Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
LES TISSUS N’ONT eu de cesse de se succéder sur mon corps. Dans le miroir, j’observe les différentes robes que j’enfile sans réellement les considérer. Chaque tenue que me propose une vendeuse se voit déclinée et remplacée par une autre.
Je réfléchis à un moyen de sortir d’ici. Profitant des différentes coupes, je reste dans la cabine d’essayage, interdisant à quiconque de le regarder et réfléchissant assidument.
Livai se tient à l’extérieur. Assis sur un canapé de cuir, buvant un thé fraichement apporté par l’une des employés, il patiente en silence depuis plusieurs heures maintenant. Si je tirais le rideau, il me verrait entièrement, habillée de cette tenue. Mais je ne l’ai pas fait depuis bien longtemps.
— Alors, madame ? Cette robe vous convient-elle ?
Un de mes sourcils se haussent. Une robe en nylon noir m’habille. Son décolleté plongeant est constitué par un haut en portefeuille se finissant juste en-dessous de la poitrine et depuis lequel jaillit une jupe cloche. Je ressemble à un clown.
Un soupir me prend.
— Vous m’avez prouvé que ce n’est pas parce que c’est cher que c’est beau, je lâche.
— Oh…
— Et ça coûte combien, histoire qu’on se marre ? je lance.
— 2 528 $, madame.
Un rire franchit mes lèvres. Aussitôt, je me défais du vêtement et le laisse tomber au sol. L’art, ça me connait. De mes doigts habiles, j’ai reproduit bien des œuvres et ai bâti un empire sur cette activité. Alors, quand bien même j’ai pu m’extasier sur de la haute couture, je dois bien avouer que certains ont une capacité accrue lorsqu’il s’agit de se foutre de la gueule du monde.