Aide Moi... [TobiDei]

Chapitre 89 : Visite

Pdv Deidara :

Le lendemain, je me réveille et je vois que le soleil est à peine levé. Je me tourne et sursaute en voyant Akuma dans mon lit. Mais qu'est-ce qu'il fait ici ? Où est-ce que je suis ? Qu'est-ce qu'il s'est passé hier ?! Je prends quelques instants à me rappeler ce que j'ai fait hier. Ah oui, c'est vrai. On était au bar, j'ai bu et... Et après c'est le trou noir. Je ne me souviens pas du tout d'avoir atterri dans le lit d'Akuma. J'espère qu'il ne s'est rien passé entre nous deux... Je frissonne à cette idée.

Si hier l'alcool avait fait disparaitre un peu la douleur, la réalité me revient en pleine face. Mes côtes me font atrocement souffrir, et ne parlons pas de ma tête... J'ai encore la bosse du coup que je me suis pris, et l'alcool d'hier ne m'aide pas à aller mieux. De plus, j'ai à peine dormi trois heures cette nuit.

Je me redresse doucement et je sens du mouvement près de moi.

Akuma : Salut Dei, bien dormi ?

Deidara : Oui, parce que tu étais là.

Tss, je me dégoûte moi même à dire ça. Ça semble lui plaire car il sourit et il lève la main pour la passer sous mes yeux.

Akuma : Pourtant tu as de grosses cernes.

Deidara : Ça doit être à cause de l'alcool hier.

Akuma : Hm... Viens, on va prendre le petit déjeuner.

On se lève et on se met à table. Je me retiens de lui parler d'Obito. Sinon il va savoir que je l'aime toujours et que je fais semblant de l'aimer.

Akuma : Aujourd'hui on ira voir ton ami si tu veux. Mais on ne le libère pas encore, je vois que tu ne m'aimes pas encore totalement.

Deidara : Merci. Mais tu n'as pas besoin d'avoir peur. J'ai des sentiments pour toi depuis tout petit. Je me suis mis avec Obito pour... Pour combler le vide que tu as laissé dans mon coeur. Maintenant que je suis avec toi, je n'ai plus besoin de faire semblant de l'aimer. Mais ça reste mon ami, et j'aimerai bien que tu ne lui fasses pas de mal.

Akuma : Rassure toi. Il est bien traité. Par contre, je te préviens. Je te mettrai un bandeau sur les yeux. Même si il n'y a que moi qui peut enlever le sceau sur la porte, je ne veux pas prendre de risques.

Deidara : Je comprends.

Ça s'annonce plus mal que prévu. Moi qui croyais que je pourrais savoir où il était ! Akuma n'est pas stupide non plus. Dommage... Mais il a quand même cru que je l'aimais donc il est un peu naïf. Rien que de l'imaginer m'embrasser j'ai envie de vomir. Je devais vraiment être aveugle pour être amoureux de lui avant...

Après le petit-déjeuner on se prépare et on sort de la maison. Il sort un bandeau de sa poche et me bande les yeux avec. La seule chose qui me vient à l'esprit c'est de me demander si il a toujours ça dans sa poche... Il pose ses mains sur mes épaules sans remarquer que je me crispe et il commence à me pousser légèrement pour me faire avancer.

J'ai l'impression que ça fait deux heures qu'on marche et pourtant nous ne sommes toujours pas arrivés. C'est pas possible, il l'a caché à Kiri ou quoi ?! Non mais sérieux je comprends maintenant pourquoi les équipes ne l'ont pas trouvé. Enfin non ça n'excuse rien, parce que ce sont de ninjas sensoriels, ils auraient dû le trouver ! Bon, je suis de mauvaise foi c'est vrai. Mais en même temps je suis inquiet pour lui !

Akuma : On est bientôt arrivés.

Deidara : D'accord.

Il s'arrête soudainement et je me stoppe aussi en me demandant ce qu'il se passe. Je me rends compte alors que je lui ai fait confiance pour m'amener à Obito alors qu'il peut très bien m'emmener dans un coin isoler pour me taper. Je voulais tellement le revoir que j'en ai oublié d'être prudent ! Je suis vraiment stupide des fois. Mais tout va bien, j'ai mes armes. Akuma a dû s'apercevoir de mon trouble puisqu'il me dit :

Akuma : Ne t'inquiète pas, ce n'est pas un piège.

Je ne peux rien faire de toute façon. Quelques minutes plus tard, on descend des escaliers et je remarque que la luminosité baisse. Il m'enlève mon bandeau et j'aperçois Obito en face, derrière une cellule avec un sceau posé dessus. Je m'empêche de courir vers lui pour ne pas me trahir.

Obito : Deidara ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

Il a l'air heureux et surpris de me voir. Quand il voit Akuma derrière moi, il fronce les sourcils et affiche un air inquiet. Je vois bien qu'il se demande pourquoi je suis avec lui. Il doit croire qu'il m'a forcé à quelque chose. Bon, ce n'est pas faux en réalité...

Obito : Qu'est-ce que tu lui as fait ?! Pourquoi Deidara est avec toi ?

Akuma : Rassure toi, il est avec moi de son plein gré. On est en couple maintenant. Tu vois, je t'avais dit qu'il reviendrait vers moi.

Tu ne m'as pas vraiment laissé le choix, connard. Si je voulais revoir Obito j'étais forcé de me mettre avec toi !

Obito : C'est impossible... Deidara dis moi que ce n'est pas vrai...

Deidara : Si, c'est vrai. Je... Je me suis mis avec toi parce que je n'avais personne d'autre mais au fond, je pensais toujours à Akuma... Je... Je ne t'ai jamais vraiment aimé, je suis désolé...

Ça me fait mal de dire ses mots, et encore plus d'imaginer son air triste à travers son masque. Je suis vraiment désolé... Je n'en pense pas un mot. J'espère vraiment qu'il va comprendre mon plan... Je ne peux même pas lui faire un clin d'oeil ou un signe du genre, Akuma risquerait de nous voir.

Akuma : Tu vois Obito ? Mon pauvre, je comprends que ça doit te faire du mal. Après tout tu croyais qu'il t'aimait, alors qu'il pensait à quelqu'un d'autre.

Obito : Je te faisais confiance Deidara... Je t'aimais mais toi... Tu t'es juste servi de moi comme d'un remplaçant ? Je...

Je vois qu'il a les larmes aux yeux. Je ne sais pas s'il fait semblant car il a compris mon plan ou s'il pense que je l'ai vraiment trahi.

Akuma : Ah, la confiance... Pauvre Obito je te comprends. Après tout l'amour est un fleuve qui s'assèche s'il n'est pas alimenté par la confiance. Maintenant que tu sais qu'il ne t'aimait pas, tu ne vas plus pouvoir lui faire confiance n'est-ce pas ? C'est si triste... Vous auriez pu être amis mais vous allez vous détester maintenant, n'est-ce pas ?

Deidara : Obito... Je suis désolé...

Obito : Tout ce temps tu te fichais de moi alors que moi je t'aimais vraiment... Je dois dire que tu joues bien la comédie. Dégage maintenant. Je ne veux plus jamais te revoir.

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