Mon Obsession

Cicatrices

Akashi était assis dans son bureau, réfléchissant à sa vie ; tout était en train de dégénérer et il ne savait plus quoi faire.

Il avait l'impression de se heurter à un mur. Jamais Kuroko n'avait été aussi renfermé : il ne lui parlait presque plus. Toutes ses journées ne se résumées qu'à parler avec son psy puis voir Seiji et il allait dormir. Pour Akashi, le bleu se torturait inutilement, mais il le comprenait un peu : il savait que ça faisait mal de prendre la vie de quelqu'un pour la première fois - même si le bleu, lui, n'avait pas tué la jeune femme. Il se souvenait de la première fois où son père l'avait obligé à tuer quelqu'un, il était dévasté et il n'avait que dix ans.

Il était tout de suite allé vers sa mère et lui avait tout raconté, ce soir-là, elle l'avait consolé et avait pleuré avec lui, mais grâce à elle, Akashi avait surmonté cette phase atroce de sa " formation ". Mais, des années plus tard, sa mère avait radicalement changé, elle était entrée dans le business que faisait son époux et avait même fait pire : lui, il vendait des armes mais elle, elle vendait des organes. Bien qu'au début le rouge ne l'avait pas vraiment remarqué, par la suite ses absences, son regard et son attitude l'avait interpellé.

Elle n'était plus elle, cette femme douce sur laquelle il avait toujours pu compter n'existait plus, elle était devenue le même monstre que son père. Jusqu'à ce que la mort ne l'emporte, sauvant sûrement le peu d'humanité qu'il lui restait.

Mais à sa mort, le rouge s'était retrouvé seul, face à son père et à ce monde si cruel.

Il se leva et sortit son violon de son étui. C'était celui que sa mère lui avait offert, depuis, c'était son instrument préféré. Qu'est-ce qu'il n'aurait pas fait pour lui plaire, pour ne pas la décevoir ?

Il se mit à jouer d'une mélodie, triste, une mélodie qui parlait de l'état de son cœur : une douleur qui détruisait tout, une angoisse qui l'étouffait, une peur qui le noyait et surtout, cette crainte d'avoir sûrement mal agit, d'avoir sûrement tout gâché.

Ne pouvait-il pas trouver le bonheur et vivre en paix ? Pourquoi est-ce qu'à chaque fois qu'il pensait qu'il allait enfin être heureux un malheur arrivait. Ne pouvait-il pas être heureux où il était juste destiné à souffrir dans le silence ?