DIMANCHE 23 H 15

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Ça faisait maintenant presqu'une heure que Lola s'était endormie sur mes genoux. Je regardais un reportage sur les baleines bleues, tout en caressant ses cheveux. Avant elle, je n'aurais jamais imaginé que la vie à deux m'apporterait autant de joie. Elle adorait m'apporter le petit-déjeuner au lit, m'enlacer par derrière quand je cuisinais et s'endormir sur mes genoux. Et moi j'adorais quand elle m'apportait le petit-déjeuner, quand elle m'enlaçait et quand je m'endormais dans ses bras. Il y avait encore des désaccords mais nos psys respectifs nous avaient donné des méthodes pour désamorcer les conflits et nous parlions beaucoup de nos passés, de nos frustrations et de nos peurs. Avec tous ces efforts, tout se réglait rapidement à l'amiable et très souvent dans notre lit. Alors que j'étais perdue dans mes pensées, j'ai senti Lola bouger.

— Salut mon amour, je lui ai dit, en l'embrassant sur le front.

— Je crois que je ferais mieux d'aller me coucher, j'ai mon premier cours à 8 h 30.

— Puis-je me joindre à vous, mademoiselle Lecomte-Etienne ?

— J'adore quand tu dis ça ! elle s'est exclamée avec un grand sourire.

— C'est ce qu'il y a marqué sur la boîte aux lettres.

— Ça se passe bien entre nous, non ? Je veux dire, ça t'étouffe pas trop qu'on vive ensemble ? Tu peux partir quelques jours respirer si tu veux, tant que tu me donnes des nouvelles...

— Lola, tais-toi, je suis très heureuse de vivre avec toi. Je pense effectivement que ce sera bien qu'on fasse de temps en temps des week-ends séparés, mais pas pour te fuir, seulement pour mieux te retrouver.

— C'est vrai qu'on s'est bien retrouvées quand je suis rentrée de chez Daphné !

Elle s'est redressée, a déposé un baiser tendre sur mes lèvres, puis m'a tendu sa main pour m'aider à me lever.

— Allez mémé, lève-toi, elle m'a dit d'un ton moqueur.

— Pourquoi tu dis ça ?

— Tu n'arrives pas à te lever seule, tu regardes des reportages animaliers, tu bois de la tisane...

— Tu vas voir si je suis une mémé ! j'ai crié.

J'ai attrapé ses fesses et je l'ai soulevée, elle a mis ses jambes autour de ma taille et ses bras autour de mon cou. Je l'ai portée jusque sur le lit, où je l'ai posée délicatement avant de recouvrir son visage de baisers. Tandis que ses mains glissaient le long de mon dos et de mes fesses, j'ai enlevé son t-shirt et son short et j'ai caressé sa poitrine puis j'ai commencé à déposer des baisers dans son cou puis le long de son bras, de sa taille, de ses hanches pour arriver jusqu'aux cicatrises de ses cuisses.

— Il est vraiment magnifique et il se fond super bien avec tes cicatrises !

— Oui, maintenant nous sommes sœurs de tatouages-cicatrises, elle m'a dit toute contente. Et t'as vraiment eu une super bonne idée de demander à Emma de me redessiner le phénix qu'elle m'avait proposé, il y a deux ans.

— Je trouve que ça te correspond tellement bien... malgré les obstacles de ta vie, tu renais toujours de tes cendres.

J'ai commencé à effleurer très délicatement ses anciennes cicatrises de scarification et les nouvelles dues au tatouage, tout en soufflant un air chaud. Le mélange chaud-froid et douleur-plaisir la faisait frissonner, alors j'ai déposé des petits baisers du bout des lèvres pour les apaiser mais cela n'a fait qu'augmenter son désir. Elle s'est assise et a attrapé ma tête entre ses mains, puis a tiré doucement sur mes cheveux, que j'avais maintenant au carré et naturels. Elle a fait glisser ses lèvres le long de mon menton, puis a léché ma bouche avec délectation. J'ai attrapé sa nuque pour la rapprocher de moi et ma langue a commencé à danser avec la sienne. Elle a enlevé mon t-shirt et a commencé à me caresser l'entre-jambe, d'abord sur ma culotte puis à l'intérieur. Je sentais son désir augmenter également alors j'ai, moi aussi, mis ma main dans sa culotte. Nous avons introduit nos doigts ensemble, en parfaite symbiose, et nous avons fait l'amour sans se lâcher du regard. Aucune autre personne n'avait jamais réussi à me faire ressentir autant d'émotions et je ne me lassais toujours pas de sa tendresse et de sa fougue quand nous faisions l'amour. Elle s'est allongée sur le dos et je me suis écroulée sur elle, la tête au creux de son cou, tandis qu'elle me serrait fort contre elle. Lorsque je me suis légèrement déplacée, Lola a grogné et m'a attirée à nouveau vers elle.

— Reste là un peu !

— Je voulais juste prendre le tube de pommade derrière toi, pour en mettre sur ton tatouage, je lui ai répondu.

— Pardon, vas-y.

Après l'avoir attrapé, j'ai mis une grosse noisette sur mon doigt et j'ai commencé à l'étaler très délicatement pour ne pas lui faire mal. Je la sentais en même temps frissonner et sourire, émue que quelqu'un veuille prendre soin d'elle.

— Merci, mon cœur.

— C'est normal, je lui ai dit en souriant.

Après avoir fini, je suis retournée à l'endroit que je préférais le plus au monde : ses bras.

Maya Etienne et Lola Lecomte (Skam France) : la suite de leur histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant