— Allez, c'est l'heure de l'apéro ! j'ai entendu alors que j'étais au fond du jardin, à arroser et tailler des plantes avec Lola.
— Oui, sans alcool comme d'hab... a marmonné Lola.
— Quoi, t'es tentée de reboire ? je lui ai demandé, un peu angoissée.
— Non, je suis heureuse, j'ai pas envie de replonger... mais c'est juste que je suis toujours la seule à pas avoir le droit... toi, tu bois pas non plus mais c'est un choix... pardon, ce n'est pas ce que je voulais dire, c'est à cause de ton père...
— T'inquiète, ce n'est pas seulement à cause de tout ce que ça a causé comme souffrances... mais je me dis que, peut-être, je pourrais devenir comme lui... je sais pas, je préfère ne pas tenter.
— Et t'as entièrement raison. Regarde, je suis devenue comme ma mère, elle m'a répondu avec un regard triste.
— Non, tu as eu un moment d'égarement mais tu es devenue une femme merveilleuse, courageuse, généreuse, attentionnée et surtout avec une volonté hors du commun.
— C'est vrai, tu trouves que je suis quelqu'un de bien ?
— La meilleure, je lui ai dit en la prenant dans mes bras.
— Toi aussi, tu es la personne la plus merveilleuse et la plus forte que je connaisse, elle m'a dit dans le creux du cou. Je t'aime tellement.
Nous sommes restées un moment dans l'étreinte réconfortante de l'autre, jusqu'à ce que Basile nous dise de ramener nos fesses immédiatement. Après quelques bières pour certains et jus de fruits pour les autres, j'ai décidé que c'était le moment. J'ai sorti une petite boîte que j'ai placée devant Lola. Elle m'a regardée avec des yeux de merlan frit.
— Maya, je t'aime mais on est trop jeunes pour se marier.
— Ce n'est pas une demande en mariage, je lui ai répondu en éclatant de rire.
Elle a ouvert la boîte et en a sorti une fausse clé et une photo d'une façade d'immeuble.
— Le père de Tiff nous a trouvé, par l'intermédiaire d'un collègue, un petit deux pièces tout mignon, à un prix pas excessif. Jo est d'accord pour me remplacer à la coloc et ton père va déménager dans un appart plus petit, pour participer au loyer. Je me suis renseignée, on pourra avoir une allocation logement et des aides de l'état et mes heures de surveillance pourront payer les factures et la nourriture... enfin, si tu es d'accord bien sûr.
— Je... Maya... je...
— Tu veux pas, c'est ça ? C'est trop tard ? je lui ai demandé, déçue.
— Maya, j'en rêve depuis tellement longtemps ! elle m'a dit. Mais à condition que je trouve un petit boulot, pour participer.
— Si tu me promets que ça ne t'empêchera pas de réviser pour la fac.
— Je ne serai pas la première à cumuler la fac et un petit boulot, elle m'a répondu avec insistance.
— Alors, c'est ok ?
— Oui, oui, oui, elle a crié en me sautant dans les bras et en m'embrassant.
Puis elle a sauté dans les bras de son père pour le remercier, tandis que tout le monde applaudissait, ce qui nous a fait rougir.
— Je suis trop heureuse, elle m'a murmuré.
— Si t'es heureuse, je le suis aussi.
— Maya, tes parents sont d'accord pour que tu emménages avec Lola ? m'a demandé Suzanne.
— Oui, je pense qu'ils auraient été d'accord... et je pense qu'ils t'auraient beaucoup aimée, Lola.
— Moi aussi, j'aurais aimé que ma mère te connaisse, elle m'a dit avec un regard empli de tristesse. Elle est morte seulement quelques jours avant que je te rencontre.
— Je suis désolée, mon cœur, je lui ai répondu en lui caressant la joue.
— C'est comme ça...
Lorsque j'ai détourné mon regard de Lola, j'ai aperçu Daphné, Thierry et Basile qui pleuraient. J'avais oublié qu'eux aussi avaient souffert de la dépression et des addictions de Lola et de sa mère. À la différence que Lola s'en était sortie et qu'elle semblait heureuse désormais.
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Maya Etienne et Lola Lecomte (Skam France) : la suite de leur histoire
FanfictionComme beaucoup de monde, je n'ai pas aimé le traitement des personnages de Maya et Lola dans la saison 7 et surtout 9 de Skam France. Donc, sur les conseils de la scénariste, j'ai écrit la suite de leur histoire comme j'aurais aimé qu'elle soit trai...