veinte ocho

57 5 1
                                    


– je t'aime, lui dit Kuroko

Ils dormaient. À un moment le rouge s'était réveillé et avait vu que Kuroko le regardait dormir. Sans en connaître la raison, son cœur battait à tout rompre et il le lui avait dit puis l'avait embrassé. Le matin, Kuroko était différent, son état s'était amélioré depuis la semaine d'avant.

– tu es vraiment sûr que c'est comme ça qu'on fait ? Demanda le rouge

– évidemment, quand j'étais plus jeune je m'occupais des enfants de la voisine et je leur faisait à manger.

Le bleu posa la purée qu'il avait faite sur la table et montra à Akashi comment faire pour nourrir Seiji.

Après quelques tentatives il se résolut à le faire seul puis ce fut à leur tour de petit-déjeuner. Après avoir mangé, les deux hommes entamèrent le nettoyage de la vaisselle et la rangea une fois fini.

– tu ne sais pas à quel point j'aime te voir comme ça, lui susurra le rouge qui s'était collé à lui. Le visage proche du sien.

– moi aussi j'aime te voir comme ça, lui répondit le bleu en lui baisant la joue.

– Comme ça comment ? Demanda le rouge

– plus ouvert, il voulait dire plus mais il avait compris que le rouge était le genre de personne qui aime faire des compliments — parfois — mais qui sont gênée quand c'est l'inverse.

Le rouge sourit puis captura ses lèvres. Comme les fois d'avant c'était parfait, c'était comme s'ils se parlaient sans avoir à sortir la voix. Le rouge souleva son amant pour le poser sur l'îlot et déboutonna sa chemise. Kuroko ne voulait pas avancer en brûlant certaines étapes, il pria donc pour que quelque chose se produise pour les séparer.

– excusez-moi du dérangement, dit Aomine, à l'entrée de la cuisine.

Le bleu se sentit rougir d'être decouvert dans une situation aussi intime, mais le rouge lui, affichait plutôt un air irrité.

Il se redressa, boutonna sa chemise et disparut derrière les couloirs avec le grand bleu.

Kuroko aussi remit sa chemise et reposa ses pieds au sol et attendit. Le temps donnait l'air d'aller trop lentement et parlait à ses oreilles. Au final, la curiosité l'emporta.

Sur la pointe des pieds, le bleu avança jusqu'à l'entrée de la cuisine ; il n'y avait personne. Il avança jusqu'à la porte du jardin, le rouge s'y trouvait et il était accompagné du basané et d'un géant à la crinière mauve. Kuroko trouva drôle le fait qu'Akashi paraissait si petit par rapport à l'homme. Mais ils parlaient d'une chose qui devait être assez importante.

Là, le travail du rouge lui revint en tête : Akashi est un mafieux. Il fait du trafique d'arme. Et bêtement, Kuroko restait là, il se demanda encore pourquoi est-ce qu'il restait avec le rouge, parce qu'il l'aimait ou juste pour Seiji et espérer changer le père de ce petit ange.

Il rêvait, encore. Et il n'avait pas vu qu'un regard s'était posé sur lui; Aomine l'avait vu et le regardait. Il fut paralysé par la peur et la honte. Il tourna finalement les talons et s'en alla.

Est-ce qu'Aomine allait le dire à Akashi ?

Dans la cuisine, il éteignit les fourneaux et dressa la table. Il ouvrit le pot de purée de Seiji et le prit dans ses bras. Il l'avait laissé seul. Juste pour aller espionner le rouge. Il avait vraiment été très négligeant avec le petit et il s'en voulait pour ça.

En le nourrissant, Seiji ne cessait de lui sourire. Et pour le taquiner, le bleu faisait parfois mine de mettre la cuillère dans sa poche, ce qui poussait le petit à lui lancer un regard noir. Il devait le tenir de son père. Le bleu sourit en passant au rouge. Mais ce sourire disparut quand il songea à ce fossé entre eux. A lui qui avait toujours été honnête et était réduit à vivre avec un criminel qu'il ne dénonçait même pas.

Quand il finit de nourrir Seiji, il lui donna de l'eau puis lui demanda des conseils.

–  Apres tout, Akashi est bien ton père, il doit sûrement te parler de certaines chose que je dois savoir.

Il soupira, c'était bête d'attendre une réponse du bébé. Après tout, il n'est pas dans The boss baby pour qu'il réponde.

– je crois que papa ne viendra pas, constata le bleu en se levant pour aller coucher Seiji qui somnolait déjà.

Dans sa chambre, Kuroko le berça jusqu'à ce qu'il s'endorme pour de bon, puis le coucha. Et il rentra dans la cuisine. Le rouge y était. Avec Aomine. Le sang du bleu ne fit qu'un tour.

Il lui sourit nerveusement et Aomine en rit avant de se retirer. Le rouge lui fit un signe de tête pour lui demander ce qui n'allait pas mais il le contourna en l'invitant à s'asseoir. Et ils se mirent à dîner. Mais une question se débattait afin de sortir de la gorge du bleu.

– Akashi

– Oui, répondit l'interpellé en posant sa fourchette.

– ça fait plusieurs semaines que je ne suis pas allé à l'université. J'ai dû rater beaucoup de choses.

– C'est trop dangereux pour toi.

C'était sûr que le bleu était sur le point de s'emporter.

– Comment ça "dangereux". Tu m'interdit de sortir alors que j'ai une vie à l'extérieur. Je ne peux pas rester ici toute ma vie ; entre ces quatres murs. J'en ai marre que tu me prennes toujours pour une personne faible qui n'est pas en mesure de se protéger.

Le bleu était en colère à cause des médicaments qu'il prenait mais aussi du comportement du rouge. Mais il ne voyait rien, même la crise que venait de faire le bleu l'avait laissé de marbre.

– Kuroko, j'aimerais bien tout te dire mais je ne peux pas. Je sais que tu ne comprends pas mais c'est juste une question de temps.

C'était tout. Visiblement c'était tout ce qu'il avait à dire.

– Tu sais, avant de te connaître j'avais une vie. Je ne peux pas rester ici toute ma vie à m'occuper de toi et de Seiji, je dois reprendre les cours, revoir mes parents et mes amis. Mon appartement aussi, ajouta le bleu, dans un ton qui suppliait.

– Je sais tout ça, crois-moi. Mais tu dois être patient.

– Tu crois vraiment que j'ai envie de rester ici avec un bébé et un criminel alors que ma vie était l'opposé ? Hurla le bleu

Akashi resta silencieux un moment, permettant également au bleu de peser ses mots.

– Un criminel que tu aimes

– Je ne t'aime pas, lui dit brutalement le bleu, en colère.

Annonce !!!

Je viens de publier le premier chapitre du second et dernier tome de Mon Obsession. Tenté ?

J'espère que vous serez nombreux à aller lire.

Résumé : le passé est passé mais jamais dépassé

Seize ans après le mariage de Akashi et Kuroko, les deux hommes vivent heureux avec leur fils, Akira.
Mais Akashi doit bientôt faire face à un danger qui menace sa famille et son empire. Danger encore plus grand quand une " erreur " essaye de détruire son couple.

Le lien en commentaire

Mon ObsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant