POINT PRESSE #3

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Les « ratés » du service militaire : mépris ou aveu d'échec ?
17 février 145² – Walinie Midi

C'est par un regard tendre adressé au prince héritier que le roi Charles de Walinie a débuté sa conférence de presse ce matin dans la salle du trône du palais royal. Lorsqu'il a admis que son fils devenait « un homme », nous avons pu constater toute la fierté du roi envers sa progéniture.

Finies les erreurs de jeunesse, place aux responsabilités. C'est en substance ce qu'a voulu exprimer notre monarque en officialisant le départ de son fils pour le Huitième Régiment de la Garde Extérieure, lors de son discours d'ouverture de la Cérémonie de Majorité du prince Timothy de Walinie.

Cette allocution a aussi permis au roi de rappeler sa fierté envers le service militaire, et l'importance à ses yeux de cette étape de la vie qui permet d'apprendre « la définition des mots persévérance, courage et respect ». Pourtant, lors de l'habituelle séance de questions qui a suivi son discours, le roi a admis à demi-mots que le système en place n'était pas parfait. En parlant de témoignages recueillis par nos confrères du Tour de Walinie, il a utilisé le terme de « ratés ». Était-ce pour qualifier les jeunes hommes traumatisés par ce rite de passage ou bien pour avouer les failles d'une réforme jamais remise en question depuis sa création ? Difficile à dire.

Pour rappel, le service militaire a été instauré il y a bientôt un siècle par le roi Tobias de Walinie contre l'avis de ses plus proches conseillers et de la majorité des chefs de clans du royaume. Au fil du temps, ce rituel a su se faire une place dans la vie des citoyens, et 85% d'entre eux y étaient favorables il y a vingt ans selon un sondage de l'hebdomadaire Polis. Néanmoins, depuis quelques années, des opposants de plus en plus nombreux rappellent tout le mal que ce rite de passage peut causer : rupture de parcours chez les jeunes hommes engagés, apprentissage d'un discours machiste hérité de vieilles traditions patriarcales, témoignages d'agressions verbales et physiques de plus en plus nombreux. La liste est encore longue, et le constat est sans appel : le roi doit se pencher sans attendre sur cette question épineuse s'il souhaite éviter une fronde populaire sans précédent au cours de son règne.

Ce « raté » du premier homme de Walinie sera-t-il la goutte d'eau qui fera déborder un vase de polémiques déjà bien trop plein ? Les prochains jours nous le diront.

Timothy - La naissance d'un guerrierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant