis tellement désolée, elle m'a répondu en pleurant à son tour. J'aurais pas dû...

Je l'ai prise dans mes bras jusqu'à ce que ses spasmes et ses pleurs cessent.

— Je suis peut-être comme elle... elle a dit dans un souffle.

— Non, tu ne l'es pas. Tu as réussi à t'en sortir à chaque fois, tu imagines la force de caractère qu'il faut !

— Je sais pas...

— Et ben moi, je sais. En plus, ça m'a permis de comprendre, encore une fois, que je ne pouvais pas vivre sans toi. Quand ils m'ont dit que t'avais failli y rester, je n'ai tout simplement pas réussi à imaginer mon futur sans toi.

— Je crois qu'on est condamnées à finir notre vie ensemble alors, elle m'a dit avec un sourire désarmant.

— Je crois que oui.