Chapitre 27

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Non, vraiment? Qui croyait qu'il ne viendrait pas par la suite? Nous parlons de Bucky, mesdames et messieurs.

Il est entré au cours de la nuit et ne m'a pas demandé mon avis, quoi que j'aurais accepté.

Il s'est glissé près de moi et a entouré mon corps de ses bras chaleureux. Je me suis lovée contre lui sans rien dire, profitant de sa présence.

Bucky- Tu aimes bien dormir avec moi?

Laure- La ferme et concentre-toi sur moi.

Il rigole. Ses mains arpentent mon dos pour caresser chaque centimètre de peau. Je n'ai pas prit la peine d'enfiler quoi que ce soit, à l'exception de sous-vêtements. Il n'y a que lui qui me verra, de toute façon.

Ses doigts glissent sous l'élastique de mon soutien-gorge et il le dégraffe.

Bucky- Oh, dommage.

Laure- Pervers.

Bucky- Je dirais plutôt amoureux.

Laure- Même chose.

Il rit et embrasse mon front avec un sourire. Je replace mon soutien-gorge convenablement et enfouie mon nez dans son cou.

Lorsque ses doigts descendent vers le bas, je rigole et me tortille. Il est en train de chatouiller mes côtes.

Laure- Non! Je dois dormir!

Bucky- Rabat-joie.

Laure- Je dirais plutôt exténuée.

Bucky- Même chose.

Je rigole et l'embrasse doucement dans l'espoir que ça le fasse taire. En effet, il cesse de parler pour glisser sa langue à la rencontre de la mienne.

Je gémis et prend son visage en coupe. Nos jambes s'entrelacent sous les draps et je laisse ma peau découvrir sa peau. Mes cuisses sont chaudes contre les siennes.

Il me fait rouler sur lui et je profite de l'avantage pour l'embrasser plus fougueusement encore. Ayant le parfait contrôle, je peux sentir ses moindres réactions sous mes doigts.

Chaque gémissement qu'il pousse fait grimper mon rythme cardiaque. Des papillons s'envolent dans chaque centimètre carré de mon corps.

Au final, la fatigue me rattrape. J'aurais bien continué des heures à l'embrasser comme ça, mais je dois dormir. J'ai toujours eu un horaire de sommeil stricte.

Je laisse ma tête reposer sur son torse et il me berce tendrement contre lui. Son coeur bat en harmonie avec le mien, comme une mélodie.

Laure- Si tu savais à quel point je t'aime.

Bucky- J'en ai ma petite idée.

Puis, je me suis endormie.

Maman- Tu sais bien que je n'aurais jamais fait ça.

Papa- La ferme, Rita! J'ai entendu notre fille le murmurer dans son sommeil.

Maman- Justement. Elle dormait.

Papa- Et les marques sur son visage? Sa difficulté à respirer?

Maman- Tu... Oh mon Dieu, Alphonse! Après tant d'années, je n'arrive pas à croire que tu penses une telle chose de moi! Je n'oserai jamais faire de mal à Laure.

Papa- C'est étrange, car tu l'as fait.

Maman- Je n'ai pas étouffé ta putain de fille avec un putain d'oreiller!

Un lourd silence.

Papa- Je ne t'ai jamais dit ce qu'elle disait dans son sommeil. Donc tu l'as fait.

Maman- Non, je...

Papa- Tu as essayé de tuer MON enfant!?

Un bruit sourd. Des pleurs.

Maman- C'était un accident...

Papa- Rita, cela fait deux ans qu'elle pleure la nuit et se réveille avec de drôle de contusions. Ne vient pas me dire que tu es blanche comme neige.

Maman- D'accord! J'ai tenté d'assassiner cette garce qui m'a remplacé! Tu l'aimes plus que moi!

Papa- La jalousie n'est pas un motif suffisant. On ne porte pas de tels gestes sur un bambin. Elle n'a que 6 ans, bordel de merde!

Le voisin toque à la porte. Je me réfugies plus profondément sous mon lit, les larmes dévalant mes joues.

Voisin- J'entends d'étranges bruits... Tout va bien?

Maman- Oui!

Papa- Il se passe que vous devez appeler la police. Ma dingue d'épouse tente de tuer ma fille depuis deux ans.

Le reste est brouillé. J'étais trop terrorisée pour retenir quoi que ce soit. Lorsque mon père m'a trouvée, il a été dévasté d'apprendre que j'avais tout entendu.

Papa- Je dois me rendre à l'hôpital. Elle a versé du poison dans ta nourriture, chérie.

Laure- Je ne veux pas mourir...

Papa- Je sais, mon coeur. Je sais. Tu ne vas pas mourir, parole de ton vieux père.

Bucky- Laure?

Je me redresse en sursaut. La sueur fait coller mes vêtements. Je reprends difficilement mon souffle, hantée par les visions qui s'imposent à mon esprit.

Laure- Je dois... Je dois boire.

Je respire péniblement. Tous mes membres tremblent comme des fous. Les paumes chaudes de Buck réchauffent mon corps frigorifié.

Bucky- De l'eau?

Laure- N-non. Non.

Je me lève péniblement. Je dois oublier. Je veux oublier.

Il me soutient par derrière, inquiet. Je glisse ma main sous mon lit et en extirpe une bouteille de whisky. Ses yeux s'agrandissent d'horreur. Lorsque je porte le contenant à mes lèvres, il l'écarte.

Bucky- Non, certainement pas.

Laure- Je dois oublier.

Ma détresse l'alarme. Il me fixe, des larmes dans les yeux, puis me serre contre lui. Je m'abandonne à son éntreinte et éclate en sanglots amers.

Bucky- Tu veux en parler?

Je renifle longuement avant de prendre du recul et me laisser tirer vers le lit. Il me couche sur son torse et caresse mes cheveux en douceur, profondément inquiet.

Laure- Ma mère a essayée de me tuer presque toute mon enfance.

Bucky- Mh.

Laure- C'est un souvenir que je préférais ne jamais retrouver.

Bucky- Voilà le mauvais côté de la perte de mémoire. Il n'y a pas que des bonnes choses qui reviennent.

Je pleures de nouveau et m'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage. Troublé, il me tient contre lui. Me voir ainsi lui brise le cœur, j'en suis consciente.

Laure- J'ai mal, Bucky. J'ai tellement mal.

Il embrasse ma tête avec un pointe de remords.

Laure- J'aimerais retrouver mon père, mais il est certainement mort à ce jour... Pourquoi moi, hein?

Ses traits deviennent coupables. Il fixe le vide avec des remords qui me sont inconnus au fond des yeux.

Bucky- Je ne sais pas, Lau. Je ne sais pas.

À travers nos souvenirs || Bucky Fanfiction || 18+ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant