veintiuno

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Le bleu commença à trembler, plus rien en lui ou sur lui ne réagissait. Il était comme paralysé. Il l'était. Elle était étalée sur ses jambes et ses yeux étaient toujours ouverts, signe qu'elle respirait encore et donc, qu'elle était toujours vivante. Mais, tout ce sang... Sa bouche était toujours ouverte, il essaya de crier, mais c'était impossible ; il était pétrifié, sa voix avait désertée. Sa bouche était sèche.

- du sang, sortit-il au bout de quelques minutes, tout horrifié.

Elle suppliait toujours du regard, elle allait mourir, il le sentait, elle allait mourir. Bientôt, elle allait expirer. Il la laissait mourir, sur ses jambes, sans rien faire.

- akashi, souffle-t-il, les larmes aux yeux.

Akashi avait regagné la salle de reception depuis quelques minutes et avait discuté avec quelques invités pour se créer un alibi, sûrement.

- akashi, tu laisses ton petit ami seul alors qu'il ne connaît personne ici, Dit haïzaki qui venait de paraître devant le rouge.

- je ne dois pas non plus le forcer à rester avec moi toute la soirée, répondu le rouge qui regardait ailleurs.

- oui, sans doute. A part ça, depuis combien de temps vous vous connaissez ?

- depuis un ou deux mois, répondu le rouge, voyant très bien qu'il cherchait à savoir ou à prouver quelque chose.

- oui, et tu comptes l'épouser ?

- et pourquoi cette question ?

- une question par une autre question. C'est juste pour savoir si j'aurai bientôt un beau-frère

- ça fait bien longtemps que nous ne sommes plus frères, haïzaki

- oui, dit l'homme avec une once de nostalgie mêlée au regret.

- et tu voulais me parler d'autre chose ? Demanda le rouge, visiblement pressé de passer à autre chose.

- non, c'est tout. Tu n'aurais pas vu rin ? Demanda haïzaki avant d'abandonner le rouge.

- je l'ai vu quelques secondes. Elle ETAIT splendide.

- comme toujours, dit haïzaki avant de s'en aller, enfin.

Il avait parlé de kuroko, et le rouge voulait savoir pourquoi ; il décida donc d'aller à sa recherche.

Il chercha vainement pendant des minutes, sans resultat. Où pouvait-il être ? Il pensa à aller chercher dans les pièces environnantes après les toilettes mais toujours sans resultat. Jusqu'à ce qu'il voie le Majordome, l'homme qui les avait accueilli

- monsieur yagami, n'avez-vous pas vu kuroko, l'homme qui était avec moi ?

- je crois l'avoir vu aller en direction de la salle de lecture, répondu le vieille homme.

- je vous remercie,

Et il alla vers la dite pièce, mais elle n'avait pas d'occupant. Il sortit de la pièce en réfléchissant puis son regard se tourna vers la dernière porte du couloir, c'était là qu'il avait abandonné la brune. Un souhait naquit en ce moment là au fond de lui : qu'il n'y soit pas.

C'était peu probable qu'il y soit, il espérait que non. Il se mit en marche, une jambe devant l'autre. Jamais depuis son enfance il n'avait trouvé ce couloir aussi long. Mais, il y arriva enfin. Il mit la main sur le poignet et le tourna, puis poussa la porte. Quelque chose en lui se déchira.

Le bleu était sur les genoux avec la brune qui y reposer et elle avait du sang partout sur le visage alors qu'elle devait déjà être morte.

Tous les muscles du corps du bleu étaient contractés, tellement qu'à l'intérieur, il ne devait plus avoir de la place pour laisser entrer de l'air. Sa bouche était entrouverte et ne laissait échapper aucun son, ses yeux, écarquillés. Le cœur du bleu battait très fort, il n'entendait que ça et ne voyait que cette femme sur ses jambes. Sa bouche se ferma enfin. Pour s'ouvrir de nouveau et sortir :

- elle est morte. Je l'ai tué.

Mais qu'avait fait le rouge ?

Mon ObsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant