Chapitre 7.5 Sélection naturelle (Partie 4/4)

5 0 0
                                    

Assise sur le rebord du canapé, Dolorès semble perdue

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Assise sur le rebord du canapé, Dolorès semble perdue. Elle marmonne et tente de retracer dans sa tête les événements de la journée. Un peu gênée d'avoir fouillé dans le passé de sa grand-mère sans sa permission, Denise tente de la réconforter.

– Tu vas bien Grand-mère ? Vous avez retrouvé le petit garçon ?

– Les secours ont trouvé des vêtements lui appartenant à quelques kilomètres de son domicile. En continuant les recherches, ils sont tombés en fin d'après-midi sur le corps sans vie du pauvre garçon.

– C'est affreux. Qu'est-ce qui s'est passé ?

– Ce n'est pas important. J'appellerai ton père demain matin pour qu'il vienne te chercher.

– Mais pourquoi, j'ai dit ou fais quelque chose qu'il ne fallait pas ?

– Non, non rassure toi ma chérie. Mais avec ce qui se passe en ce moment, je n'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose. Remonte vite dans ta chambre et prépare tes affaires. Tu partiras à l'aube demain.

– Demain ! Mais grand-mère...

– S'il te plait ma chérie. Fais ce que je te demande !

Dolorès comprend que la décision est irrévocable. Elle remonte péniblement vers sa chambre et prépare sa valise. Pendant le dîner, le cœur n'est pas à la fête. Dolorès arrive à peine à manger et Denise est visiblement contrariée par ce départ précipité. Mais elle ne manque pas de remarquer que sa grand-mère est en train de fixer l'arrière de la maison. Comme si elle était à l'affût, comme si elle s'attendait à la venue de quelqu'un ou de quelque chose. Ce soir-là, il n'a eu aucun jeu, ni anecdotes pour égayer la soirée. Seulement l'attente. Quand arrive l'heure du coucher, les lumières de la maison s'éteignent une par une. Pour la première fois, Dolorès demande à sa petite fille de verrouiller la porte de sa chambre pour la nuit. Ne comprenant toujours pas la décision de la renvoyer chez ses parents, elle se résigne et finit par obéir. Elle enfile rapidement sa chemise de nuit et se couche dans son lit. Quelques minutes plus tard, seul le bruit du balancier de l'horloge de l'entrée résonne dans l'immense maison. Depuis la fenêtre de sa chambre, la jeune fille repense aux iconographies gravées sur le haut de la colonne d'Astoria et se dit que cette apparente quiétude cache d'obscurs secrets.

– Je ne sais pas ce qui se passe dans cette ville mais j'ai l'impression que cette colonne a été construite pour rappeler à tout le monde de ne jamais oublier. Et cette nuit, j'ai peur de découvrir un des nombreux mystères liés à notre famille.

À peine a-t-elle finit sa phrase, que la porte arrière de la maison s'ouvre. Denise se précipite pour ouvrir le ventail de la fenêtre et prend soin de se dissimuler derrière les rideaux. Elle observe sa grand-mère debout avec le fusil en bandoulière. La pluie commence à tomber sur les tuiles défraîchies de la maison. Quelques minutes plus tard, les buissons plantés au fond du jardin s'écartent pour laissez-passer l'horrible chose. Denise remarque que le monstre semble plus grand et qu'il a gagné en vigueur. Il progresse vite vers Dolorès et il semble très agité. Arrivé à quelques mètres de Dolorès, Denise est prise d'angoisse. Elle est certaine que le corps de l'abomination renferme beaucoup plus d'éléments étranges que la dernière fois. Elle arrive à voir sans peine la présence d'une multitude d'ossements et d'organes encore à moitiés digérés. Dolorès relève son arme, obligeant la chose à s'arrêter d'avancer. Elle prend le temps d'une longue respiration et s'écrie.

ExoVerse :  Désordres à l'Arche de Fer (Saison 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant