Maya Etienne et Lola Lecomte (Skam France) : la suite de leur histoire

MERCREDI - 17 H 25

Avec June, une de mes amies de l'association, nous étions en train de charger du matériel dans le coffre d'une voiture. Malgré notre présence protestataire une bonne partie de la journée, rien ne changeait, le centre commercial allait certainement ouvrir. Nos discussions oscillaient entre l'espoir d'un monde nouveau et le découragement de voir que peu de choses bougeaient. Tout à coup, alors que nous parlions et rigolions depuis un moment, elle s'est approchée de moi et m'a embrassée rapidement. Malgré mon étonnement, je l'ai rapidement repoussée.

— June, qu'est-ce que tu fais ? Je suis en couple !

— Je suis désolée mais tu m'as dit que vous étiez séparées et on s'est embrassées l'autre fois.

— Nous nous sommes remises ensemble, je lui ai répondu.

— Désolée, j'ai cru que tu le voulais aussi.

— Dans un autre monde ou un autre temps, probablement... mais Lola est la seule que j'aime... et que j'aimerai probablement jusqu'à la fin de ma vie.

— Tu m'as dit que vous n'arrêtiez pas de vous disputer dernièrement... t'es sûre de toi ? elle m'a demandé, dépitée.

— Oui, je n'ai jamais autant été sûre et ça va beaucoup mieux entre nous depuis que nous nous sommes expliquées tranquillement. Je suis vraiment désolée June, tu es très belle et tu es adorable mais...

— Je ne suis pas Lola... dis-lui de ma part qu'elle a beaucoup de chance.

— Non, c'est moi qui aie beaucoup de chance.

— Ok, elle m'a tout simplement répondu.

Nous avons fini de ranger les affaires dans un silence rempli de gêne, puis je suis partie rapidement pour retrouver les bras et les lèvres qui me manquaient tellement. Arrivée dans l'appartement, j'ai cherché Lola partout, elle m'avait dit qu'elle m'attendrait chez moi à partir de 17 h 30. J'ai essayé de l'appeler mais elle ne m'a répondu donc j'ai attendu patiemment pendant une heure, puis j'ai tenté à nouveau un appel et un sms. Une demi-heure plus tard, au moment où j'allais retenter ma chance, j'ai entendu la porte s'ouvrir.

— Mon cœur, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose, t'avais plus de batterie ?

Au lieu de Lola, j'ai vu Max apparaître, avec un regard étonné.

— Qu'est-ce qui se passe ? il m'a demandé.

— Lola devait me rejoindre ici mais ça fait une heure et demie qu'elle ne répond pas.

— Elle a dû avoir un empêchement, tu sais que ce n'est pas son genre de poser des lapins.

— Contrairement à moi, j'ai dit avec un ton pointé d'ironie.

— Ce n'est pas ce que je voulais dire !

— Je sais, c'est moi qui le dis.

— Maya, arrête de te faire constamment des reproches ! Je vais essayer de l'appeler.

Il a pris son téléphone mais n'a pas eu plus de succès que moi. Nous nous sommes regardés avec un regard étonné, sans savoir trop quoi faire puis Max m'a souri.

— Ecoute, arrête de t'inquiéter, on va préparer le repas et je suis sûr qu'elle ne va pas tarder à arriver.

— Ok, je lui ai répondu, moyennement convaincue.

Mais à la fin du repas, nous n'avions toujours pas de nouvelles de Lola et je commençais vraiment à être angoissée. Max a alors pris son téléphone et a appelé un par un toute la mif, mais personne n'arrivait à la joindre.

— Max, elle a réfléchi et elle ne veut plus de moi, je lui ai dit les larmes aux yeux.

— Arrête, elle a jamais cessé de t'aimer... et elle nous a dit que t'avais beaucoup changé et qu'elle était heureuse avec toi en ce moment.

— C'est vrai ? Elle a dit ça ?

— Oui, je te jure. Ecoute, laissons passer la nuit et on ressaiera demain, ok ?

— Ok, merci.

Je suis partie m'allonger dans mon lit, mais sans trouver le sommeil. J'avais à la fois des flashs de nos moments heureux, de nos disputes et de ce que pourrait être notre avenir.