L'inconnu de la chambre 214

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"Je t'écoute, Sunny.

J'hoche la tête en essayant de formuler un plan d'explication dans ma tête. Mais il n'y en a pas réellement.

-Tu avais raison pour le BDSM. Mais, ce que tu as vu sur Internet n'est peut-être pas la réalité.
-Alors tu vas me faire un cours?
-L'idée est plutôt excitante. Très même. Je pourrais tourner ça n'importe comment. Mais je vais rester sage, parce que c'est important.
-Je te l'ai dis, je t'écoute. Et ce jusqu'au bout de la nuit.
-J'ai d'autres projets, pour nous. On va juste dire qu'il faut bien des leçons avant les travaux pratiques.

Il sourit tout en posant son coude sur la paroie en marbre du comptoir. Il glisse son menton dans sa paume.

-J'ai toujours été très rigoureux lors de mes études.

Je souris brièvement. D'accord, il me fait du charme. Et ça marche, je ne peux pas mentir. J'ai juste envie de faire l'impossible avec lui.

-Le BDSM est un monde large. Je vais te parler uniquement de mon monde à moi. J'ai une légère tendance à... attacher mon partenaire pour une soumission absolue.
-J'avais cru comprendre.
-Cela te dérange? Il faut que tu m'arrête sur certains points s'ils te posent problème.
-Ça ne me dérange pas. C'est juste surprenant la première fois.
-Tu risque d'être surpris souvent avec moi, alors.
-Je ne demande que ça, et tu le sais.
-Bien... J'ai aussi une tendance à utiliser des jouets. Des jouets très intéressants. Ils ont pour but de nous offrir un large panel d'amusement et de plaisir. Contrairement à ce que tu as pu voir sur Internet, je n'inflige aucune violence physique. Je n'en prends aucun plaisir, bien au contraire.
-Alors c'est juste ça? Être attaché et faire l'amour avec des sextoys?
-Non. J'entre dans la catégorie hard. On appelle ça maître et esclave. Tu dois m'obéir à chaque moment. Si c'est consentie, évidemment.
-Qu'est-ce que tu entends par là?
-Je domine ta vie, nos rapports et tout le reste. Je peux te demander en public d'agir comme je le souhaite. Par exemple, je peux te demander de te mettre à quatre pattes et... bon, tu vois. Mais ce sont des choses que je ne fais pas. Je ne fais rien en public de dégradant. Et je ne vais plus dans les club.
-Donc tout se passerait ici?
-Oui. Ou chez toi. Ça doit rester intime. Tu dois avoir une confiance aveugle en moi. Parce que je te promets de toujours me contrôler, de ne jamais t'humilier ou te blesser, physiquement.
-Il y a autre chose?
-Le but est de repousser les limites sexuelles. En fait, j'aimerais que tu saisisse bien l'enjeu. Je dois tout contrôler. Tout. Tu peux agir librement sur ta vie très très privée, mais je peux t'interdire une sortie ou de parler à une personne. Je peux t'obliger à me rejoindre à n'importe quel moment. Tu n'as pas quelqu'un dans ta vie?
-Non. Et tu le sais.
-Je préfère demander. Je vais mettre à jour un contrat, parce que c'est important. Mais ça peut attendre. Enfin, si tu accepte, il y en aura un.

Un long silence s'installe. Je cherche à lire en lui, savoir s'il prend conscience de sa requête, s'il prend conscience de ce que je lui propose. Mais je ne vois aucune émotion. Il semble réfléchir. Je respecte son silence.

-D'accord.

Je reste quelques secondes à le fixer, mettant du temps à intégrer sa réponse.

-D'accord? C'est d'accord?
-C'est moi qui t'ai demandé de m'initier. Tu m'as expliquer, et j'ai envie que tu me fasses découvrir tout ce que tu me cache. J'ai envie de vivre ça, avec toi, parce que je te fais confiance.
-J'ai l'impression de ne pas savoir par quoi commencer. Parce que c'est la première fois que j'agis ainsi. D'habitude, je prends mon temps pour connaître la personne, je lui pose une serie de question, pour évaluer son niveau et la comptabilité.
-Peut-être qu'on peut prendre notre temps, si tu en as besoin.

Je contourne le comptoir pour le rejoindre. Je passe mon genou entre ses jambes et m'y glisse entièrement après. Je glisse mes bras autour de son cou, sourire aux lèvres.

-Je crois que j'ai pris assez de temps. Et ce, depuis que tu es partie de cette chambre d'hôtel. J'aurais du tout faire pour te retrouver, je regrette. Parce que c'était si bien avec toi, parce que c'est naturel et fluide, et que j'ai eu si peu de telles relations.
-Je t'avais dit que je croyais au destin.
-On va voir si le destin t'avait prévenu de ça."

Je lui attrape la main et le tire pour qu'il me suive. C'est dans un silence mélodieux que nous rejoignons ma chambre. Je ferme la porte à l'aide de mon pied et pose un regard désireux sur Nicoleau.
Je pose une main à plat sur son torse pour le pousser jusqu'au lit. Je lui souris en le dévisageant de haut. Le voir allonger ainsi me donne une suite d'idées presque irréalisables.
Lentement, je retire mes escarpins, sous son regard brûlant. Puis, je lui tourne le dos et me dirige vers ma penderie. Il y a une petite commode sur la droite. J'ouvre le premier tiroir et en sors une paire de menottes. Je récupère un bandeau. J'ouvre le second tiroir et en sors un anneau pénien*.
Je me tourne vers Nicoleau, brandissant mes jouets avec un large sourire. Je vais m'amuser. Je m'avance vers lui et dépose sur le lit mes trouvailles. J'aimerais lui donner un avant goût plaisant.

"Je vais t'expliquer ce que je vais te faire.
-Tu souhaites vraiment gâcher la surprise?
-Au contraire, ce sera mieux. Alors, lentement, tu vas rejoindre le haut du lit.

Il se redresse, jusqu'à s'allonger le plus près de la tête de lit.

-Ensuite?

Je lui souris.

-Je veux que tu retire tout ce que tu as en haut.

Il hoche la tête et retire sa veste en cuir, puis son tee-shirt blanc. Il jette le tout au sol. Je souris en dévisageant son torse sculpté. J'ai hâte d'y toucher.

-Maintenant, lève les bras.

Il s'exécute. Je grimpe sur le lit, me plaçant au-dessus de lui. J'attache sa première main grâce aux menottes, glisse la chaîne derrière un barreau, et accroche la seconde main.
En me redressant, je caresse du bout des doigts ses muscles dessinés. Je me baisse pour embrasser son cou. Immédiatement, je sens ses muscles se tendre. Et je sens une bosse se former sous mes fesses.

-Supplie moi, Nicoleau. Supplie moi. J'ai besoin de t'entendre me supplier, tout le temps.
-Je suis à toi, Sunny. Je t'en prie, fais ce que tu veux de moi. Je suis à toi. J'ai confiance en toi, ne me demande aucune permission. Je ferais tout.
-Je pourrais jouir rien qu'en t'écoutant me dire ça."

Je pose mes lèvres avec passion sur les siennes, tout en ondulant du bassin. Un soupire me quitte alors qu'une vague de chaleur me remonte jusqu'au rein. Je m'empresse de lui bander les yeux.
Je descends mes baisers le long de son torse, sur la ligne de ses muscles jusqu'à son pubis. Je défais le bouton de son jean et fais glisser le long de ses jambes dessinées son pantalon, et par la même occasion, son caleçon.
Je quitte le lit, me mettant debout face à Nicoleau, entièrement nu. Cette vision est idyllique, parfaite. Je me déshabille rapidement et le rejoins, sans oublier de prendre l'anneau pénien.
Délicatement, je prends son membre dans ma paume, et je passe l'anneau, jusqu'à arriver à la base de son intimité. Il se mouve, grogne, tire sur ses mains. Alors je lui mets une petite claque sur la cuisse.

"Reste calme!
-Pardon..."

Sa voix rauque traduit son désir. Et je souris. C'est alors, avec une attention particulière, que j'active le mode vibrant du jouet sexuel. Je le fixe, cherchant à me délecter de sa jouissance.

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*Anneau pénien (ou cockring): anneau porté autour du pénis pour maintenir l'érection plus longtemps. Le but est de resserrer la base du pénis pour une érection ferme et durable. L'anneau vibrant aide pour le partenaire lors de la pénétration