L'inconnu de la chambre 214

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Seule la petite lampe de chevet est allumée, rendant la lumière tamisée et l'atmosphère intime. Je dépose ma robe sur la banquette puis m'avance en douceur jusqu'au lit. Je monte dessus et, à quatre pattes, je rejoins telle une féline la place à côté de Nicoleau.
Il m'observe en silence, comme s'il jugeait la situation de façon objective. Je m'assoie face à lui, et non à côté, afin de mieux pourvoir le dévorer du regard. Ses muscles se dessinent à la perfection sous son tee-shirt.
Nicoleau n'est pas de ses hommes beaux par nature, qui le savent et qui en jouent. Non, il n'est pas de ceux dont la beauté est indéniable et met tout le monde d'accord. C'est une beauté cachée, presque banale si l'on ne fait attention.
Cet homme a ce petit quelque chose en plus, un charme inexplicable. Sûrement à cause de sa non-chalance. Je le trouverais charmant et séduisant dans n'importe quelle situation, et dans n'importe quelle tenue. Comme cet horrible pyjama.

"Pourquoi souriez-vous?

Je pose sur lui un regard provocateur. Impossible pour moi de résister. Être dans un lit, avec un homme que je désire, ça ne peut que finir mal. Ou bien. Selon l'avis de chacun.

-Je me disais juste que je vous préfère sans pyjama.
-Sunny...

Est-il ennuyé par mon franc parlé? Ou parce qu'il voudrait résister et que je ne rends pas les choses faciles? Je m'approche de lui, sans mouvement brusque. Ma cuisse frôle sa hanche, ce qui provoque une décharge électrique dans tout mon corps. Je me penche à son oreille.

-Dis-moi oui, Nick. Je t'en prie. Te résister est le pire des fléaux.

Pour appuyer mes propos, je me mets à lécher avec sensualité son oreille, puis sa tempe. Je le sens tendu. Non pas parce qu'il ne veut pas, mais parce qu'il est surpris. J'entends sa respiration devenir de plus en plus irrégulière.
Puis, soudain, je sens ses deux mains se saisir de mes hanches pour me positionner au-dessus de lui. Il me fait quelques secondes pour sentir sous moi son membre se durcir. Une sourire de victoire prend possession de mes lèvres.

-J'ai envie de découvrir ce que tu caches au fond de toi Sunny. Oui, j'ai envie de toi.
-Laisses moi prendre le contrôle.
-Je te fais confiance.

Je plonge mon regard dans le sien. Je crois qu'il ne comprend pas. De toute façon, je suis obligée d'avoir son consentement.

-Es-tu sûr? Tu risques d'être surpris. Je ne veux rien faire que tu ne souhaite pas.
-Je suis tout à toi ce soir.
-Tu es trop joueur, Nicoleau."

Sur ces mots, je lance un coup d'œil à la chambre, à la recherche de quelque chose en particulier. Je souris lorsque je tombe sur sa cravate, posée soigneusement sur son costume, sur le dossier de la chaise de bureau.
Je me lève donc, laissant penaud Nicoleau. Une fois mon objet de convoitise en main, je retourne près de mon futur amant. Il me regarde faire, en silence. Je prends délicatement ses poignets que je joins entre-eux.
Puis, je les attache à la tête de lit. Il fronce les sourcils mais je le rassure en embrassant sa joue. Heureusement pour moi, il ne s'est pas enfoncé dans les draps. Non, son coprs est entièrement à ma disposition.

"Allonges toi entièrement."

Il s'exécute. Je ne vais pas tenir. Lentement, calculant chacun de mes gestes, je monte à califourchon sur lui. Je l'enveloppe d'un regard brûlant. Je serais incapable, dorénavant, de faire marche arrière.
C'est avec douceur que je dépose mes lèvres sur les siennes. Il répond franchement, et notre baiser prend une tournure plus sensuelle, plus sauvage. Je me mouve sur ses hanches, cherchant à accroître son désir. Et je crois que cela marche.
Je sens parfaitement son entrejambe dure et offerte contre ma propre intimité. Je délaisse ses lèvres pour me redresser. Je remonte son tee-shirt jusqu'à le bâillonner. Il me regarde avec incompréhension.